crédits/photos : GPO Republican Presidential candidate Donald Trump meets Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu at Trump Towers in New York City, September 25, 2016
L’élection de Donald Trump à la Maison Blanche avait suscité de grands espoirs en Israël, après une période difficile au cours du mandat de Barack Obama. A la veille de la visite du président américain au Proche-Orient, on se demande si ces attentes n’étaient pas un peu exagérées et si les dirigeants israéliens ne sont pas en passe de perdre leurs illusions sur un changement de la politique américaine.
Les exigences de la délégation américaine sur les conditions de la visite ont déçu les hôtes israéliens qui espéraient une démonstration de force symbolique à Jérusalem, cinquante ans après sa réunification. La promesse d’y transférer l’ambassade ne semble plus d’une actualité immédiate et le porte-parole de Donald Trump a répondu de manière très évasive aux questions des journalistes sur la souveraineté juive dans  la capitale de l’Etat d’Israël.
Les révélations de la presse américaine sur la transmission d’informations en provenance du Mossad par Trump au ministre des Affaires étrangères russe a peut-être mis en danger des agents israéliens, selon des sources sécuritaires, qui ne s’expriment pas publiquement mais dont on comprend l’embarras par les sous-entendus du ministre de la Défense israélien et du cabinet de Netanyahou.

 Afin de renforcer la coalition anti-islamiste, Trump a besoin de montrer aux pays arabes qu’il entend impliquer dans ce rassemblement l’Egypte, l’Arabie saoudite et les émirats du Golfe, qu’il n’est pas à la solde d’Israël et qu’il peut infléchir la politique de Jérusalem. Le président américain sait qu’il n’est pas en mesure d’apporter dans un avenir proche une solution au conflit israélo-palestinien, mais il est important pour lui de donner des gages en essayant de renouer le dialogue entre les protagonistes.

Afin de renforcer la coalition anti-islamiste, Trump a besoin de montrer aux pays arabes qu’il entend impliquer dans ce rassemblement l’Egypte, l’Arabie saoudite et les émirats du Golfe, qu’il n’est pas à la solde d’Israël et qu’il peut infléchir la politique de Jérusalem. Le président américain sait qu’il n’est pas en mesure d’apporter dans un avenir proche une solution au conflit israélo-palestinien, mais il est important pour lui de donner des gages en essayant de renouer le dialogue entre les protagonistes.
Depuis quelques jours le scepticisme règne en Israël sur le soutien de Trump au gouvernement de Netanyahou et les observateurs s’entendent sur une revue à la baisse des espérances israéliennes de la nouvelle administration américaine.
Pourtant la délégation américaine en Israël sera la plus importante de toute l’histoire des relations bilatérales, et il ne fait aucun doute que le président américain actuel considère Israël comme son allié stratégique le plus solide dans la région.
Par ailleurs un des objectifs de la visite est de faire découvrir à de nouveaux investisseurs américains les capacités de l’industrie militaire et technologique en Israël.

 Même si Donald Trump est souvent imprévisible, son entourage est le plus favorable depuis fort longtemps aux Etats-Unis.
Malgré le rôle essentiel des symboles et des gestes, le plus important en géopolitique ce sont les intérêts stratégiques, et ceux-ci sont communs aux deux nations. Israël demeure l’atout le plus solide et le plus fiable pour Washington et cela compte bien plus que quelques déclarations de principe sur les implantations ou l’adresse de l’ambassade américaine.

Même si Donald Trump est souvent imprévisible, son entourage est le plus favorable depuis fort longtemps aux Etats-Unis. Le nouvel ambassadeur est un Juif, qui connaît Israël parfaitement, y a de la famille, maîtrise l’hébreu et les méandres de la politique israélienne. L’accueil que Trump recevra en Israël sera chaleureux et il est probable que les divergences seront mises de côté pour ne pas gâcher le moment solennel de cette visite.
Ne l’oublions pas, malgré le rôle essentiel des symboles et des gestes, le plus important en géopolitique ce sont les intérêts stratégiques, et ceux-ci sont communs aux deux nations. La priorité de Trump et de Netanyahou est l’éradication du fléau de l’islamisme radical, porté par les terroristes du groupe ISIS d’un côté, et celui tout aussi dangereux d’un terrorisme soutenu par l’Iran, à travers le Hezbollah au Liban et les rebelles qui combattent au Yemen, d’un autre côté.
Contrairement à son prédécesseur, Trump a compris que le danger était double et se refuse à une alliance avec l’Iran contre les terroristes sunnites, ce qui explique la reprise du dialogue avec Erdogan, malgré la mégalomanie du dictateur d’Ankara.
Dans cette redistribution des cartes, Israël demeure l’atout le plus solide et le plus fiable pour Washington et cela compte bien plus que quelques déclarations de principe sur les implantations ou l’adresse de l’ambassade américaine.
Michaël Bar-Zvi Kaf Bet be Yaar 5777
Chronique sur RADIO J du 18 mai 2017

