Trump peut-il sauver son entente en Syrie avec Poutine?

Des avions de guerre russes Su-24 vrombissent au-dessus du destroyer USS Porter sur la Mer Noire .

L’escarmouche extraordinaire qui a occupé le Président des Etats-Unis Donald Trump durant plus d’une heure, contre les reporters, jeudi 16 février, était l’expression d’une colère amère face aux obstacles intérieurs qui le bloquent et l’empêchent de tendre vers ses principaux objectifs sécuritaires et de politique étrangère. e avant son investiture, il y a quatre semaines, il s’était arrangé pour atteindre ses buts par le biais d’une entente avec le Président russe Vladimir Poutine, en vue, notamment, d’une coopération en matière de renseignements militaires en Syrie, à la fois concernant la guerre contre l’Etat Islamique et de l’expulsion de l’Iran et de son supplétif chiite libanais du Hezbollah hors de ce pays.

Mais ses adversaires, comprenant des éléments en pointe dans la communauté des renseignements américains, ont transformé sa stratégie en tromblon pour lui frapper sur la tête, avec l’aide des médias hostiles.

Jeudi, lors d’une réunion très peu conventionnelle avec les médias mondiaux, il a tenté de répliquer et de voir s’il est possible de sauver sa stratégie.

Cela ne sera pas facile. La sortie du Conseiller National à la Sécurité,Mike Flynn, le moteur fondamental de la détente américano-russe, envoie un signal très négatif au Kremlin. Les Russes ont commencé à ressortir leurs griffes, quand ils ont commencé à soupçonner que le Président américain a été contraint de reculer sur leur projet d’entente. Le bateau-espion russe SSV 175 Viktor Leonov a reçu l’ordre  de faire mouvement pour se ptionner juste en face du Delaware, sur la Côte Est de l’Amérique ; des avions de combat russes Su-24 ont survolé le Destroyer l’USS Porter en vrombissant sur la Mer Noire.

 

 

Avant tous ces événements, Washington et Moscou semblaient progresser vivement en direction d’un accord. Les sources des renseignements de Debkafile dévoilent que le Kremlin avait envoyé des messages positifs à la Maison Blanche, au sujet de leur possible stratégie conjointe en Syrie,  clarifiant que Moscou n’était pas figé sur le sort de Bachar Al Assad, ni qu’il devait absolument rester au pouvoir.

Ils ont aussi promis de mettre sur la table, lors de la conférence de Genève sur la Syrie, qui doit se dérouler un peu plus tard, ce mois-ci, une demande de retrait de « toutes les forces étrangères » de Syrie. Cela s’appliquerait, d’abord et avant tout, aux milices pro-iraniennes irakiennes, pakistanaises et Afghanes, amenées par Téhéran pour combattre pour le compte de Bachar al Assad sous le commandement des officiers des Gardiens de la Révolution iranienne, ainsi que le Hezbollah.

Profondément dérangé par cette perspective, Téhéran a envoyé son commandant suprême au Moyen-Orient, le chef des Brigades Al Quds,le Général Qassem Souleimani à Moscou, cette semaine (14-16 février) pour essayer de découvrir ce qui se tramait exactement.

Le départ de Flynn a refermé le couvercle sur ces progrès. Puis, sont survenues les fuites préjudiciables au Wall Street Journal, qui citait un « responsable anonyme des Renseignements » disant ses services (dont la NSA) hésitent à révéler au Président « les sources et les méthodes » qu’ils utilisent pour recueillir de l’information, à cause « d’éventuelles relations entre les proches associés de Trump et la Russie.  Ces liens, disait cet espion, « pourraient potentiellement compromettre la sécurité de ces informations classifiées ».

Sauf qu’un élève de sixième sait pertinemment que ces allégations sont absurdes, puisqu’aucune agence ne partage jamais ses sources ni ne révèle précisément ses méthodes avec aucun personnage étranger aux services, même si très haut-placé dans l’échelon.

