Mobile clinic set up in Liberia/2014 : cliniques mobiles envoyée par Mashav au Liberia et Sierra Leone lors de l'épidémie du virus Ebola

LE SIONISME

Source : Site de l’Ambassade d’Israël en France 

INTRODUCTION

Sionisme.

Le néologisme apparaît au cours du XIXème siècle et fait résonner Sion, le nom antique de Jérusalem et de la Terre d’Israël, avec l’expression de la modernité par son suffixe – isme. Il se définit comme un mouvement de détermination nationale du peuple juif, visant à restaurer sa liberté et son indépendance dans sa patrie ancestrale.

Si Théodor Herlz fonde le mouvement sioniste en 1897, le rêve de restauration et de retour a toujours été au cœur du judaïsme et de l’identité juive.

Il ne s’agit pas uniquement d’une idéologie moderne, qui, dès ses origines formule un projet politique et territorial. Le rêve sioniste en cinquante ans devient réalité et Israël le symbole de la re-naissance d’une nation.

Les origines du sionisme ont été évoquées dans une première partie : Qu’est-ce que le Sionisme

Aujourd’hui, sera évoqué le thème :

 « DU RÊVE SIONISTE A LA RÉALITÉ ISRAÉLIENNE » – LES APPLICATIONS DU SIONISME

Le sionisme s’est voué à redonner une consistance et une actualité à des éléments nationaux qu’une existence bimillénaire en diaspora avait marginalisé. Autant qu’une quête territoriale, il est une cause nationale. Il donne sens à la re-construction d’une nation et d’une identité.

Nation juive et identité israélienne

Les fondements d’une nation juive unie et pluriculturelle

  • Outre l’affirmation d’une identité nationale, d’une revendication politique et d’un choix territorial spécifique, les sionistes se sont définis par une entreprise linguistique originale et ambitieuse : la consécration de l’hébreu comme une langue vernaculaire.  En effet, le nationalisme juif, sous la forme majeure qu’il prend avec le sionisme, est étroitement lié à la renaissance de la langue hébraïque. Du Siècle d’or espagnol (1492-1681) et la Renaissance italienne (fin XIVème siècle-début XVIème siècle) à la moitié du XIXème siècle, l’hébreu n’est plus seulement une langue sacrée vouée à la liturgie mais une langue de culture contribuant à la formation d’une conscience juive d’un autre type : une conscience nationale. C’est l’objet du projet d’Eliézer Ben Yehouda  : faire de l’hébreu – langue sacrée, écrite et figée – une langue populaire, parlée, maternelle – soit une langue vivante. La langue devient la manifestation la plus authentique du caractère national, du collectif, à la manière de l’ordonnance de Villers-Cotterêts du 10.VIII.1539 qui donne naissance à la langue française administrativement et permet l’unité nationale.
1912 : Eliezer Ben Yehuda travaillant sur l’élaboration d’un dictionnaire hébreu
  • La recomposition de l’identité juive

Le sionisme propose une tentative de ciment fédérateur pour la communauté juive. En proposant l’idée de « nation », les sionistes contribuent à la réflexion sur l’identité juive moderne.

Un Etat démocratique

  • On a considéré Theodor Herzl comme le Père fondateur (founding father) de l’Etat juif. Le sionisme fera émerger une nation étatique, démocratique, religieuse et laïque à la fois.
  • Laïcité et religion(s)

Le sionisme est paré d’une grande ambition : celle de contribuer à renouveler l’attachement à la Terre d’Israël dans la conscience juive et à favoriser le retour des Juifs sur cette Terre. Le mouvement maintient la différence particulière d’une nation qui est religion et d’une religion qui est nation. De même, en léguant à Israël le principe d’une nation juive, le sionisme a été à l’origine d’une expérience spectaculaire : le passage d’une unité virtuelle vécue dans l’intimité des communautés qui la composent à une unité concrète.

