Pourquoi les informations sur le génocide des civils juifs ne sont-elles pas toujours transmises ? Dans quelle mesure ont-elles été étouffées ?

On peut distinguer deux raisons majeures pour expliquer le silence des Alliés, durant de longs mois.

Les considérations générales

La première vient de ceux qui écartent la possibilité d’un génocide. Pour ceux-là, toutes les guerres suscitent des atrocités, et la Grande Guerre encore proche n’en a pas manqué : il faut donc éviter de céder au bourrage de crâne. Il s’agit seulement de pogroms, un épisode fréquent dans l’histoire juive.

La deuxième réaction est différente. L’information est si énorme, si effrayante, qu’elle paraît invraisemblable. Est-ce l’incapacité des Alliés à prendre conscience du massacre à l’encontre des Juifs qui explique leur passivité ? Car les Américains, Britanniques et Soviétiques n’engagent pas contre l’Allemagne nazie la guerre psychologique qui aurait pu contribuer à venir au secours des victimes.

La question juive apparaît comme un point mineur pour des raisons stratégiques. Ce qui prime, en somme, c’est la victoire. Pour les trois Grands Alliés, Staline-Roosevelt-Churchill,  le sauvetage des Juifs n’est pas une priorité.

Pour Staline le génocide juif n’est pas spécifique

Pour les Soviétiques, les Juifs sont des victimes parmi d’autres 38. À aucun moment, la menace spécifique qui pèse sur les populations juives dans les zones de combat et les régions occupées par les nazis n’est prise en compte. Pourtant, il est établi que le gouvernement soviétique fut vite alerté des massacres commis par les einsatzgruppen. Dans les territoires envahis par la Wehrmacht, les témoins oculaires sont nombreux et l’information circule, relayée par les partisans.

Ainsi avant même la tuerie de Babi Yar, à Kiev, les 29 et 30 septembre 1941, modèle des tueries de masse, Radio Moscou consacre le dimanche 24 août 1941, une émission « destinée aux Juifs du monde entier ».

Informé par ses services de renseignements que les Allemands massacrent d’innombrables civils dans les zones soviétiques soumises à leur joug. Winston Churchill, Premier ministre du Royaume-Uni, lance un avertissement aux nazis dans son discours à la Nation du 24 août 1941 : « Depuis les invasions mongoles au xiie siècle, on n’a jamais assisté en Europe à des pratiques d’assassinat méthodique et sans pitié à une pareille échelle. Nous sommes en présence d’un crime sans nom […]. Quand sonnera l’heure de la libération de l’Europe, l’heure sonnera aussi du châtiment. » Rappelons que les massacres ont commencé en juin 1941.

À la fin de l’année 1942, l’attention que provoque la Solution finale est inégale selon les milieux et les circonstances. Toutefois, le 17 décembre 1942, les gouvernements alliés et le Comité national français publient une déclaration commune 39 décrivant avec de nombreux détails les conditions de vie dans le « principal abattoir nazi » en Pologne, et promettent le châtiment des auteurs de ces crimes après la guerre, sans distinguer vraiment le malheur des Juifs. La déclaration reçoit un grand écho dans la presse américaine et britannique.

Le 1er janvier 1943, l’URSS se joint aux Anglo-Américains pour lancer à Moscou une proclamation qui promet des représailles contre les auteurs de crimes de guerre mais reste muette sur le sort particulier réservé aux Juifs. Roosevelt n’amende ce texte en y citant le cas des Juifs qu’en mars 1944.

La trop lente prise de conscience aux EU

Les Juifs américains commencent à agir auprès de leurs gouvernements afin que leur pays accueille de nouveaux immigrants. Ils demandent à la Grande-Bretagne d’ouvrir les portes de la Palestine.

Mais au début de l’année 1943, le ton change à Washington et à Londres. On met une sourdine à cette information, et on cherche à faire de la rétention d’informations. En mars 1943, le secrétaire d’état américain Cordell Hull, « souleva la question des soixante mille ou soixante-dix mille Juifs qui se trouvent en Bulgarie, et qui sont menacés d’anéantissement si nous n’arrivons pas à les faire sortir 40 ».

La réponse du ministre des Affaires étrangères britanniques, Anthony Eden, fut décevante : elle invitait à la prudence.

En avril 1943, la conférence des Bermudes 41, pour analyser — comme naguère Évian — le problème des réfugiés. Londres et Washington échangent leurs points de vue selon lesquels il faut d’abord gagner la guerre, ne pas tenter d’évacuer des Juifs de Pologne vers la Palestine, ne pas affaiblir les moyens réservés aux transports de munitions et de troupes pour les destiner aux Juifs. C’est un échec dont on peut retenir deux faits majeurs : d’une part, les participants à la conférence refusent de traiter le problème juif comme un sujet particulier, d’autre part, ils ne veulent pas proposer l’évacuation des Juifs réfugiés dans les pays neutres.

