Israël aurait à nouveau frappé un dépôt d’armes du Hezbollah près de Damas

 L‘écho de cette attaque fait suite à des frappes précédentes en nombre sur la même cible  à al-Qutaifah, il y a moins d’une semaine

Mezzeh a déjà fait l’objet de frappes israéliennes, le 13 janvier 2017. 

Illustrative. An Israeli F-15 fighter jet. (Tsahi Ben-Ami/Flash90)

Illustration. Avion de combat F-15 israélien. (Tsahi Ben-Ami/Flash90)

Israël a mené des frappes aériennes contre le principal aéroport militaire de Mezzeh, près de Damas, mardi soir, touchant probablement un dépôt d’armes appartenant au groupe terroriste du Hezbollah, selon des rapports non-confirmés provenant de l’opposition syrienne.

En 2013, cet aéroport a été décrit par la BBC, comme « une installation stratégique importante jouant un rôle significatif dans la redistribution de l’approvisionnement militaire (irano-russe) du régime ».

Reuters rapportait à la même époque, que Mezzeh « est utilisé par les forces d’élite de la Garde Républicaine, les forces spéciales et les renseignements de l’armée de l’air syrienne (principaux tortionnaires du régime), ainsi que d’aéroport privé et sécurisé pour les membres de la famille Assad ».

Pas de réaction immédiate, ni de sources syriennes, encore moins israéliennes.

Selon ces reportages, ces frappes aériennes ont pris pour cible l’aéroport militaire de Mezzeh, situé au sud-ouest de Damas.

La semaine dernière, l’armée syrienne a déclaré qu’Israël a conduit plusieurs frappes aériennes, suivies de tirs de missiles sol-sol depuis la région de Tibériade, contre une base militaire de la ville d’al-Qutaifah, à 40 km à l’ouest de Damas, contre des dépôts contenant des missiles de longue portée. Selon les services de renseignements américains, les frappes répétées sur la même cible indiquent clairement qu’il s’agissait d’armes sophistiqués à éradiquer de la surface de la terre.

« Nous menons une politique de longue haleine afin d’empêcher le transfert d’armes censées changer la donne (bouleverser l’équilibre des forces) au Hezbollah à partir du territoire syrien. Cette politique est toujours la même. Nous la confirmons si nécessaire par des actions circonstanciées », a déclaré le Premier Ministre Binyamin Netanyahu, mardi dernier, lors d’un événement auprès des responsables de l’OTAN.

Les principaux ministres et responsables israéliens de la défense ont, dit-on, organisé récemment des débats de haut niveau sur la situation en Syrie et au Liban, en particulier en ce qui concerne l’enracinement de l’Iran dans la région. L’Iran est la maison-mère et le père nourricier du Hezbollah.

« Le Moyen-Orient fait rage autour de nous, et ce qui nous inquiète le plus, ce sont les efforts iraniens pour établir des bases militaires en Syrie », a déclaré à la Radio de l’Armée (Galei Tsahal)le Ministre de l’Energie Yuval Steinitz, la semaine dernière, après qu’on lui ait posé des questions sur le fait que le cabinet de haute-sécurité ait tenu des réunions « extrêmement significatives » sur les menaces situées à la frontière nord.

Le mois dernier, Israël aurait tiré des missiles contre une base soupçonnée d’être transformées en casernement pour les Iraniens en Syrie, et dont les photos-satellites étaient apparues sur le site de la BBC, tuant entre 12 et 40 membres de l’armée iranienne selon des sources diverses.

A satellite image showing the results of an alleged Israeli airstrike on a reported Iranian base being set up outside Damascus, from December 4, 2017. (ImageSat International ISI)

Israël a négocié avec les Etats-Unis et la Russie, les principaux médiateurs en Syrie, pour qu’ils maintiennent le Hezbollah et les autres milices chiites loin de la frontière.

Le Premier Ministre Netanyahu, le Ministre de la Défense Avigdor Lieberman et d’autres, ont tous dit que la politique d’Israël est de prendre pour cibles les cargaisons d’armements avancés, dont les missiles de longue portée et de précision, qui sont livrés oudéjà en possession du Hezbollah.

La semaine dernière, le chef d’Etat-Major Gadi Eisenkott a préisé que la menace la plus grave, dans l’immédiat pour Israël, reste le Hezbollah, suivi par d’autres groupes djihadistes appuyés par Téhéran qui sont postés sur la frontière syrienne.

En décrivant l’Iran comme une « menace multidimensionnelle », le chef de l’armée a déclaré que l’aspect le plus inquiétant est ce désir de la République Islamique d’acquérir des armes nucléaires, ainsi que sa volonté de réaliser son hégémonie dans la région.

Le chef d’Etat-Major Gadi Eisenkot lors d’une conférence au Centre Interdisciplinaire d’Herzliya le 2 Janvier 2018. (Adi Cohen Zedek)

Il remarquait que le pays investit plus d’1 milliard de $ pour ses supplétifs au Liban, au Yémen, en Syrie, en Irak et – de plus en plus -auprès des groupes terroristes palestiniens sur la Rive Ouest du Jourdain ret dans la Bande de Gaza.

Selon Eisenkot, chaque année, l’Iran en voie entre 700 millions de $ et 1 milliard de $ au Hezbollah, 100 millions de $ à chaque milice chiite en Syrie, en Irak, aux rebelles Houtis du Yémen et aux groupes terroristes du Djihad Islamique et du Hamas palestinien.

Ces statistiques sont des évaluations réalisées parv les services de renseignement de l’armée.

©JForum avec agences

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Jean-Claude BOUREL

Bizarrement, je n’en ai pas entendu parler sur les médias français. Ah ! Si c’était les kurdes, les américains, les russes ou les français qui avaient effectué une telle opération, on n’aurait pas fini d’en entendre parler ! Bravo Tsahal !