Le cinéma parisien UGC Les Halles projetait lundi soir en avant-première le film de Keren Ben Rafael, Vierges (“Eyn Betoulot ba-Kerayot”), qui sort cette semaine sur les écrans en France.

Occasion pour le public de découvrir une nouvelle réalisatrice talentueuse et prometteuse, et un visage différent du cinéma israélien.

Le film Vierges vient en effet nous rappeler de manière salutaire qu’il existe un ‘autre visage du cinéma israélien’.

Comme nous l’écrivions il y a quelques années,le cinéma israélien est très différent de l’image qu’en donnent les films d’un Amos Gitaï – pour ne citer que lui – adulé en Europe mais largement ignoré du grand public israélien. Il est riche, novateur, original et optimiste et reflète fidèlement la vitalité et la richesse humaine de notre petit pays…

Le cinéma israélien ne parle (presque) pas de guerre, “d’occupation” ou des autres leitmotive chers à certains médias, qui ne connaissent notre pays qu’à travers le prisme déformant de l’idéologie palestiniste. Il parle de la vie, des gens et de l’amour… Car, contrairement à ce que croient les médias étrangers, Israël n’est pas seulement un pays en guerre, c’est un pays où il fait bon vivre !

Dans Vierges, Keren Ben Rafael, qui vit entre Paris et Tel-Aviv et a étudié la philosophie et la littérature française à Tel-Aviv, avant suivre des études de cinéma à Paris, décrit la vie quotidienne dans une petite ville défavorisée du nord d’Israël.

A Kyriat Yam, cité balnéaire des faubourgs de Haïfa, il ne se passe presque rien, et les jeunes habitants rêvent de Tel-Aviv et d’ailleurs… Jusqu’au jour où une rumeur sur l’apparition d’une sirène vient perturber leur vie trop tranquille.

A partir de ce fait divers (authentique), Ben Rafael a construit un film poétique et généreux, qui montre un visage très vivant et attachant de la vie dans un décor très éloigné de l’image  traditionnelle d’Israël. Loin de Tel-Aviv la cosmopolite, de Jérusalem la ville sainte et des frontières d’un pays en guerre, Vierges raconte une histoire à la fois très israélienne et très universelle.

Elle donne notamment une image réaliste et sympathique des Israéliens russophones, frange importante de la société israélienne (qu’on a pu découvrir dans plusieurs très bons films des deux dernières décennies, depuis Les amis de Yana sorti en 1999).

Son film est servi par une excellente distribution, et notamment par l’acteur confirmé Michael Aloni (héros de la nouvelle série israélienne When Heroes Fly et aussi de Shtisel, où il incarnait le personnage de ‘Kiva’).

Michael Aloni dans Shtisel, au centre

L’héroïne de Vierges est incarnée par la talentueuse Joy Rieger, qui avait déjà joué dans Past Life, un des meilleurs films d’Avi Nesher. Notons aussi la présence remarquée de l’actrice chevronnée Evgenia Dodina.

Le public nombreux qui se pressait hier soir pour l’avant-première parisienne est sorti enchanté de la projection de ce film, qui bénéficie d’une large campagne de promotion. Nous lui souhaitons tout le succès qu’il mérite.

Pierre Lurçat

vudejerusalem.over-blog.com

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jojo

Bizarre que les bds ne réagissent pas