Un témoignage poignant permet de bien cerner l’étendue du problème concernant l’abandon des Juifs.

Samuel Zygelboim, représentant du Bund auprès du gouvernement polonais à Londres, se suicide le 11 mai 1943, deux semaines après la fin de la conférence des Bermudes, pour attirer l’attention du monde sur le drame qui se joue pour les Juifs de Varsovie, en laissant ce message posthume : « Le dernier acte d’une tragédie qui n’a pas d’égale dans l’histoire se déroule actuellement derrière les murs du ghetto. La responsabilité du crime d’extermination totale des populations juives en Pologne incombe en premier lieu aux fauteurs de massacre, mais elle pèse indirectement sur l’humanité entière, sur les peuples et sur les gouvernements des nations alliées qui n’ont jusqu’ici entrepris aucune action concrète pour arrêter ce crime 42. »

La réaction du gouvernement britannique

C’est à bon droit que l’on parle de l’abandon des Juifs, et chacun a ses raisons. Ainsi, la Grande-Bretagne exerce de lourdes responsabilités en Palestine. Puissance mandataire, elle s’est engagée dans une politique contradictoire qui cherche à louvoyer entre deux groupes nationaux opposés. Dès 1933, face à l’afflux d’immigrants juifs en Palestine, en particulier venant d’Allemagne et de Pologne, le nationalisme arabe est exacerbé.

Le gouvernement britannique publie, en 1939, un Livre Blanc 43 qui fixe à soixante-quinze mille seulement le nombre de Juifs qui pourraient immigrer dans les cinq années suivantes. Cette sanction est prise pour rassurer les Arabes inquiets de cet afflux.

Si les Alliés parvenaient à sauver de l’enfer nazi des centaines de milliers de Juifs, que se passerait-il ? Les laisserait-on entrer en Palestine ? Courrait-on le risque de provoquer un nouvel accès de colère des Arabes, déjà sensibles aux slogans antibritanniques de la propagande allemande ? Ne vaut-il pas mieux fermer les yeux sur le drame de l’Europe plutôt que de provoquer une menace sur l’Empire ?

Quant aux autorités américaines, elles expriment des sentiments contradictoires. Elles ne restent pas insensibles à la sauvagerie des nazis, mais elles maintiennent les lois de quotas qui limitent très strictement l’immigration. Il n’est pas question de laisser entrer un plus grand nombre de réfugiés.

Une riposte trop tardive

Les Juifs américains, le président américain et une bonne partie de la presse tentent néanmoins de bousculer l’administration. C’est Henry Morgenthau, secrétaire au Trésor, qui provoque ce changement.

Le 7 janvier, le président américain est désormais convaincu de la culpabilité des Alliés vis-à-vis des Juifs. Un bureau des réfugiés de guerre, War Refugees Board ou WRB, est créé pour s’opposer aux « plans nazis visant à l’extermination des Juifs ». Roosevelt autorise l’engagement de certaines tractations avec les nazis, en Hongrie.

À partir du 8 juillet 1944, le diplomate suédois, Raoul Wallenberg, distribue un grand nombre de passeports aux Juifs hongrois.

Grâce à des fonds collectés, des Juifs ont pu être sauvés à Budapest. Mais pour l’historien américain Wyman, auteur de L’Abandon des Juifs 44, c’est « trop peu et trop tard ». D’autant que les camps d’extermination, repérés et photographiés par des avions de reconnaissance, continuent de fonctionner.

Pourtant, ces camps ne sont pas bombardés : les Alliés refusent le bombardement des lignes de chemin de fer. N’aurait-il  pas pourtant causé un retard décisif pour les opérations de déportations ? Et les États-Unis refusent le marchandage que propose Himmler 45. En effet, en mai 1944, ce dernier, par l’intermédiaire d’Eichmann, veut échanger un million de Juifs contre dix mille camions, du café, du thé, du cacao. Joël Brand est chargé de transmettre aux gouvernements alliés. Il s’entend répondre par Lord Moyne, délégué anglais en Égypte : « Qu’est-ce que je ferais d’un million de Juifs, où les mettrais-je ? »

Ainsi Wyman 46 explique par des motifs d’ordre essentiellement intérieur la politique américaine à l’égard des réfugiés et de l’immigration, laquelle — en dépit de l’effort de guerre — a pu susciter un profond sentiment d’abandon. (A suivre)

Adaptation par J.G

NOTES

38. Il convient de rappeler l’antisémitisme stalinien, virulent dès les années 30, en dépit de la position officielle de l’Union soviétique

39. Déclaration commune des Alliés

40. Cordell Hull

41. Cette conférence anglo-américaine concernant les réfugiés, se déroulant aux Bermudes en avril 1943. Elle marque une étape dans la prise de conscience des alliés vis-à-vis de la question de la persécution des Juifs.

