Lieberman quitte ses fonctions de ministre de la Défense

Liberman dit qu’Israël « capitule devant la terreur » par un cessez-le-feu

Le ministre de la Défense démissionnaire, Avigdor Liberman, a déclaré qu’il avait démissionné de son poste en raison de la réaction de «faiblesse» du gouvernement face aux tirs de roquettes sur Gaza, ainsi que de la fourniture de carburant et d’argent au Qatar et du report de l’évacuation de Khan al-Ahmar.

« Je suis ici pour annoncer ma démission en tant que ministre israélien de la Défense », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.

«Ce qui s’est passé hier, par le cessez-le-feu conclu avec le Hamas a été une capitulation face au terrorisme. Il n’y a pas d’autre mot pour cela. Nous achetons le calme à court terme pour le mal à long terme, concernant la sécurité. « 

Liberman dit qu’il n’a jamais accepté de laisser du carburant qatari et 15 millions de dollars en espèces dans la bande de Gaza, insistant sur le fait qu’il n’y a aucun moyen de s’assurer qu’il ne soit pas détourné à des fins terroristes.

Il a également déclaré qu’il avait soutenu l’évacuation de Khan al-Ahmar et que Netanyahu avait publié un « ordre écrit » de le remettre à plus tard.

«Notre réponse a été faible et pour le moins nulle», a-t-il déclaré à propos du barrage de roquettes depuis Gaza, ajoutant que la première priorité aurait dû être de rétablir la sécurité des habitants du sud.

Le Likoud dit que Netanyahu remplacera Liberman au poste de ministre de la Défense

Une source du Likoud a déclaré en réponse à la démission du ministre de la Défense, Avigdor Liberman, qu’il n’est «pas nécessaire de se rendre aux élections en cette période de sécurité sensible», alors que la coalition pourrait perdre cinq sièges avec la sortie attendue de Yisrael Beytenu.

Sans Yisrael Beytenu, la coalition disposerait d’une majorité restreinte dans les 120 sièges de la Knesset.

« Le gouvernement peut terminer son mandat », a déclaré la source dans un communiqué. « Quoi qu’il en soit, dans l’intervalle, le portefeuille de la défense ira au Premier ministre Benjamin Netanyahu. »

Les rumeurs selon lesquelles Avigdor Lieberman était sur le point de démissionner de son poste de ministre de la Défense se sont répandues le mercredi 14 novembre, après avoir été isolé par le Premier ministre et les chefs de l’armée sur la politique à Gaza. La rumeur a pris de l’ampleur après que Lieberman a programmé une conférence de presse le mercredi 14 novembre à 13 heures, au lendemain de l’objection de trois ministres à la décision du cabinet de sécurité d’accepter un cessez-le-feu avec le Hamas, après que près de 500  (460) roquettes aient été tirées sur Israël heures. Lieberman a plaidé pour une intensification de la punition des organisations terroristes palestiniennes dirigées par le Hamas et le Jihad islamique et s’est opposé à leur permettre de faire une pause.

Sa situation s’est aggravée après avoir découvert que Netanyahu et les chefs de l’armée avaient déjà décidé qu’Israël ne pouvait pas se permettre d’affronter le Hamas et la menace pressante du Nord en même temps. Il devait donc accepter les efforts égyptiens et onusiens pour faire aboutir un cessez-le-feu. Tandis que les ministres discutaient de la question de Gaza, Netanyahu dirigeait une piste diplomatique parallèle avec des contacts internationaux et arabes, en dehors de la salle du  conseil de sécurité. C’est la raison pour laquelle la session critique du Cabinet s’est terminée par un vague communiqué : «Les attaques de Tsahal contre Gaza se poursuivront si le besoin s’en fait sentir.»

Le ministre de la Défense et d’autres membres du cabinet ont eu l’impression que le Premier ministre leur avait confié le rôle de figurants dans un film tout en poursuivant ailleurs l’action réelle, totalement en contradiction avec leurs vues. Il aurait par ailleurs coupé le ministre de la Défense des chefs militaires dont il avait la charge.

Les options immédiates de Lieberman restaient de ravaler sa fierté et de suivre mordicus la ligne du premier ministre contre ses propres convictions, de rendre le portefeuille de la défense et de ne plus en être le ministre, ou de démissionner et en tant que chef du parti Yisrael Beitenu de franchir la ligne de démarcation de la coalition gouvernementale en quittant le gouvernement, rejoindre l’opposition et suivre son propre chemin. Dans le second cas, il pourrait combattre Netanyahu à la tête d’un bloc d’opposition demeurant au sein du gouvernement, aux côtés du ministre de l’Education, Naftali Bennett, et du ministre de la Justice, Ayelet Shaked.

Mais en décidant de démissionner, il est le troisième ministre de la Défense à renoncer à un gouvernement dirigé par Netanyahu. Ses prédécesseurs, Ehud Barak et Moshe Ya’alon, sont devenus les critiques les plus acerbes du premier ministre. Netanyahu devra nommer sans délai un nouveau ministre de la Défense, compte tenu des défis urgents auxquels le pays est confronté en matière de sécurité. Il n’y a alors pas une seconde à perdre, en temps d’habilitation et d’adaptation au poste…

Adaptation : Marc Brzustowski : NDLR: question à 10 milliards de roubles : devra t-il nécessairement être russophone pour saisir tous les enjeux?

Lieberman widely expected to step down as defense minister

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Élie de Paris

Très dommageable, en fait. Il jouait, entre autre, le rôle du méchant des 2 flics pendant l’interrogatoire.
Mais le dommage est surtout dans le dissuasif.
Les imbéciles d’en-face vont vraiment croire qu’ils nous effraient et vont s’enhardir.
Ensuite, le conseil de sécurité nous demandera de la retenue, pendant les frappes, bien plus dures que précédemment. Et la retenue, avec le prochain gouvernement non élu, car d’exception sous l’urgence, ne pourra prendre de gants.
Voilà où mène les valses hésitations, sous le feu.
Peut-être que Bibi est usé ?
Nul n’est indispensable, dit le dicton. Qui sera le choisi d’en Haut ? Et son équipe ?
La prophetie s’est éteinte avec le ‘Hourbane…