Un conducteur juif échappe de justesse au lynchage palestinien [Vidéo]

Super : j’ai lu. Je connais Koestler, Orwell, Kessel, Bajanov, Kaletsky, Scholem Ash, les dissidents… depuis 1975; y avait même Soljenitsine balladé par le jeune Glucksmann qui paradait sur les écrans-télé ; Et alors? A part refaire mille fois le procès éculé de l’union soviétique et des Maos, ça change quoi, à la mésaventure de ce chauffeur de bus? On relate un fait qui se produit régulièrement, des mesures sont régulièrement prises pour réduire le risque. Il n’y a pas de perspective en vue de supprimer cet « aléas » qui est aussi le produit des politiques.

67 a modifié en profondeur la carte politique de l’époque : dix ans plus tard, soit 4 ans après le fiasco de peu de 1973, est-ce un hasard (notamment démographique) si le climat change avec l’émergence du Likoud. Une victoire aussi écrasante en six jours ne peut-elle pas susciter un climat euphorique d’invincibilité qu’il faut ensuite payer chèrement -ce qui s’est produit-? Il y a eu d’autres « erreurs » qui ne sont pas que de ne pas avoir résolu le problème une fois pour toutes. En face, le problème est identique : à part la Syrie, dont on voit le brillant avenir de nos jours, tous les autres ou presque mettent de l’eau dans leur vin (Jordanie-Egypte). Les soviéto-syriens inventent le personnage d’Arafat et on se retrouve face au problème de Munich. Le problème populationnel n’émerge qu’en 1987 avec les deux Intifadas. Il y a eu d’énormes débats sur quoi faire des territoires, la vérité est qu’on a laissé pourir la situation plutôt que de mettre les mains dans le camboui. Les seuls qui le font à leur manière sont les résidents des implantations depuis 1970. Eventuellement le Rav Moshe Levinger. Pour le reste : que des bavards impénitents. L’autre volet d’actions est géostratégico-diplomatique, fonction des macro-évolutions régionales. Il y a quelques ficelles, avec des retours de manivelles perceptibles, type la pression populaire sur la monarchie jordanienne… C’est plus près des faits et moins de la littérature.

Et résultat? Vous êtes resté un martien avec sa solution -miracle (n’en disons pas plus) totalement irréaliste selon les données de terrain et les données politiques de l’époque. Et ses bouquins sur l’étagère. A part alimenter le soupçon déplacé de « crime de guerre » qui est rubis sur l’ongle pour l’ami Arafat et sa clique (les Juifs qui déportent, vous n’avez rien de mieux, de plus gore à fournir pour alimenter les credos antisionistes des pires ennemis d’Israël?), je ne vois pas « l’apport » qualitatif. Je vous conseille la lecture du célèbre « Le Sanglot du P’tit Quinquin » qui se prenait pour le dernier homme blanc en colère. Toute une génération stérilisée qui n’a rien compris à la guerre de légitimité qui se joue depuis cette époque, très justement. En 1976, il y a eu un excellent article dans le Monde pour signifier le divorce d’avec, par un directeur de collection de chez Gallimard, qui démontait le jeu pervers lancé par ce « journal de référence » s’ingéniant à inverser bourreaux et victimes, Israéliens et Nazis, une littérature qui a fait florès depuis. Apparemment, beaucoup n’ont pas assez lu dans le domaine. La grande invention de l’idéologie soviétique, du vietcong, etc, cela a été la guerre psychologique. Là ce sont des maîtres : ils parviennent même à faire dire comme à des somnambules exactement ce qu’on a envie d’entendre de la bouche de la pauvre victime. L’union actuelle irano-russe risque de faire des ravages dans les années à venir… Ils ont aussi essayé l’hypnose, la parapsychologie subliminale. Une grande école le NKVD.

Sur le plan psychiatrique, je n’ai pas mené l’étude, mais disons qu’on peut typifier ces malheureux sujets d’expérience suggestive comme des agents incubant ou des « idiots utiles » (terme soviétique d’origine) à l’insu de leur plein gré.