42.Samuel Zygelboim, op. cit.

43. Il s’agit du troisième Livre Blanc édicté par la puissance mandataire britannique depuis 1922.

44. Wyman, L’Abandon des Juifs

45.Tractation Himmler

46. Wyman, op. cit.

 

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ixiane

Et le scénario se répète aujourd’hui , ce n’est pas urgent de sauver l’ETAT d’ISRAEL , ces quelques juifs face aux millions d’arabes !!

Macronyme-Crimeur-contre-L'Humanité

Le JUIF étant une épine dans le pied de l’Humanité.
Alors les Nazis ont fait le travail, brutalement certes, mais ILS L’ON FAIT.
Les grandes puissances USA-ANGLETERRE-USRR de l’époque pleurent des larmes de crocodiles mais..OUFFF, quelle histoire !!!!
USA-ANGLETERRE-USRR : ILS SONT TOUS COMPLICES DE LA SHOA, CES SALOPARDS.

Les ALLIES et la SHOAH : La plus grande hypocrisie de tous les temps.
Churchill, en réponse à un évadé polonais, disait : »Seulement 4 forteresses pour bombarder les rails qui mènent à Auschwitz ? ». Mais PERSONNE ne l’a écouté.

Je le dis et le répète : « ILS SONT TOUS COMPLICES DE l’EXTERMINATION DES JUIFS ».

ixiane

et ils le seront une fois de plus à l’ONU en voulant arracher à ISRAEL Jérusalem et remplacer sa Patrie par un Peuple arabe inventé supplémentaire !!!

Victor

Il est inutile de disserter pour analyser le pourquoi du comment !
La moralité à retenir de la Shoah, c’est que personne n’a fait ou n’a voulu faire quoi que ce soit ,pour sauver les juifs de la solution finale, et donc ce peuple ne peut compter que sur lui même, et l’aide de l ‘Éternel, sinon ce qu’il s’est produit hier , peut très bien se reproduire à l’identique aujourd’hui , s’il n’y avait pas l’état d’ ISRAËL .et son armee !
Le reste , c’est du bla – bla …..

ixiane

Mais à ce grand malheur, je retiens un fait qui était prophétisé : Le Peuple d’Israël a recouvré Sa Patrie !!!
et j’espère que ses dirigeants ne vont plus la céder sous la contrainte signée dans un processus de pêt !!! ( comme le nomme souvent Victor ….)
La BIBLE dit que ce peuple sera persécuté, massacré, exilé mais il y aura toujours un « RESTE » et ce reste sera le Salut du Monde à la fin des Temps !
Alors , Peuple de DIEU, ne vous laissez plus mener par le bout du nez, vous devez rester dans votre TERRE par la force du DROIT !!

mimoun

Si j’ai bien lu lord Moyne a laissé mourir 1million de juifs et son exécution par le groupe Stern était parfaitement justifiée.
Béni soit le vengeur d’Israel.

Paul06

Et une mention spéciale pour le Livre Blanc de nos amis britanniques…

blum

Monsieur,  » Sauver les Juifs n’était pas une priorité », selon votre article, — 5ème d’une
série que je n’ai pas lue.
Vous citez les Britanniques, les Américains, les Russes, etc… qui avaient, bien entendu,
toutes les bonnes raisons de ne pas faire une « priorité » de ce sauvetage.
L’on a vu que le Pape Pie XII s’est montré, à cette époque, peu inspiré pour sauver les
Juifs. Le Pape est souverain pontife, — et Chef d’Etat.
J’ai entre les mains, un livre écrit par le Grand Rabbin Kaplan, à partir de 1933.
M. Kaplan était Grand Rabbin de Paris, à cette époque-là.
Son livre: « Les temps d’épreuve » rassemble des « sermons et allocutions qui évoquent
la persécution hitlérienne contre les Juifs ».
Son premier sermon, datant du 12 avril 1933, à N.D. de Nazareth, évoque la persé-
cution des Juifs d’Allemagne. En voici un extrait:
« Voici des hommes qui, hier encore, étaient heureux, jouissant de tous les avantages
de l’aisance, de la considération, ayant brillamment servi leur patrie dans la guerre
comme dans la paix, comblés d’honneurs et de dignités, et tout d’un coup, leur situa-
tion redevient celle qu’occupaient nos pères à la plus sombre époque du Moyen-Age…
On ne les oblige pas encore à porter la rouelle sur leurs vêtements, mais on l'( leur nom
juif) affiche déjà devant leur porte…
Disons à l’honneur de l’humanité qu’elle n’est pas restée impassible devant les événements
qui se sont déroulés en Allemagne. La conscience universelle en a été révoltée… Elle a
poussé un long cri d’horreur et de réprobation. Aux protestations douloureuses et indignées
des israélites des pays civilisés, se sont jointes celles non moins sincères et ardentes des
représentants les plus qualifiés des autres confessions religieuses. La Synagogue leur exprime
sa vive reconnaissance…
La clameur du monde a eu pour effet de troubler un moment les persécuteurs; elle n’a pu,
hélas, les empêcher de poursuivre leurs criminels desseins. A la violence perpétrée ostensi-
blement, s’est substituée CELLE QUI SEVIT DANS L OMBRE »…
J’arrête là.
M. Le Grand Rabbin de Paris: Jacob Kaplan, SAVAIT.
Dès 1933.