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jankel

BANDE DE CONS !!!!!!!!!!!!!
Tous ces Politiques et spécialistes experts ainsi que les médias qui ne nous disent jamais rien de vrai ne savent-ils pas que les promesses « non fondées sur une Nécessité claire et constante » ne seront JAMAIS TENUES?????
Quelle pire que naïveté ! De la CONNERIE INSONDABLE et du Mensonge tactique partagé avec ignorance..
Un Homme politique ne fait le prontemps QUE s’il est un DICTATEUR…(et encore???)
Pov’ Cons…

Marc

Ca y est? On s’est bien défoulé? Et pour dire quoi? C’est normal qu’une veille de visite, on se refasse une petite évaluation des points forts et faibles. Rappeler des évidences : les promesses ne valent que pour ceux qui les écoutent, etc., c’est vachement utile au débat. Super. Maintenant, au moins, on est au courant!

jankel

«  »….de Gaulle, président de la République, dit au cours d’une conférence de presse, le 15 mai 1962 : « Je ne crois pas que l’Europe puisse avoir aucune réalité vivante si elle ne comporte pas la France avec ses Français, l’Allemagne avec ses Allemands, l’Italie avec ses Italiens etc. Dante, Goethe, Chateaubriand appartiennent à toute l’Europe dans la mesure où ils étaient respectivement et éminemment italien, allemand et français. Ils n’auraient pas beaucoup servi l’Europe s’ils avaient été des apatrides et s’ils avaient pensé, écrit en quelque esperanto ou volapük intégrés…
A ce Volapük  » post-moderne, on peut ajouter le « Schmilblick » et autres foutaises (structurelles sic et diplomatiques re-soc…dont le rendement séculaire est proche de Zéro.
On serait donc maintenant au courant.?.. De quoi donc? de neuf?
Ce Débat ? Vous dites! Quel débat..? dans le CONSTAT du fiasco des Croyants et des Menteurs qui les dirigent!?
Je ne comprends rien à votre réponse absconse….

Marc

Sauf que l’article concerne Trump et Israël et que vous ouvrez une digression sur l’Europe et De Gaulle. Mais est-ce bien le sujet? La seule question est posée dans le titre : on en est où? Et donc l’article répond sur un ensemble de points. Vous essentiellement par : « Bande de cons » (sic). Mais encore? J’essaie juste de comprendre ce qui peut provoquer pareille furie dans le commentaire à l’adresse de l’article. Sachant, par ailleurs, que Michaël Bar Zvi est un type tout à fait remarquable, qui se produit rarement en bande (et encore moins de « cons »)…

jankel

Le sujet était «  »le débat sur les mensonges et fausses promesses d’une Diplomatie Politique propagandiste électoraliste en laquelle la masse des électeurs semble toujours accorder un indéfectoble crédit!!!!
Seul le Baratin semble passionner le public; et De gaulle s’en moquait justement déjà! Pensez réflexion et ne focalisez pas sur De Gaulle (repère temporel remarquable ) Quand on montre la Lune ce n’est pas le doigtn qu’il faut voir!

Marc

Sauf qu’on n’est pas sous des cieux éthérés à contempler la lune, sport qu’on laissera aux vieux sages bouddhistes, mais concrètement en train de penser le monde présent et, pour le coup, les intérêts partagés ou non, d’Israël et des Etats-Unis, au Moyen-Orient, incidemment dans la semaine à venir. Sinon on peut vous envoyer Trump admirer le doigt (dans la bouche après la gaffe au bord des lèvres, au bout d’un verre de vodka). Machiavel le disait avant De Gaulle etc. Aussi vieux que le monde est monde.Comme la putasserie politique et les femmes publiques.