Macron mettra en place avec Borne un « nouveau gouvernement d’action » début juillet

Le président a « confirmé » sa confiance à la Première ministre, dont le sort faisait l’objet de spéculations depuis l’allocution de mercredi.

Emmanuel Macron a “confirmé” ce samedi 25 juin sa confiance à Élisabeth Borne et chargé la Première ministre de conduire de nouvelles consultations des groupes parlementaires afin de former un “gouvernement d’action” pour “début juillet”, a-t-il annoncé dans un entretien à l’AFP.

“Voyant à la fois les refus et les disponibilités” qui se sont exprimés lors des premiers échanges avec les forces politiques, “j’ai décidé aujourd’hui de confirmer ma confiance à Élisabeth Borne”, a expliqué le chef de l’État alors que le sort de la cheffe du gouvernement faisait l’objet de spéculations depuis l’allocution présidentielle de mercredi.

Le président de la République, qui s’est entretenu avec la cheffe du gouvernement ce samedi, a annoncé qu’il l’avait chargée durant la semaine prochaine de sonder les groupes politiques à l’Assemblée nationale sur un “accord de gouvernement”, leur participation même à un gouvernement, leur position sur un vote de confiance à Élisabeth Borne le 5 juillet, et aussi sur le vote du budget de l’État à l’automne prochain.

″À mon retour du G7 et de l’Otan (qui se tient jusqu’à jeudi, NDLR), la Première ministre me soumettra des propositions pour une feuille de route pour le gouvernement de la France sur les prochains mois et les prochaines années, et également pour la composition d’un nouveau gouvernement d’action au service de la France que nous mettrons en place dans les premiers jours du mois de juillet”, a-t-il ajouté.

Ce gouvernement pourra être rejoint par des représentants de forces politiques prêtes à coopérer avec la majorité.

“J’ai confiance dans notre capacité collective à y arriver. J’ai confiance dans la capacité de la Première ministre à les faire émerger. J’ai confiance dans l’esprit de responsabilité des forces de gouvernement”, a assuré le chef de l’État.

Sur Twitter, Élisabeth Borne a dans le même temps confirmé qu’elle remettra au président “en fin de semaine prochaine (…) une feuille de route et un gouvernement d’action prêt à relever les défis qui nous attendent”.

En ligne rouge, n’augmenter “ni les impôts ni la dette”

Reprenant la parole entre deux étapes de son marathon diplomatique qui le mène dimanche en Allemagne pour le G7 puis mardi à Madrid pour le sommet de l’Otan, Emmanuel Macron précise que “la base de ces discussions” avec la Première ministre sera le “cadre du projet présidentiel et de celui de la majorité présidentielle qui pourra être amendé ou enrichi”.

Et ce, avec pour ligne rouge de n’augmenter “ni les impôts ni la dette”.

Malgré son revers aux élections législatives, Emmanuel Macron n’a pas renoncé à sa réforme des retraites visant à “travailler plus longtemps comme le font tous nos voisins, en tenant compte des conditions de travail et donc des règles de pénibilité, en prenant en compte les carrières longues”.

C’est, avec la réforme vers le plein emploi, “les deux grandes réformes que nous devons conduire dans la concertation, sans totem ni tabou, mais en gardant un cap d’ambition”.

Le chef de l’État, à la recherche de renforts après avoir perdu dimanche dernier la majorité absolue à l’Assemblée, a toutefois écarté la possibilité d’un accord avec le RN et LFI.

Les alliés possibles, “ce sera des communistes aux LR. Les Français ont accordé une légitimité aux députés RN et LFI et ces partis ont une formation politique. Je ne confonds pas les extrêmes mais par leur expression, leur positionnement -j’ai toujours été clair sur ce sujet-, ces formations ne s’inscrivent pas comme des partis de gouvernement”.

Jforum avec Le HuffPost avec AFP
GONZALO FUENTES VIA GETTY IMAGES Élisabeth Borne et Emmanuel Macron, ici assistant à une cérémonie marquant le 82e anniversaire de l’appel à la résistance du général de Gaulle du 18 juin 1940, au mémorial du Mont Valérien à Suresnes, le 18 juin 2022.

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Asher Cohen

Il y a une prémisse fondamentale concernant la France: ce n’est qu’une fausse nation de ratés, pervers et corrompus, jaloux des Juifs, haineux, bêtes et méchants, destructeurs et lâches. Tout un programme! En mars 1962, le Juif Raymond Aron avait ce même jugement quand il écrivait que De Gaulle était un dictateur, car la liberté d’un  »peuple » corrompu serait sinon impuissante.

Dans de telles circonstances, il ne peut n’y avoir aucun contrat social, et déjà plus de la moitié de la population s’abstient de voter, n’attendant manifestement rien des politicaillons. Les gens sensés n’ont pas conscience d’un intérêt commun avec les corrompus, les ratés et les pervers. L’autre moitié de la population vient d’élire une Chambre capable de censurer le Gouvernement à tout moment.

Peut-être faut-il rappeler qu’ Hannah Arendt a montré qu’après 1930, les mouvements totalitaires ont recruté leurs adhérents dans ces masses de population indifférentes voire hostiles à tous les partis, qui votent rarement sinon jamais? Actuellement, le Peuple est de moins en moins dupe des méfaits de la politicaillerie. C’est dire la situation de risque dans lesquels se trouve ce pays, voué à exploser du fait de la corruption.

Un grand nombre de Juifs s’illusionnent à croire qu’ils pourraient s’assimiler à un pays de corruption. Je ne les plains même-pas. La solution rationnelle est d’organiser son émigration et dire ciao-bye-bye à ce pays de ratés haineux. Vos valises sont-elles prêtes?