Elie de Paris

Il me semble que l’un et l’autre êtes hors sujet. La question était de pourquoi les alliés ne sont pas intervenus.
Je n’ai sous-entendu nulle part qu’ils ont offert une diversion au massacre, mais qu’ils ont profité de cette soif inextinguible de finalisation, qui était même reprochée par les plus grands stratèges et généraux allemands _conscients de cet « effort » et mobilisation hors proportions plutôt que consolider les positions et l’avance allemande_ qui ont décidé de la défaite allemande.
l’Histoire ne sera pas changée pour nous faire plaisir. Aucun cinisme ici, si Amalek avait concentré ses forces à autre chose que la shoah, le Mark serait aujourd’hui la monnaie de l’Europe et pas l’€.
Tous les historiens sont d’accord là-dessus. Quant aux calculs du Seigneur, qui a endurci les cœurs des bourreaux au dela de toute logique, Tekou.
On saura quand Mashia’h nous expliquera…

Marc

Ce sont des plans tirés sur la comète : les stratèges allemands critiquaient le nombre de trains réquisitionnés à rafler les Juifs plutôt qu’acheminer des pièces de canons sur le front. Mais ce faisant et stoppant toute persécution, les Nazis auraient sûrement reporté la date de leur défaite de quelques semaines ou mois. Penser que nous vivrions sous le Mark relève de la pure fantaisie. Maintenant, un régime est ce qu’il est, il ne se justifiait que par sa marque de fabrique. On ne peut pas en inventer un autre pour le simple plaisir de la théorisation de « stratège ».

Elie de Paris

J’oserais ?
Les alliés savaient. Mais l’issue de la guerre dependait de l’energie des nazzzys a être gaspillée au génocide. Les armées allemandes etaient plus utilisées au four plutôt qu’au moulin, aurait dit Desproges.
Et c’est l’extermination des Juifs qui permit aux alliés la victoire…
Nous avons la part de la brebis, pour piéger les loups.
Dieu a tout noté, qu’Il en soit glorifié.
Le Jour des Comptes approche.

Marc

Elie de Paris, vous n’êtes ni drôle ni pertinent. Vous êtes juste cynique, sur le ton bien connu des « moutons » allant à l’abattoir : c’est même numériquement une véritable ineptie et de la foutaise (1, 5 millions de Juifs se battaient, dont pour l’Amérique et la Grande-Bretagne, l’URSS aussi, les maquis, etc).
Deuxième ineptie : l’énergie gaspillée à : la guerre contre les Juifs, c’est Hitler et son système qui la décident parce que dans son système de pensée, ces deux objectifs se recoupent totalement : liquider « Rothschild », la finance internationale, « l’ennemi intérieur » de la race aryenne, etc., c’est avoir vaincu l’Amérique ou l’URSS; Les alliés n’ont jamais cherché à occuper l’armée nazie avec les Juifs : vous inversez tout le sens des responsabilités.
En un mot : sur ce sujet : se taire, ce sera déjà un grand pas vers l’humanité (mais on est loin d’être rendu, si j’ose). Et ensuite on en remercie D.ieu! Allons-y donc, Lui au moins tient les comptes, ce qui nous exonère d’avoir un minimum de décence!

Ce n’est pas la première fois qu’on relève une forme de décrépitude de conscience sur cette question, qui indique un dépérissement de la capacité à garder de la « mémoire ». Eventuellement, ce pourrait être bon pour le « disque dur » de la nation juive…

ixiane

Je le disais plus haut en réponse à VICTOR ! C’était un GRAND Malheur pour ce Peuple exilé , mais il a permis aux juifs restants , d’entendre HERZL qui les avait appelés à rejoindre la Terre Promise bien avant ces faits !
Pourtant certains juifs ( les gauchistes pour ne pas les citer) ne l’entendent pas de cette oreille , veulent contrer la volonté de DIEU , en partageant avec l’ennemi vorace qui veut la TERRE Entière !! J’espère que la raison l’emportera !! DIEU et SATAN ne partageront jamais rien !!