Ce que cette fuite organisée révélait, c’est que certains initiés à Washington sont déterminés, à n’importe quel prix, à torpiller cette entente en évolution entre les Présidents américain et russe. Le premier bouc-émissaire se trouve être cette stratégie que les deux hommes développaient de façon à être amenés à travailler ensemble en Syrie [comme ballon d’essai en vue d’autres régions à pacifier, notamment l’Ukraine]

Défendant sa politique de réchauffement des relations avec Moscou, Trump a protesté du fait « que faire un bout de chemin avec la Russie n’est pas, en soi, une mauvaise chose ». Il a même mis en garde qu’il pourrait y avoir « un génocide nucléaire comme aucun autre », si on permettait à ces relations entre les deux super-puissances de continuer à se détériorer.

Il est encore trop tôt pour dire si sa politique russe est définitivement en lambeaux ou si elle peut encore être réparée. Trump a indiqué plus d’une fois dans ce point de presse qu’il tenterait de faire en sorte que ces relations soient remises sur les rails.

Lorsqu’on l’a interrogé sur la façon dont il allait réagir face aux dernières provocations russes, il a déclaré : « Je ne vais pas vous dire quoi que ce soit, concernant les répliques que je ferai. Je ne m’exprime pas sur les répliques militaires. Je n’ai pas à vous dire ce que je vais faire en Corée du Nord », a t-il tenu à dire avec insistance.

A chaque événement, son Administration semble se trouver à un carrefour entre le fait de tenter de sauver son partenariat avec la Russie en Syrie, ou traiter ce point comme déjà annulé. Si c’est cette dernière formule qui l’emporte, alors Trump doit décider s’il doit réellement envoyer des troupes américaines dans ce pays déchiré par la guerre afin d’atteindre ses objectifs [le sort de Raqqa, actuellement, en dépend], ou s’il doit en revenir à la politique de non-intervention dans ce conflit, donc d’attentisme et d’impuissance d’Obama.

Le Secrétaire à la Défense, James Mattis a traité des relations avec Moscou avec des gants blancs, lors de sa première apparition devant la Conférence pour la Sécurité de Munich, jeudi 16 février. « Nous ne sommes, juste à présent, pas en position de collaborer à un niveau militaire », a t-il dit, puis il a ajouté : « Mais nos leadrs politiques vont s’engager et tenter de trouver un terrain d’entente ».

Un peu plus tard, le même jour, Le Secrétaire d’Etat Rex Tillerson, lors d’une autre première rencontre diplomatique d’un Ministre désigné par Trump, s’est entretenu avec le Ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov, à Bonn, en marge de la réunion au sommet des Ministres du G20. Lui aussi a mis l’accent sur la nécessité de trouver, d’abord, un terrain d’entente entre Washington et Moscou.

Les sources de Debkafile révèlent que ces relations vont rapidement rouler vers le bas, sans une main puissante pour les remettre d’aplomb. Il revient à Donald Trump de démontrer s’il est capable ou non de faire une percée dans le siège (et le piège) qui s’est refermé sur lui, sous la houlette de ses ennemis et de sauver les objectifs centraux de sa politique étrangère. Ses prochains gestes vont être scrutés avec énormément d’attention, dans nombreuses régions du monde, en particulier dans les capitales du Moyen-Orient. Les gouvernements de Téhéran, Riyad, Ankara, de Damas, Beyrouth, Abu Dhabi, le Caire et, bien sûr, Jérusalem, qui de toutes façons, devront se lancer de l’avant, quoi qu’il arrive.

 

DEBKAfile Analyse Exclusive 17 Février 2017, 6:34 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

 

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Jg

Le sous marin destructeur hussein obama n a pas encore coule .La bande a clinton a encore des pouvoirs de nuisance , le tout arrose de millions de dollars qui viennent de millionnaires de goche.
Le president Trump doit absolument relever la barre ,si non c est la guerre.