Rosh HaShana est appelé également Yom HaZikaron notamment en souvenir de la ligature d’Isaac. 

Ce jour est aussi désigné comme étant Yom Térouâ car on y sonne du shoffar. Dans le Zohar, ce jour est aussi le : YOM DINA RABA ou le jour du grand jugement, car tous les êtres vivants se présentent[1] devant le Trône céleste, ainsi que toutes les nations.

Le jugement de chacun sera scellé en ce jour solennel  et tout  y sera décrété : la paix ou la guerre, l’abondance ou la famine, la richesse ou la misère, les ressources de chacun, la santé, les naissances, les mariages,  même l’eau, les pluies, les vents…….. en conclusion : le bilan annuel est dressé, examiné, corrigé et les conclusions paraphées.

Les mitsvoth sont nombreuses pour Rosh HaShana mais il me semble que les coutumes sont plus nombreuses encore variant de communauté en communauté.

Au début du mois d’Eloul, déjà,  les Sefaradim  (originaires d’Espagne), et les Bné Edot HaMizrah (originaires du Moyen-Orient), ont commencé à prier les selihoth alors que dans les communautés Ashkenazes, la liturgie de repentance n’a commencé que le dimanche précédent Rosh HaShana seulement.

Dans la plupart des communautés Ashkenazes, les hommes revêtent le « kittel »/ « sargeness » ou linceul qui est un vêtement blanc destiné à remémorer la fragilité de la vie et du destin humain.  On a coutume de ne pas dormir l’après-midi, d’autres dorment après  14h….. Il faudrait un livre entier pour répertorier toutes les coutumes.

Lors du seder certains légumes sont consommés parce que leur nom en hébreu ou dans la langue parlée par les ancêtres n’était pas de bon augure ou bien le contraire comme par exemple certains ne consomment pas de carottes car en hébreu cela se dit guezer qui veut dire : « arrêt/décision » pour que ne soient prises que de bonnes décisions etc…….

Le premier jour de fête, après Minha ou prière de l’après-midi prend lace la cérémonie de tashlikh chez les sefaradim et benéêdothamizrah et également dans certaines communautés ashkenazes. Cette cérémonie a lieu, généralement, au bord de la mer ou d’un lac, d’un fleuve ou cours d’eau, éventuellement à côté d’un bassin ou d’une autre source d’eau  en souvenir d’Abraham Avinou : en effet, lorsque le patriarche s’est dirigé vers le Mont Moriah pour y procéder à la ligature d’Isaac, « le Malin » a détourné les eaux de la rivière pour empêcher Abraham et Isaac d’arriver à destination,  et, petit à petit, l’eau est arrivée jusqu’au menton des deux hommes à tel point qu’Abraham s’exclama : « מים הגיעו עד נפש » (l’eau est arrivée jusqu’à mon âme) [2]. Les hommes tout comme les femmes doivent suivre cette « cérémonie ».

De manière à pouvoir dire la bénédiction de « shéhéhéyanou » à chaque repas de fête, il est conseillé de poser sur la table des fruits nouveaux qui sont abondants en ce début de saison : grenades, dattes fraîches, bananes, avocats, mandarines, oranges, goyaves, plaquemines (afarsémonim), jujubes, nouvelles olives, coings, etc….

Rashi, à propos des sacrifices que nous devrions présenter si nous avions le Temple s’exprime ainsi : d’une part les brebis présentées sont un symbole qui représente Israël toujours pourchassé et victime des nations (prédateurs) et d’autre part, leur nombre pendant toute la semaine de souccoth s’élève à 98 pour contre balancer  le nombre de malédictions destinées à Israël s’il n’observe pas la Torah.

Le nombre de jours qui nous sépare du jour de Kippour est très restreint et il nous faut nous efforcer d’opérer un retour sur nous-mêmes le plus profondément et sincèrement possible et pratiquer la tsedaka vraiment de manière généreuse.

Le Zohar nous rappelle un verset des psaumes où le roi David dans une simplicité exemplaire s’exclame devant l’Eternel qu’il est lui aussi, pauvre et sans recours (Psaume 86).

En ces jours où nous voyons à quel point les desseins divins prennent forment, il est urgent de prendre conscience qu’il appartient à l’être humain de se réconcilier avec son Créateur et de prendre de nouvelles résolutions pour qu’IL revienne résider parmi nous.

Caroline Elishéva REBOUH

 

[1] Le Satan lui-même se présente devant D ce jour-là. Car, il est toujours en activité sauf certains jours comme les jours de fête et yom kippour.

[2]  Cette expression est usitée encore aujourd’hui en hébreu courant.

TEHILIM  138 à  150

138 et 139 : David célèbre l’Immanence et la transcendance de D qui n’ignore rien de la créature  qu’IL a créée et qui connaît ses desseins avant même qu’ils n’aient pris forme !

140 à  143 : A nouveau en proie à ses craintes et ses angoisses, David  implore HaShem de  lui venir en aide contre ses ennemis.

144 : David rend grâce à HaShem qui lui a permis de savoir faire la guerre pour préserver le peuple d’Israël des attaques féroces des ennemis-jurés de ce peuple. Le dernier verset a été apposé au début du chapitre 145 dont nous allons parler immédiatement :

145 : Ce psaume que nous récitons quotidiennement en le nommant « ashré » est à l’origine d’ une « segoula » : il est dit ainsi que celui qui récite ce psaume trois fois dans la journée est assuré d’avoir accès au monde futur.  Ce psaume est construit selon le « moule » du alef-beth : chaque verset  commence par une lettre de l’alphabet  à l’exception toutefois du verset qui suit la lettre « mem », car celui-ci commence par la lettre samekh. Rashi explique à ce propos que David avait « vu » que le mot « tomber » en hébreu  commençant par la lettre  «  noun » et bien que D  Se porte au secours de tous ceux qui tombent : « העוזר לכל הנופלים » (haôzerlekholhanofelim), le royal poète préféra ne pas écrire de vers commençant par cette lettre.   Deux versets plus loin se trouve le vers commençant par la lettre « pé » : פותח את ידיך ומשביע לכל חי רצוןqui ouvre Ses mains et permet à chaque être vivant de se rassasier. Ce seul verset contient d’immenses secrets et lorsqu’on le récite on a coutume d’entrouvrir les deux paumes de la main en signe d’acceptation et de réception et on a aussi coutume d’embrasser le bout de nos doigts. Ce verset se retrouve à  d’autres occasions comme dans le birkat hamazone et l’un des secrets est celui-ci : le mot « main » = yad en hébreu. Le secret réside ici en la lettre « youd » qui est la première lettre du Tétragramme.  Et lorsqu’on dit le mot « yadékha » on inclut ici la pensée du youd du tétragramme : qu’en signe de bénédiction HaShem ouvre Ses mains et nous bénisse de Son Nom,  (ainsi que je l’ai dit plus haut, ce n’est qu’un aperçu de la « puissance »  de ce psaume).

146 à 150 : Le psautier se termine ainsi  par 5 psaumes de louanges et d’allégresse, et d’actions de grâce envers l’Eternel notre « Rocher » auquel nous devons tout.

Caroline Elishéva REBOUH

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