Le Hezbollah libanais adopte une position modérée face à Israël sous l’influence de l’Iran

Depuis peu, le Hezbollah, puissante milice chiite libanaise, a décidé de jouer la carte de la modération vis-à-vis d’Israël, sur ordre de l’Iran. Cette stratégie suscite des inquiétudes, notamment parmi les Libanais chrétiens qui, fragilisés par leurs divisions internes, risquent de subir passivement les événements qui se déroulent à leurs frontières.

Dans le contexte tendu du Proche-Orient, de nombreuses spéculations ont circulé sur une possible entrée en guerre du Hezbollah aux côtés du Hamas. Cependant, jusqu’à présent, la milice a opté pour la prudence, suivant un agenda géopolitique dicté par l’Iran, son parrain religieux, militaire et financier. Le discours récent d’Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah depuis 1992, a confirmé cette attitude attentiste. Bien que Nasrallah ait souligné son engagement dans la bataille depuis le 8 octobre, évoquant quarante « martyrs » tombés face à l’armée israélienne, il a repoussé toute perspective de guerre totale à une date ultérieure.

Les conditions actuelles ne sont pas favorables aux intérêts iraniens. La présence accrue des forces américaines dans la région dissuade toute initiative belliqueuse. Avec trois groupes aéronavals déployés, les États-Unis ont une capacité de dissuasion suffisante pour empêcher l’Iran et le Hezbollah de s’en prendre à Israël, constituant ainsi une puissance de feu sans précédent depuis 1945 dans la région.

Malgré des bombardements sporadiques à la frontière nord d’Israël, créant l’illusion d’une mobilisation aux côtés du Hamas, le Hezbollah reste en deçà du seuil susceptible de déclencher une nouvelle guerre. Bien que disposant d’un arsenal impressionnant de 30 000 engins opérationnels, il n’a pas choisi de saturer Israël de roquettes et de missiles. Cette retenue de la part du cheikh Nasrallah, âgé de 63 ans, pourrait décevoir les partisans les plus radicaux, mais elle rassure ceux qui redoutent une nouvelle crise similaire à celle de 2006, où une provocation du Hezbollah avait déclenché une guerre de 33 jours, entraînant la destruction de nombreuses infrastructures civiles au Liban par Israël.

Le Hezbollah, souvent désigné comme le « parti d’Allah, » exerce un contrôle total sur la situation. En tant que seule milice libanaise à avoir conservé ses armes à la fin de la guerre civile (1975-1990), il jouit d’une marge de manœuvre étendue, représenté au Parlement avec 13 députés et au gouvernement avec 2 ministres. Allié à une partie de la communauté chrétienne, notamment au camp du général Michel Aoun, le Hezbollah dépasse largement l’armée libanaise en termes d’effectifs, de puissance de feu et d’expérience, renforcée par sa participation aux combats en Syrie. Bien que reconnu par de nombreux Libanais comme une « résistance libanaise à Israël, » cette influence n’est pas sans susciter des critiques chez les chrétiens et les sunnites, qui dénoncent l’arrogance de ce parti-milice issu de la nébuleuse terroriste syro-chiite en 1982.

L’armada Américaine : La plus grande armada navale dans la région depuis la seconde guerre mondiale. Tout ça, c’est pour l’Iran et ses affidés s’ils dépassent la ligne rouge. Voire moins. En plus de cela, les terrains d’aviation de la même région sont remplis de drones, de chasseurs, de chasseurs bombardiers et de bombardiers stratégiques.

 

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