Qui n’a pas connu cette ambiance festive où les odeurs de Mofleta et de beignets marocains étaient accompagnés de lait caillé, leben, le tout agrémenté d’airs andalous chers à la mémoire des juifs du Maroc ?

D’où vient cette appellation du mot Mimouna et cette tradition centenaire d’une des fêtes les plus évocatrices pour les juifs marocains où qu’ils soient : Maroc, Israël, Canada, É.-U., et autres.

Comme toutes les fêtes juives, la Mimouna commence à la sortie des étoiles et se termine au coucher du soleil le lendemain 22 Nissan en Israël, 23 Nissan 5780 en dehors d’Israël (16 avril au soir).

Elle a pris une ampleur particulière en Israël, où elle atteint des proportions quasi nationales.

Elle célèbre les retrouvailles entre voisins qui, au vu de la coutume concernant l’interdiction de consommer du hamets, s’étaient abstenus de partager leurs repas au cours de la semaine de Pessah.

En effet, Les juifs ne mangeaient qu’à la maison afin de diminuer le risque de consommer du hamets par inadvertance.

Les aliments à base de pâte levée y tiennent donc une place de choix. On y célèbre la cuisson de la première pâte cuite avec du levain à l’issue de Pessah.

Il existe d’ailleurs une tradition au Maroc qui est que le premier pain d’après Pâque introduit dans la maison est une offrande des voisins musulmans qui apportent à leurs voisins juifs un aliment qui ne peut être fabriqué dans une maison juive tant que la fête de Pessah n’est pas complètement terminée (apparition des étoiles dans le ciel, assez tardive au printemps).

L’étymologie de mimouna n’est pas connue avec certitude : certains suggèrent le nom de Rav Maïmon ben Yossef HaDayan, le père de Moïse Maïmonide, car la Mimouna tombe le jour anniversaire de son décès; d’autres, le mot arabe Mimoun (chance), car le jour serait propice aux mariages; d’autres encore, le mot hébreu emouna (croyance, foi), car le peuple réaffirme la croyance suivante : « c’est en Nissan qu’Israël fut délivré, et c’est dans un Nissan à venir qu’il sera délivré ».

On rapporte dans l’ouvrage du Rav Shimon Baroukh de Jérusalem que le terme Mimouna est issu du mot hébraique EMOUNA. Qui veut dire confiance en Dieu : c’est à dire que les juifs marocains en particulier qui sont animes d’une grande Emouna, ont espéré durant tout Pessah que le Machiah, le Messie se révéle durant la fête de Pessah..

Autre explication : le mot Mimoun veut dire «chance» , un bon sort, une bonne heure en arabe…
Et la tradition veut que ce moment soit propice pour réussir en affaires et pour trouver l‘âme sœur. Pessah ou Passover en anglais, c’est le printemps, le début de l’année commerciale et c’est le moment de se souhaiter bonne chance, bonne année : trebhou outsaadou.

Après Pessah qui en général a été coûteux pour tout un chacun, on demande à Hachem à Dieu de nous envoyer un bon sort, une bonne chance, en arabe un bon Mimoun. Les artisans et commerçants, les juifs dans le vieux Maroc attendaient avec impatience le printemps avant de se lancer dans la haute saison après Pessah.. C’est alors qu’ils se souhaitaient un bon Mimoun, la Mimouna.

La fête fut célébrée de façons diverses et variées parmi les communautés juives du Maroc à la Libye, à partir du XVIII è siècle EC, et présente quelques analogies avec les rituels du nouvel an berbère (Yennayer) ou turco-irano-persan (Norouz).

Lors de la Mimouna, il est d’usage de préparer des mets à base de farine (couscous et la spécialité moufleta), prohibée pendant toute la durée de Pessah.

La table, parée d’une nappe blanche et ornée de fleurs et d’épis de blé, est disposée et décorée de façon symbolique, avec une emphase particulière sur le chiffre 5 (hamsa).

Bien que les coutumes varient, on y trouve souvent du couscous au beurre, un poisson (symbolisant la fertilité), du lait, du beurre, du miel, une coupe de farine (pour signifier l’abondance et le retour au pain), 5 œufs, des fruits, des noisettes, des gâteaux a base d’amandes, zaban (nougat), mroziya (confiture de raisins secs et de noix), des bonbons, 5 dattes, du vin, de la mahia (eau de vie de figues), du thé à la menthe et les fameuses moufleta mangées chaudes avec du beurre et du miel ajoutés au centre et roulées comme des crêpes, des billets de banque ou 5 pièces de monnaie.

Dans la région de Fez on posait sur la table du mimosa.

Dans certaines communautés (chez les Juifs originaires d’Algérie), il est d’usage le jour de la mimouna de se rendre au cimetière ainsi que dans une forêt ou dans un parc.

Les juifs du Maroc partout dans le monde, lancent les festivités de la Mimouna tout de suite après la fin de Pessah au coucher du soleil; c’est une célébration de l’amitié et un formidable geste d’hospitalité.

Tôt le jour de la Mimouna, il est courant de voir des familles qui vont à la mer, les gens se lancent de l’eau sur le visage et entrent pieds nus dans l’eau, pour rejouer la scène miraculeuse de la traversée de la Mer Rouge qui, historiquement, eut lieu le dernier jour de Pessah.

La tradition de la Mimouna fut reprise pour la première fois en Israël en 1966 lors d’un rassemblement de 300 juifs de Fez. En 1968, ils furent 5000 à la célébrer. Aujourd’hui, près de deux millions de personnes fêtent la Mimouna dans toutes les villes d’Israël. Elle est devenue une célébration populaire.

Charles@lugassy.com

wikipedia.org

harissa.com

dafina.net

www.tribunejuive.fr

 

La Mimouna est une fête que j’apprécie énormément. C’est une fête lumineuse et optimiste.

La Mimouna est une coutume suivie par les Juifs du Maroc et ceux de l’ouest de l’Algérie.

 

Ses origines ne sont pas très claires :

  • La Mimouna viendrait du mot Emouna, croyance en hébreu, croyance en la venue du Messie.
  • La Mimouna viendrait du mot Mimoun, chance en arabe.
  • La Mimouna viendrait du rav Mimoun, le père de Maimonide, le rav Mimoun qui serait décédé ce jour-là et comme ce n’était pas la coutume de se rendre sur la tombe des Saints le mois de Nissan, ce jour serait dédié à son souvenir.

Le soir de la fête, chez nous, on met sur la table de la farine dans laquelle on a planté sept gousses de fèves, du beurre, du « petit lait », du levain, des confitures, une assiette avec des pièces anciennes. Des épis de blé.

On mange du couscous au beurre, roulé à la main par ma maman, et avant par ma grand-mère, et sans doute par mon arrière-grand-mère. Chez les Marocains, pas de couscous mais des moufletas, de délicieuses crêpes.

En Israël, cette coutume est presque devenue une fête nationale.

« תרבחו ותסעדו », Que la Réussite soit avec vous!

En souvenir de mes parents Jeannine et Alfred Samoul. Que leur mémoire soit source de bénédiction.

RacRachel Samoul pour kefisrael.com

 

 

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires