Un rapport, une réplique et la triste vérité©

 

Un rapport, une réplique et la triste vérité

Par Dr Michael A. CALVO*

 

In May 2018, The Israeli Ministry of Strategic Affairs and Public Diplomacy published a Report entitled “The Money Trail – The Millions Given by EU Institutions to NGOs with Ties to Terror and Boycotts against Israel – An In-Depth Analysis. Two months later, the High Representative of the European Union for Foreign Affairs and Security Policy Frederica Mogherini replied to the Report. Her main arguments being that allegations according to which the EU supports incitement or terror are unfounded and unacceptable, that terror and boycott are two distinct phenomena.

En mai 2018, le Ministère des Affaires Stratégiques et de la Diplomatie publique a diffusé un rapport intitulé : « La Piste de l’Argent : les millions offerts par les Institutions de l’U.E aux ONG ayant des Liens avec le Terrorisme et le Boycott contre Israël – Une Analyse en Profondeur. Deux mois plus tard, la Haute-Représentante de l’Union Européenne pour les Affaires étrangères et la politique sécuritaire, Federica Mogherini, a répliqué à ce rapport. Ses principaux arguments sont que les allégations selon lesquelles l’U.E soutiendrait l’incitation ou le terrorisme sont sans fondement et inacceptables, que le terrorisme et le boycott sont deux phénomènes distincts.

Le rapport du Ministère israélien est clair et justifié et Madame Mogherini devrait le relire avec plus d’attention.

Ce qui n’est pas indiqué dans ce rapport est que l’Union Européenne et ses états-membres financent des ONG qui harcèlent Israël, les responsables israéliens et,  par des poursuites incessantes, les entreprises faisant des affaires en Israël et en Europe. L’U.E finance encore l’Autorité Palestinienne qui encourage les Palestiniens à tuer des Juifs. « La pratique de l’Autorité Palestinienne, consistant à payer des salaires aux terroristes condamnés à des peines de prison en Israël, ainsi qu’aux familles des terroristes décédés, est une incitation à commettre des actes terroristes »(Taylor Force Act).

Il est désormais notoire que les dirigeants palestiniens ont incité à tuer des Juifs. Mahmoud Abbas a même reconnu que les terroristes  “ont fait ce que l’Autorité Palestinienne leur a ordonné de faire ” et Mohammed Dahlan a confirmé que « 40% des Martyrs de cette Intifada appartenaient aux forces de sécurité palestiniennes… et que l’Autorité Palestinienne a caché et protégé des membres du Hamas contre  des actions israéliennes de représailles”.

Ceux qui auraient encore des doutes devraient visionner ces vidéos (de Palestinian Media Watch mentionnés dans les 2 liens ci-dessus)

L’incitation commence dès la petite école. Entre 1994 et 2012, l’Union Européenne a fourni 5, 6 milliards d’€ pour contribuer aux besoins de l’Autorité Palestinienne. Durant l’excercice 2014-2015, un total de plus de 390 millions d’€ ont été alloués à l’AP grâce au Soutien Financier Direct Pegase (SFD). L’objectif de Pegase SFD est d’assister l’Autorité Palestinienne pour qu’elle honore ses obligations envers ses fonctionnaires civils, les retraités et les familles vulnérables, qu’elle préserve les services publics essentiels, améliore ses finances publiques et paie les salaires des professeurs.

Parmi les fonctionnaires civils et retraités qui bénéficient des versements du fonds Pegase FSD en 2014, 67% travaillaient pour la Santé et l’Enseignement.

En soutenant les salaires des professeurs, l’Union Européenne a participé financièrement et continue de participer à l’éducation à la Haine, au mépris de la vie des Juifs et d’autres, par la promotion du Jihad, et à l’incitation des élèves d’âge scolaire pour qu’ils deviennent des Martyrs. Cela fait de cette institution la complice des meurtres et des blessures subis par d’innocentes victimes.

Concernant le boycott, l’Union Européenne n’a de cesse d’appliquer des normes à deux vitesses. L’U.E ne reconnaît pas la souveraineté d’Israël sur les territoires et considère qu’elle a une obligation d’empêcher que son argent n’aboutisse là, et que les consommateurs européens doivent savoir que les produits qu’ils achètent proviennent des implantations (« colonies » selon sa propre terminologie) de la Rive Occidentale du Jourdain.

En 2013, l’Union Européenne a trouvé qu’il était approprié d’interdire les bourses, récompenses et outils financiers (comme les prêts et les garanties bancaires) à l’intention des entités israéliennes situées en Judée et Samarie (Rive Occidentale), à Jérusalem Est et sur les Hauteurs du Golan. En septembre 2015, l’union Européenne a élaboré diverses règles proposées à tous ses Etats-membres, stipulant que les consommateurs doivent savoir que les produits proviennent des implantations, et non d’Israël (d’avant 67). De cette façon, les mouvements BDS européens et les consommateurs sauront quels produits juifs ils doivent boycotter, puisque toutes les usines que possèdent des Juifs sont signalées, même si elles emploient principalement des Arabes.

Selon les lois internationales, la question de savoir si le territoire de la Rive Ouest du Jourdain est  occupé ou a été libéré en 1967, demeure loin d’être résolue. Cependant, l’U.E trouve légitime de fournir une assistance financière directe aux colonies turques du territoire occupé du Nord de Chypre. L’U.E finance l’occupation d’un Etat-membre de l’U.E (Chypre), soit-disant afin de « mettre un terme à l’isolement de la communauté chypriote turque ». Concernant l’occupation marocaine du Sahara occidental, les affaires commerciales et les universités européennes travaillent ouvertement dans ces « territoires occupés », sans être radiées de tout financement de l’U.E, comme le sont les entités israéliennes situées de façon identique.

Il n’est pas exigé de la Chine qu’elle marque les produits provenant du Tibet qu’elle occupe depuis 1951. Les produits originaires des « territoires occupés » comme le nord de Chypre, Gibraltar, les Îles Falklands (ou Malouines), le Sahara occidental, le Tibet, le Cachemire,les régions d’Azerbaïdjan détenues par la Russie, ne sont pas spécialement stigmatisés comme tels.

L’U.E ne traite pas Israël à l’aune de la façon dont elle traite les autres pays ayant des implantations que l’U.E considère comme illégales. L’U.E applique des doubles-standards en requérant d’Israël « un comportement qu’elle ne requiert ou n’exige d’aucune autre nation démocratique ». C’est de l’antisémitisme, selon la définition de travail du Centre d’Observation du Racisme et de la Xénophobie et du Forum Européen sur l’Antisémitisme.

On doit se demander si l’U.E et les Etats européens participent à la délégitimation, la diabolisation et la déshumanisation d’Israël et des Juifs israéliens, dans le but de préparer le monde à accepter la destruction de l’Etat Juif.

Le Dr. Michael CALVO est avocat international, auteur du livre The Middle East and World War III – Why No Peace? Préface : Colonel Richard KEMP – CBE.