L’Ojim a déjà analysé dans plusieurs articles l’attitude des des médias dans la campagne présidentielle de 2016 qui a vu la victoire sans conteste du « cheval noir » (dark horse) Donald Trump. Les européens regardent CNN mais savent ils que les journalistes démocrates y donnaient à l’avance ses questions à Hillary Clinton dans les débats ? ». L’Ojim reviendra avec un dossier fourni sur ces faits en Europe comme aux États-Unis mais vous livre de suite quelques analyses et réactions à chaud.

Dans le registre burlesque citons Stéphane Benoit-Godet, rédacteur en chef du Temps de Genève le quotidien ultra conformiste de la Suisse francophone. Quelques qualificatifs pour Obama : digne, intègre, n’a pas failli. Quelques épithètes charmants pour Trump : sexiste, xénophobe, borderline (il y a d’excellents hôpitaux psychiatriques en Suisse), démagogue, menteur, tricheur. Il manque pédophile et pyromane. Et de se lamenter « C’est la fin de l’ère du politiquement correct ». Cet article a été – entre autres – commenté par Claude Chollet fondateur de l’Ojim dans un entretien à la radio russe Sputnik. Le malheureux Godet boit la ciguë jusqu’à la lie et dans son strabisme voit dans une élection ouverte « un choc terrible pour la démocratie ».

Plus mesuré et plus intéressant Romaric Godin dans la La Tribune souligne les effets des excès et des turpitudes de la « mondialisation heureuse » chère aux Minc et aux Attali. « La mondialisation financière en accroissant la division du travail au niveau mondial a désertifié des régions entières sans proposer d’alternatives. Lorsqu’une usine ferme dans le Michigan, rien ne la remplace réellement ». La globalisation a engendré sentiment de déclassement de la classe moyenne (celle qui vote Trump massivement) et insécurité. Et de conclure «  La défaite des élites est aussi le signe que ces élites ne perçoivent pas les enjeux actuels ».

Dans une tribune à Breizh-Info le philosophe et essayiste Alain de Benoist voit plus qu’une coïncidence entre les deux 9 novembre, celui du 9 novembre 1989 : chute du Mur de Berlin et le 9 novembre 2016 : élection de Donald Trump. « Dans les deux cas, la fin d’un monde ». Au-delà de l’individu Trump que personne n’est obligé d’apprécier, « ce n’est pas le personnage de Trump qui est important. C’est le phénomène Trump ». Les électeurs « ont d’abord voté contre un système dont Hillary Clinton, symbole passablement décati de la corruption institutionnalisée, donnait une représentation exemplaire. Ils ont voté contre le « marigot de Washington », contre le politiquement correct, contre George Soros et Goldman Sachs ». Le commentateur incite pour autant les européens à ne pas se faire trop d’illusions car « aucun gouvernement américain, interventionniste ou isolationniste, n’a jamais été pro-européen ! ».

Dans Le Monde édition spéciale daté du 10 novembre 2016 l’éditorial de Jérôme Fenoglio reprend les lamentations de son confrère du Temps. Trump c’est pêle-mêle nous citons : mensonge, racisme, sexisme, xénophobie, « intelligence diabolique » et fraude fiscale. Pire il se serait félicité de ses « bons gènes européens » ce qui est condamnable alors que célébrer « l’afro américain Obama » est de bon aloi. Pour reprendre l’expression du journaliste François Bousquet « Big Other remplace Big Brother ». Le repentir sur les errements des médias est là mais sous un mode discret : une presse et des sondeurs qui « ne savent plus prendre le pouls de l’opinion ». Mais comment prétendre vouloir comprendre l’opinion quand les manipulateurs/décodeurs du Monde sont là pour tordre le réel et moquer ceux qui ont osé parler d’une « prétendue » faiblesse physique d’Hillary Clinton… jusqu’à son malaise public.

Comme le souligne Gilles-William Goldnadel dans un savoureux éditorial de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles sur les justes colères « Sainte colère contre les médias arrogants qui auront protégé l’incompétente et factice Hillary jusqu’au bout. Sainte colère contre les médias tricheurs qui n’ont même pas critiqué cette collaboratrice de CNN qui a envoyé d’avance les questions à Clinton avant un débat crucial ». Et concluant « La victoire de ce que les fausses élites appellent avec mépris « populisme » signe avant tout leur défaite. A tout prendre, il n’est pas interdit de préférer le populisme de son peuple, à ceux qui préfèrent imposer le populisme de l’Autre. » Amen.

OJIM observatoire des journalistes et des médias

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zanaroff

Qu’importe, l’important c’est que la donne change. Il est bon de comprendre qu’on ne se moque pas du peuple. L’histoire nous montre que quand les petits s’unissent, les grands trépassent. Que ce soit par les urnes, ou par la révolution. Cela a été fait pour que ce pays puisse à nouveau espérer. Les américains souffrent en partie de pauvreté et du chômage. C’est l’Occident qui souffre et qui ne veut pas mourir. Les gens désirent une seule chose, se loger, travailler, se nourrir, et prendre soin de leur famille. Le reste, messieurs n’est que de la littérature…

André

Les électeurs « ont d’abord voté contre… George Soros et Goldman Sachs ».

Sacré De Benoit, on ne se refait pas. Car c’est bien connu qu’aux USA il n’y a que des financiers juifs comme en France il n’y a que Rothshild. Emmanuel Macron « le banquier de Rothschild » en sait quelque chose. Si ce dernier avait travaillé pour le Crédit Lyonnais, la BNP ou la Société Générale comme nombre d’autres énarques inspecteurs des finances, l’auraient-ils tous appelé « le banquier du Crédit Lyonnais » ?….

Ah! le Crédit Lyonnais. Le plus grand scandale financier de la fin du XXè siècle. Des milliards détournés à tel point qu’ils sont allé jusqu’à incendier l’immense siège social en plein Paris plus un dépôt d’archives en province. Mais chut! entre bons français de bonne compagnie parlons plutôt de Rothschild ou de Goldman Sachs….