Syriens et Hezbollah traversent à l’Est de l’Euphrate

 

 

Peu de temps après que la coalition américaine ait menacé de frapper toute unité de l’armée arabe syrienne qui s’aventurerait à traverser le Fleuve Euphrate, les troupes syriennes et du Hezbollah franchissaient les ponts flottants importés de Russie, afin d’atteindre la rive Est du fleuve. Dès vendredi soir du 15 septembre, elles étaient en mesure d’y établir une tête de pont.

La photo montre les ponts flottants levés et mis en place de façon qui rappelle la méthode grâce à laquelle Tsahal avait été en mesure de franchir le Canal de Suez pour débarquer en Egypte pour mettre un terme à la guerre de 1973. Tout au long de cette opération, qui a duré trois jours, les Syriens et le Hezbollah ont travaillé sous la couverture des armements russes les plus récemment arrivés, MiG-29SMT (dont le nom de code pour l’OTAN est : « Fulcrum » ou point d’équilibre, pivot), dont l’atterrissage en Syrie a &té annoncé mercredi. Cet avion de combat bimoteur est un bon équivalent du F-18 en service au sein des forces aériennes américaines, autant que des avions de combat F-15, F-16 des Forces Aériennes Israéliennes.

Le jour-même où le MIG-29 est arrivé en Syrie, le Général-Major britannique Rupert Jones, Commandant-en-chef adjoint de la coalition dirigée par les Etats-Unis en Syrie, a menacé de frapper toutes les unités de l’Armée syrienne qui traverseraient l’Euphrate. L’opération de franchissement, ainsi que l’implication approfondie de l’armée russe, dans le cadre des offensives syriennes et du Hezbollah, représente un coup de pouce majeur pour l’atteinte par l’Iran de ses objectifs, avec de graves implications stratégiques pour les Etats-Unis et Israël.

  1. Pour l’Administration Trump, cette poussée vers l’Est piétine totalement les principes établis, il y a exactement deux ans, par les Présidents Barack Obama et Vladimir Poutine, c’est-à-dire l’Est de la Syrie au-delà de l’Euphrate étant affecté au contrôle militaire américain et l’ouest aux Russes.

 

  1. Les avions de reconnaissance et les satellites américains ont bel et bien observé l’armée russe en train de transporter par camions les ponts flottants et ils les ont scrutés les jeter par-dessus le fleuve pour organiser le passage. Néanmoins aucun ordre n’est arrivé de la Maison Blanche ni du Pentagone pour mettre en application les menace de la coalition de frapper ces tentatives ou d’interférer.
  2. Une fois établies sur la rive Est de l’Euphrate, les troupes syriennes et du Hezbollah sont en position d’aller de l’avant pour mener des opérations afin de s’emparer de la ville frontalière syro-irakienne d’Abu Kamal dencore aux mains de Daesh. Eles ont, en outre, ouvert la voie pour faire la jonction avec les Unités de Mobilisation Populaires irakiennes (UMP), une milice supplétive des Gardiens de la Révolution iranienne.
  3. Les sources des renseignements militaires de Debkafile révèlent que les unités des UMP font déjà route pour être présents au point de rendez-vous à la frontière irako-syrienne. Cette étape est équivalente à l’ouverture  d’un couloir militaire contrôlé par l’Iran,entre l’Irak et la Syrie, en coupant en profondeur à travers la région jusqu’à présent sousla tutelle des Etats-Unis, à l’Est de la Syrie.

 

  1. Jusqu’à jeudi soir, le 14 septembre, le Président Donald Trump pouvait déclarer : « On ne va pas attendre les bras croisés, devant ce qu’ils [l’Iran] sont en train de faire ».

 

  1. Le Président américain n’est pas le seul à ne pas avoir levé un petit doigt pour stopper « Ce qu’ils sont en train de faire ». Le Premier Ministre Binyamin Netanyahu, de lamême façon,a préféré les belles paroles aux actes : « Israël ne tolérera pas une présence iranienne sur sa frontière nord avec la Syrie », a t-il réitéré vendredi 15 septembre, à  son arrivée à New York, avant de s’adresser devant l’Assemblée Générale de l’ONU et de rencontrer Donald Trump.

Mais d’ores et déjà, l’Iran et ses pions ont créé un fait accompli, avec l’assistance logistique et militaire massive de l’armée de Russie.

Cela vaut la peine de relever, de ce point de vue, que, durant les dernières semaines, les Généraux et colonels d’Israël ont brusquement laissé tomber toute mention, dans leurs discours, à l’Iran et au Hezbollah comme représentant des menaces existentielles.

Il est grand temps, semble t-il, de leur rappeler un fâcheux précédent : dans les mois qui ont précédé la guerre de Yom Kippour 1973, les dirigeants d’Israël ont mis de côté la menace posée à l’existence d’Israël par les armées égyptienne et syrienne – uniquement pour subir ensuite de graves revers au début des hostilités, en constatant que Tsahal était aux prises avec ces armées, aux premiers jours d’une guerre de survie.

Une guerre menée par l’armée syrienne, le Hezbollah et l’Iran, épaulée par la puissance de l’armée russe ne serait pas moins dangereuse. En établissant ses avant-postes sur les deux rives du Fleuve Euphrate et des deux côtés de la frontière irako-syrienne, l’Iran a pris une mesure qui le pousse plus loin sur sa route, dans la poursuite de son objectif de la destruction d’Israël.

DEBKAfile Reportage Exclusif 16 Septembre 2017, 4:06 PM (IDT)

Adaptation : Marc Brzustowski

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madeleine

L’Iran peut très bien se baser sur la non-réaction et l’inertie de Trump face aux provocations de la Corée du Nord. Il peut donc avancer tranquillement ses pions sans craindre une quelconque réaction des Etats-Unis. Décidément après le musulman Obama qui faisait ses (sales) coups en douce contre Israël, on s’aperçoit que, dans un autre genre, avec Trump, nous sommes tombés de Charybe en Silla.