Alors que Tsahal est sur le point de frapper le Hamas, oublie t-on le front nord d’Israël?

Le mardi 17 juillet, l’armée syrienne et le Hezbollah se sont avancés à un point assez proche de la frontière israélienne du Golan pour être en mesure de bombarder ses villes du nord. Pourtant, les dirigeants israéliens ont détourné leur attention vers Gaza et une éventuelle opération anti-terroriste contre le Hamas.

L’approche d’une opération a été signalée par l’accumulation de troupes de Tsahal autour de la frontière de Gaza, le déploiement de batteries Dôme de Fer supplémentaires contre les roquettes dans le Grand Tel Aviv et des présentations vidéo de soldats préparés pour la bataille sur les écrans de télévision. Les commandants interrogés par les journalistes militaires ont décrit leurs cibles et les secteurs de la bande de Gaza auxquels leurs unités ont été affectées. Pour ajouter au drame, le Premier ministre Binyamin Netanyahu et le ministre de la Défense Avigdor Lieberman ont tous deux rendu visite aux formations de Tsahal avec des discours d’encouragement. On trouvait avec eux le chef d’état-major, le lieutenant-général Gady Eisenkot. La veille, Netanyahu a effectué sa première visite à Sderot, la ville secouée depuis longtemps par des roquettes palestiniennes venues de Gaza.

Soudainement, personne ne s’est souvenu qu’une opération à Gaza a été exclue pendant des mois, parce que le danger pour le front nord était jugé plus pressant, même si le scenario du pire est, dorénavant, à portée de main. Mardi, alors que les hauts responsables israéliens visitaient le sud du pays, l’armée syrienne, dont 80% des membres sont des membres du Hezbollah et des milices chiites fidèles à l’Iran, ont atteint la région de Quneitra à 4 km de la frontière israélienne.

Voyant que les troupes syriennes et du Hezbollah sont si proches, des dizaines de réfugiés syriens sont venus à la frontière du Golan israélien en brandissant des vêtements blancs et en appelant à l’aide. Les officiers de Tsahal leur ont dit, à travers des haut-parleurs, de retourner à leurs tentes dans la zone démilitarisée.

Les officiers de Tsahal postés sur le Golan ont rapporté anonymement que les forces syriennes et du Hezbollah avaient capturé la ville de Tel Al-Harra, d’où ils pouvaient, non seulement, atteindre toutes les parties du Golan, mais aussi atteindre les villes côtières de la Galilée et de la Méditerranée, comme Nahariya.

Aucun responsable n’a pris la peine de dire au public israélien pourquoi le gouvernement Netanyahu avait soudainement abandonné le front nord. Le premier indice provient de l’arrêt brutal des vols de l’armée de l’air israélienne dans les districts assiégés du sud de la Syrie le mardi 16 juillet, alors que le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine se sont rencontrés à Helsinki. C’est Poutine qui a fait la lumière sur les raisons de ce changement, quand il a révélé que lui et le président américain avaient convenu que la frontière entre Israël et la Syrie devait être sécurisée selon les termes de l’accord de séparation des forces de 1974 pour le Golan, une exigence transmise ces deux dernières semaines par le Premier ministre israélien. Les connotations complètes de ce que ce schéma signifie exactement pour Israël n’ont pas encore été révélées au public. Pendant ce temps, l’attention du public a pivoté  vers le front de Gaza, pour voir si le gouvernement et Tsahal vont réellement y aller, en suivant leurs plans opérationnels, pour abattre le Hamas.

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With IDF poised to strike Hamas, is Israel’s Northern Front forgotten?

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