La coopération entre Israël et la Chine s’achemine pour être exceptionnelle : un nouvel accord sur les marchés des capitaux

Par Souhail Ftouh 

Source : Identité Juive

Israël entretient avec la Chine une relation très dynamique se traduisant par la signature de plus d’une dizaine d’accords sur plusieurs secteurs clés de l’économie israélienne. L’État d’Israël organise régulièrement des rencontres entre officiels israéliens et investisseurs chinois.

Moshe Kahlon, ministre israélien des Finances, a annoncé qu’une délégation du ministère se rendrait en Chine cette semaine, dans le cadre des efforts constants d’Israël pour renforcer sa coopération économique avec différents pays « et renforcer son statut de puissance mondiale dans le high-tech et l’innovation. »

La délégation comprendra, entre autres, le président de l’Autorité des titres israélienne (ATI), Shmuel Hauser et  la directrice des marchés des capitaux du ministère, israélien des Finances, madame Dorit Salinger.

Très intense déjà dans plusieurs domaines, particulièrement dans le high-tech et l’innovation, celle coopération touchera désormais un autre secteur hautement important pour Israël, à savoir le domaine  financier.

Conscients de l’importance de compter sur des marchés de capitaux efficients et sur un système financier stable pour soutenir la croissance de l’économie, les deux pays veulent établir des modalités d’échange direct entre le renminbi et le shekel dans le système de gestion des opérations sur devises de la Chine à Shanghai, ainsi que de permettre aux institutions financières israéliennes d’émettre des obligations renminbi sur le marché interbancaire chinois.

Concrètement, ce projet aboutira sur la signature d’un protocole entre les ministères des Finances israélien et chinois.

Le protocole ouvrira la voie au renforcement de la coopération entre les deux pays dans les domaines bancaire, économique et commercial, alors que les grandes entreprises et fonds d’investissement chinois ont investi massivement sur le marché israélien.

Israël est un petit marché dans un espace réduit, alors que la Chine est un grand et important marché.

En visite en Chine, le 20 mars 2017, le Premier ministre Benjamin Netanyahu (en photo) a assisté à un forum économique avec plus de 600 hommes d’affaires israéliens et chinois. Il a appelé les entrepreneurs chinois à adopter les technologies israéliennes afin de continuer à élever le niveau de vie des chinois.

L’engouement des Chinois pour investir en Israël

Israël, qui considère la Chine comme un grand partenaire et allié sur le continent asiatique, a massivement bénéficié ces dernières années des investissements chinois. En 2016, les entreprises chinoises ont investi l’équivalent de 3 milliards d’euros en Israël.

Les Chinois ont déjà pris des parts dans plus de 80 sociétés israéliennes. En 2016, ils ont financé 18 % du total des investissements dans les industries de pointe. Les Chinois s’intéressent surtout à la « start-up nation » israélienne. Ils viennent pour les capacités d’innovation et les compétences en informatique, télécommunications, désalinisation de l’eau de mer et énergies de substitution.

Les Chinois s’intéressent aussi au savoir-faire d’Israël en matière d’armement (le pays est le huitième exportateur mondial en 2016) et pour sa production agro­-alimentaire.

De plus 3 000 Chinois étudient  dans les universités israéliennes.

Hommes d’affaires et touristes peuvent déjà voyager avec des visas multiples valables dix ans. Seuls les États-Unis et le Canada bénéficient d’accords similaires.

L’an dernier, 35 000 touristes chinois ont découvert Israël. Et selon les projections, ce chiffre est appelé à tripler rapidement. Les compagnies Hainan Airlines et El-Al gèrent un programme de trois vols hebdomadaires chacune entre Tel-Aviv et Pékin.

Les Chinois sont aussi impliqués en Israël dans d’impressionnants travaux d’infrastructures. Des sociétés chinoises ont ainsi réalisé en un temps record un complexe routier de ponts et tunnels au mont Carmel à Haïfa. Elles construisent un nouveau port d’Ashdod et procèdent à de nouvelles installations portuaires à Haïfa. Ils gèrent aussi un immense chantier : la liaison ferroviaire vers la station balnéaire d’Eilat, au bord de la mer Rouge.

Du fait de cette coopération accrue, le volume des échanges bilatéraux a atteint 8 milliards d’euros en 2016. La Chine est devenue le second fournisseur d’Israël et son troisième marché d’exportation.

Le ministre israélien  avec le président chinois Xi Jinping, 21/03/2017

« C’est notre principal partenaire en Asie et peut-être bientôt notre principal partenaire tout court », se félicite le premier ministre Benyamin Netanyahu.

Mais la déferlante venue d’Extrême-Orient suscite aussi des réticences.

En 2015, le ministère israélien des finances s’est ainsi prudemment opposé au rachat de l’énorme compagnie d’assurances Phoenix par un groupe chinois. Trop risqué pour les épargnants et le marché des capitaux de l’État hébreu !

Souhail Ftouh

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stevenl

But IL must extract political benefits.

Jg

Il faut imperativement que l europe soit relayer a l arriere train !