Trump et Macron discutent d’une nouvelle approche de l’Iran et de la Syrie

 


Trump et Macron discutent d'une nouvelle approche de l'Iran et de la Syrie

Le président américain Donald Trump a rencontré son homologue français Emmanuel Macron à Washington le 24 avril 2018. (Photo: Reuters / Kevin Lamarque)

WASHINGTON DC (Kurdistan 24) – Le président français Emmanuel Macron est arrivé lundi soir à Washington pour la première visite officielle d’un dirigeant étranger à Washington sous l’administration du président Donald Trump.

De tous les dirigeants européens, Macron a établi la meilleure relation avec le président non conformiste de l’Amérique. Trump a visité Paris l’été dernier – le 14 juillet, le jour de la Bastille, un tournant dans les premiers jours de la révolution française, et les deux dirigeants entretiennent depuis, une relation amicale.

La visite de Macron était remplie de symbolisme républicain – rappels que la France a aidé les révolutionnaires américains dans leur guerre d’indépendance contre les Britanniques, en commençant par un dîner élégant au Mont. Vernon, la demeure de George Washington, qui a dirigé l’armée continentale américaine contre les Britanniques.

À l’ordre du jour de Macron à Washington, il y a deux questions sur le Moyen-Orient : l’Iran et la Syrie.

Une autre échéance pour l’accord nucléaire iranien, connu sous le nom de JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action), se profile. Trump doit décider avant le 12 mai s’il veut rester partie prenante du JCPOA ou s’en retirer.

Les trois pays européens qui sont également partie prenante du JCPOA – la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne – ne voient pas d’alternative raisonnable.

Sur la Syrie, Trump a déclaré qu’il retirerait les forces américaines dans les six prochains mois. La préoccupation de Macron, et d’autres, y compris Israël, est que tout retrait précipité des États-Unis en Syrie permettra à l’Iran et à la Russie de combler le vide.

Sur ces deux questions, Macron, qui a été surnommé « l’homme qui murmure à l’oreille de Trump », a semblé susciter une nouvelle phase de flexibilité de la part du président américain.

Macron a suggéré de maintenir le JCPOA, mais en ajoutant de nouvelles conditions pour répondre aux trois préoccupations de Trump: 1) les activités déstabilisatrices de l’Iran au Moyen-Orient; 2) son programme de missiles; et 3) la perspective qu’après 2025, date d’expiration du JCPOA, l’Iran développera des armes nucléaires.

Après avoir rencontré Macron, Trump semblait annoncer une nouvelle ouverture sur le JCPOA. « Nous verrons », a déclaré Trump lors d’une conférence de presse conjointe, « s’il s’avère possible de passer un nouvel accord sur des bases solides. »

Trump a également semblé prend ses distances avec sa façon préalable d’insister sur le fait que les États-Unis doivent quitter la Syrie rapidement, après la défaite de l’État islamique (EI).

« Je veux rentrer à la maison », a déclaré Trump. « Mais je veux aussi rentrer à la maison en ayant accompli ce que nous devons accomplir », a-t-il poursuivi, ajoutant : « nous ne voulons pas offrir l’ouverture de la saison [de la chasse] à l’Iran sur la Méditerranée ».

Mais, comme Trump l’a précisé, il veut que l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes du Golfe contribuent, en investissant plus d’argent pour financer les opérations militaires et la reconstruction en Syrie.

Il a noté qu’il y a des états dans la région, « dont certains sont immensément riches, » et « n’en seraient pas là sans le soutien des Etats-Unis. »

« Ils ne tiendraient pas une semaine », a affirmé Trump. « Nous les protégeons », et « ils doivent maintenant se lever et payer pour ce qui se passe ».

La question de l’Irak et des activités de l’Iran dans le pays ont également été évoquées lors des pourparlers entre les deux présidents, mais seul Macron l’a mentionné, durant la conférence de presse.

Faisant référence à ses discussions avec Trump sur l’Iran, Macron a déclaré: « Je crois que nous avons convergé vers une lecture commune de ce qui se passe en Syrie, au Yémen, en Irak, en particulier », où l’influence de Téhéran s’étend.

Les responsables américains répugnent à reconnaître que le rôle de l’Iran en Irak représente un sérieux problème.

La première et, jusqu’à présent, seule reconnaissance officielle des États-Unis du problème, telle qu’elle a émergé suite à la lutte contre Daesh, est apparue dans le rapport sur les droits de l’homme du Département d’Etat la semaine dernière.

Le rapport stipule que la «réaffirmation de l’autorité fédérale dans les zones contestées» par Bagdad, avec l’attaque, le 16 octobre, de Kirkouk, jusque-là contrôlée par les Kurdes, dans une opération militaire orchestrée par Qasim Soleimani, chef de la force Quds du Corps des gardiens de la révolution iranienne » s’est traduite par de nombreux rapports d’abus et d’atrocités commis par les forces de sécurité, à commencer par celles appartenant aux forces de mobilisation populaire (PMF)] », les milices majoritairement chiites de l’Irak.

« Les efforts du gouvernement pour reformater le PMF en tant qu’entité gouvernementale de sécurité se poursuivaient à la fin de l’année, mais certaines parties du PMF restent alignées sur l’Iran », explique le rapport.

Comme le Hezbollah au Liban, le PMF en Irak a le potentiel de devenir l’instrument pour Téhéran, lui permettant d’exercer une forte influence dans le pays.

Laurie Mylroie Laurie Mylroie |

kurdistan24.net

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