  • Institutions et droits fondamentaux, la modernité politique israélienne

Au-delà d’un dénominateur commun, les sionistes affichaient leurs divisions sur un ensemble de questions pratiques et théoriques, faisant ainsi l’apprentissage de la chose publique. C’est au sein de cette arène politique constituée par des institutions telles que l’organisation sioniste, les congrès sionistes, l’Agence juive et des partis politiques qu’ont émergé des leaders :Herzl, Weizmann, Jabotinsky, David Ben Gourion, mais aussi des militants. Le sionisme a joué une fonction majeure dans la politisation de la conscience juive, qui devint dès lors une préoccupation collective. Partagé entre sa vocation historique et sa vocation civique, l’Etat d’Israël est aujourd’hui défini comme  » un Etat juif et démocratique ».

  • Naissance d’une politique et d’une diplomatie israéliennes

La nation d’Israel par sa nouveauté, son ouverture, sa modernité, les appuis qu’elle a cherché au sein de la communauté internationale, est en édification, mutation permanente. C’est cette forme d’inachèvement qui lui confère énergie et dynamisme. Le sionisme a permis le rayonnement d’un Etat israélien et d’une nation juive.

Un pays refuge

Opération Ezra et Néhémie en 1950-1952 : sauvetage de plus de 120 000 Juifs d’Irak
  • Si en théorie, le sionisme était censé attirer les Juifs pour des raisons historiques, culturelles, religieuses, si la perspective de renaissance nationale et politique a pu constituer un attrait certain, il reste qu’en passant de l’état de projet à un état de fait, le sionisme a principalement rempli une fonction humanitaire. L’écrasante majorité des juifs ont immigré en Israël pour fuir des persécutions, situations de détresse, une condition d’humiliés, d’offensés, victimes de la barbarie nazie. Cette fonction d’accueil, de refuge n’a pas toujours présenté le même caractère d’urgence. Il reste qu’une part essentielle du sionisme aujourd’hui réside dans cette relation asymétrique : Israël est, pour un Juif en diaspora, un droit qu’il peut à tout moment exercer ; l’accueil de tout Juif de la diaspora, est, pour Israël, un devoir contracté par principe et indépendamment de toute conjoncture.
  • Par ailleurs, l’idéal de solidarité et d’humanité du sionisme à travers la coopération internationale est observable depuis 60 ans avec l’agence israélienne de développement MASHAV.
2014 : cliniques mobiles envoyée par Mashav au Liberia et Sierra Leone lors de l’épidémie du virus Ebola

Le sionisme aujourd’hui

Le sionisme s’est décliné en plusieurs courants tout au long de son histoire et a connu des avancées. On le retrouve sous différentes formes : religieuse, libérale, sociale au sein des partis politiques israéliens, ce qui témoigne de sa vitalité et de sa pertinence encore aujourd’hui. En tant que mouvement idéologique il a gagné son pari.

Néanmoins, de la part des détraqueurs d’Israel, le sionisme se révèle être un prétexte pour attaquer l’Etat hébreu. La terminologie mal utilisée, est détournée de son sens véritable et historique. Pire, derrière l’antisionisme se cache un antisémitisme virulent.

CONCLUSION

Des textes bibliques s’appuyant sur une présence juive permanente depuis plus de 4000 ans en Terre d’Israël à la Déclaration d’Indépendance en 1948, en passant par la formation d’une idéologie au cours du XIXème siècle, l’aspiration du peuple juif à la création d’un foyer national dans sa patrie ancestrale a toujours été réelle, fervente et juste.

Le sionisme formule le vœu de rassembler le peuple juif sur la Terre d’Israël. Idéalisme et sens pratique au fil des siècles ont permis de rétablir Israël en tant qu’Etat moderne et reconnu par la communauté des nations.

Loin des utilisations fausses et mensongères du terme par les détracteurs d’Israël, le sionisme continue de réunir juifs et non juifs du monde entier avec l’espérance fervente d’un Etat sûr et prospère, vivant en paix avec ses voisins.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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Gaulois furieux

Le sionisme, le seul projet politique qui ait réussi au 20ème siècle. Voyez tous les autres (socialisme, communisme, fascisme, nationalisme), ils ont fini par des catastrophes politiques les discréditant totalement sur le plan moral.