Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a salué mercredi 10 juilletà Vichy (Allier) les 80 parlementaires qui ont refusé le 10 juillet 1940 d’accorder les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. / © S. Vinot / France 3 Auvergne

A Vichy, l’hommage aux 80 parlementaires ayant refusé les pleins pouvoirs à Pétain

Par AFP

Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a salué mercredi à Vichy (Allier) les 80 parlementaires qui ont refusé le 10 juillet 1940 d’accorder les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, saluant « le panache de leur geste« .

« Ce fut d’abord, le 10 juillet 1940, un refus clair et net de la compromission, de la soumission, de l’abaissement, qui s’exprima chez les 80 », a déclaré M. Ferrand lors d’une cérémonie d’hommage, selon son discours transmis à l’AFP.

Emmenés par Léon Blum et majoritairement de gauche, ces 80 députés et sénateurs avaient rejeté un projet de loi confiant au gouvernement dirigé par Philippe Pétain, qui venait de signer l’armistice avec l’Allemagne, « tous pouvoirs » pour élaborer une nouvelle Constitution.

Ce texte, adopté à une écrasante majorité de 569 voix, contre 80 non et 20 abstentions, n’avait jamais débouché sur une Constitution. Mais il avait servi de base légale au régime de Vichy, permettant notamment l’entrée en vigueur, sans contrôle parlementaire, de la loi sur le statut des juifs.

Des « sénateurs et députés d’une trempe exceptionnelle »

Pour M. Ferrand, l’homme fort de Vichy « Pierre Laval, sans doute, manœuvrant en coulisses, aurait aimé que Pétain reçoive le blanc-seing unanime des parlementaires présents », mais « c’était compter sans quelques sénateurs et députés d’une trempe exceptionnelle ».

« Car, en politique, il faut savoir dire « non »: non au populisme et à l’antiparlementarisme, facilités d’un jour et calamités du lendemain; non aux violations des principes démocratiques, non au racisme, non à l’antisémitisme; non à l’inacceptable », a ajouté le président de l’Assemblée.

« Soyons dignes des 80« , a poursuivi M. Ferrand, défendant une cérémonie « utile » alors que « la haine n’a pas désarmé, elle ne demande qu’à revenir pour semer le chaos ».

Source: france3-regions.francetvinfo.fr

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Bonaparte

La France n’a t elle pas retenue les leçons du passé ?

On les voit par millions à l’enterrement de Johnny Hallyday .

On aimerait les voir autant manifester contre les ennemis de la France s’ils souhaient continier à danser le Rock and Roll .

Car avec l’Islam ça sera la danse du ventre au rythme de la Darbouka .

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Le départ de 1940 a été organisé par Édouard Barthe5. Nul doute que les volontaires au départ auraient été plus nombreux si l’information avait été connue plus tôt et si le maréchal Pétain n’avait pas interdit à tous les membres du gouvernement sur le départ de quitter la ville6.

Parmi les passagers les plus connus (par ordre alphabétique) :

Paul Bastid, ancien ministre ;
Marcel Brout, député ;
Julien Cain, administrateur de la Bibliothèque nationale
César Campinchi, député, ancien ministre de la Marine ;
Édouard Daladier, député, ancien ministre de la Guerre et ancien Président du Conseil, et ses deux fils ;
Gabriel Delattre, député ;
Yvon Delbos, député, ancien ministre de l’Éducation nationale;
Joseph Denais, député ;
Galandou Diouf, député ;
Marius Dubois, député ;
André Dupont, député ;
Léandre Dupré, député ;
Salomon Grumbach, député ;
Jean-Marie Guastavino, député ;
Georges Huisman, directeur général des Beaux-Arts, et sa famille ;
Jacques Ibert, compositeur ;
André Le Troquer, député ;
Georges Lévy-Alphandéry, député. En 1945, il fera partie du jury condamnant à mort le Maréchal Pétain ;
Georges Mandel, député, ancien ministre de l’Intérieur avec sa compagne Béatrice Bretty et sa maîtresse Deva Dassy ;
Pierre Mendès France, député, ancien sous-secrétaire d’État au Trésor, lieutenant d’aviation et sa famille ;
Camille Perfetti, député ;
Jean Perrin, physicien, chimiste, et sa compagne Nine Choucroun ;
Edgard Pisani, alors étudiant ;
Bernard Quénault de La Groudière, député ;
Antoinette Sasse, artiste peintre ;
Jammy Schmidt, député ;
Jean-Marie Thomas, député ;
Michel Tony-Révillon, sénateur (en 1945, il est juré au procès de Pétain) ;
Pierre Viénot, député ;
Alex Wiltzer, député ;
Jean Zay, député, ancien ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts, sous-lieutenant et sa famille7.
D’autres députés font défection au moment du départ, comme Édouard Herriot, Louis Marin ou Gratien Candace

Wikiki

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Sans oublier l’affaire du Massilia .

Le Massilia est un paquebot de ligne de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique, lancé en 1914. Il est célèbre pour avoir été réquisitionné lors de la défaite militaire de 1940 et pour avoir transporté des personnalités politiques vers les territoires français d’Afrique du Nord.

Le 17 juin 1940, lors d’un Conseil des ministres, le gouvernement Reynaud, replié sur Bordeaux, se déchire. D’un côté, les membres (dont Reynaud) favorables à une continuation de la lutte qui pourrait être dirigée hors de la métropole. De l’autre, les partisans de l’armistice représentés par Philippe Pétain. Au terme d’échanges tumultueux, la proposition d’union franco-britannique défendue par de Gaulle est rejetée, Reynaud mis en minorité et remplacé par Pétain à la tête d’un nouveau gouvernement. Toutefois, l’idée d’un départ de membres du gouvernement et de parlementaires vers l’Afrique du Nord n’est pas abandonnée. À titre d’exemple, le Président de la République Albert Lebrun pense que : « le gouvernement aura toujours avantage pour négocier librement [l’armistice] à se trouver hors de portée des troupes ennemies ». Finalement, après de nombreuses défections, ce ne sont que quelques hommes politiques sans pouvoir de décision qui embarqueront le 21 juin 1940 à bord du Massilia, dont 27 parlementaires, à destination de Casablanca.