Après la mise en œuvre du drone sous-marin AsterX de l’Ifremer depuis l’Antea, navire de recherche pluridisciplinaire de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), la seconde phase de la campagne de recherche du sous-marin La Minerve, disparu le 27 janvier 1968 au large de Toulon, se poursuit. À partir du 17 juillet 2019, c’est au tour de la société américaine "Ocean Infinity", spécialisée dans la recherche sous-marine, de poursuivre les recherches à bord du "Seabed Constructor", navire battant pavillon norvégien. A son bord, des représentants de la Marine nationale ainsi que du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM) coordonnent les opérations de recherches, en lien avec la préfecture maritime de Méditerranée (CECMED). À bord du navire spécialisé, "Ocean Infinity" peut mettre en oeuvre 6 robots sous-marins autonomes AUV (Autonomous Underwater Vehicle) pour la détection, et 2 véhicules sous-marins téléguidés ROV (Remotely Operated underwater Vehicle) pour l'identification. A l'image, réunions de travail pour les personnels de la Marine nationale et du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM).

L’épave du sous-marin « La Minerve » a été retrouvée, plus de 50 ans après sa disparition

Malgré les avancées technologiques faites depuis 50 ans, le résultat n’était pas garanti, avait estimé la ministre des Armées, Florence Parly, après avoir annoncé la reprise des recherches pour tenter de retrouver le sous-marin « La Minerve », disparu au large de Toulon, le 27 janvier 1968, avec, à son bord, 52 marins commandés par le lieutenant de vaisseau André Fauve.

Après une première phase conduite en février dernier par l’IFREMER et le Service hydrographique de la Marine nationale [SHOM] pour cartographier, avec le sondeur multifaisceaux du navire « Pourquoi pas? », la zone où était supposée reposer La Minerve et préparer son exploration future.

Début juillet, la seconde phase a donc pu commencer, avec, dans un premier temps, le navire Antéa [de l’Institut de Recherche pour le Développement, IRD] et les robots sous-marns Aster-X de l’IFREMER. Puis, ce dispositif a été rejoint, à partir du 15 juillet, par le bateau américain « Seabed Constructor » qui, mis en oeuvre par la société Ocean Infinity, s’était illustré en novembre 2018 en retrouvant l’épave du sous-marin argentin ARA San Juan, disparu un an plus tôt.

Florence Parly

@florence_parly

Nous venons de retrouver la Minerve. C’est un succès, un soulagement et une prouesse technique. Je pense aux familles qui ont attendu ce moment si longtemps.

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Ces efforts ont fini par porter leurs fruits. Une semaine après l’arrivée du Seabed Constructor, Mme Parly a en effet annoncé la découverte de l’épave de La Minerve.

« Nous venons de retrouver la Minerve. C’est un succès, un soulagement et une prouesse technique. Je pense aux familles qui ont attendu ce moment si longtemps », s’est-elle félicitée, via Twitter.

Chef d’état-major de la Marine@amiralPrazuck

Nous avons retrouvé la Minerve.

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« Nous avons retrouve la Minerve » a sobrement annoncé l’amiral Christophe Prazuck, le chef d’état-major de la Marine nationale, en publiant un photo du sous-marin au moment de son lancement.

Le sous-marin « La Minerve » repose à 2.370 mètres de profondeur, à 45 kilomètres au large de Toulon. Son épave a été localisée par le « Seabed Constructor ».

« Je salue l’engagement des nombreux acteurs qui ont contribué à retrouver l’épave de la Minerve. En premier lieu la Marine nationale, à qui la direction et la coordination des opérations de recherches ont été confiées, mais aussi le Commissariat à l’Energie Atomique, dont les récents travaux d’analyse des mesures sismiques enregistrées lors de la disparition du sous-marin ont permis de circonscrire la zone de recherche, le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine qui a assuré la direction scientifique des recherches, l’IFREMER dont les moyens ont établi une première cartographie du fond, et enfin la Société ‘Ocean Infinity’ dont les moyens ont permis l’identification de la Minerve sur la base de la sélection première de l’Ifremer », a ensuite déclaré Mme Parly, dans un communiqué.

La découverte de ce sous-marin permettra peut-être de déterminer la cause de sa disparition. En cinquante ans, plusieurs hypothèses ont été avancées. Mais la plus probable serait celle d’un incident au niveau du schnorchel, lequel aurait fait imploser « La Minerve ».

Mais en attendant, et à la demande de Mme Parly, l’amiral Préfet Maritime et commandant de la zone maritime Méditerranée organisera une « cérémonie commémorative en mer avec les familles, à la mémoire de ces 52 marins morts dans l’accomplissement de leur devoir. »

Photos : Marine nationale

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