La conversation téléphonique, menée jeudi soir, entre le président Vladimir Poutine et le Premier ministre Binyamin Netanyahu a marqué des progrès dans les négociations russo-israéliennes sur la région de Quneitra dans le Golan et le retrait des forces iraniennes et du Hezbollah.

Ils ont parlé quelques heures après la rencontre des ministres de la Défense Avigdor Lieberman et Sergei Shoigu à Moscou pour discuter de la région frontalière israélienne, appelée par Moscou « la zone de désescalade. »

DEBKAfile a révélé plus tôt que certaines des forces iraniennes et du Hezbollah avaient déjà quitté la poche de Quneitra et que les troupes du Hezbollah s’étaient redéployées en face de l’avant-poste israélien Hermon en se camouflant en uniformes de l’armée syrienne. Israël envisage maintenant une formule russe qui proposerait que les forces rebelles syriennes qui tiennent Quneitra reçoivent des garanties russes contre toute attaque et s’enrôlent dans une forme de police veillant au calme, appuyées par les forces gouvernementales russes dotées de leurs armes lourdes.

1er juin 2018 @ 8h25

Putin-Netanyahu phone call leads to progress on Quneitra dispute

Les forces iraniennes et le Hezbollah libanais s’apprêtent à se retirer des gouvernorats syriens du sud d’Al-Quneitra et de Daraa, selon un rapport de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSSH), le 30 mai.

Le SOHR a ajouté que la Russie, la Jordanie et les Etats-Unis négocient actuellement un accord qui pourrait empêcher une confrontation militaire dans le sud de la Syrie. L’accord forcera l’armée syrienne libre (FSA) et les groupes radicaux à remettre leurs armes moyennes et lourdes à l’armée Syrienne d’Assad et à se retirer de la frontière syro-jordanienne et de la ligne de contact avec Israël [différent de ce que propose le coup de fil Netanyahu-Poutine le lendemain].

Plus tôt dans la journée, le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a rencontré son homologue russe Sergei Shoigu à Moscou pour discuter de la présence militaire iranienne en Syrie. Les médias israéliens ont suggéré que les deux parties discutent d’un accord selon lequel les forces iraniennes et le Hezbollah seront forcés de se retirer à plus de 60 km des hauteurs du Golan[Ce que nous savions dès lundi].

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré le 30 mai que  toutes les forces non syriennes devaient se retirer de la zone de désescalade dans le sud de la Syrie, ce qui confirme qu’un tel accord est en cours.

Des responsables jordaniens, russes et américains devraient bientôt tenir une réunion à Amman pour discuter de l’avenir du sud de la Syrie. Les observateurs locaux estiment que cette réunion pourrait également faire avancer le processus politique dans ce pays déchiré par la guerre.

Jforum et agences