Le ministre de l’Education Naftali Benett a annoncé lundi le choix de l’écrivain David Grossman comme lauréat du Prix Israël en littérature pour 2018. Il y a trois ans, l’écrivain avait refusé de figurer parmi les candidats à ce prix, pour protester contre l’intervention selon lui du Premier ministre dans le choix des membres du jury du prix.

Naftali Benett a déclaré: “Je suis très ému d’annoncer que David Grossman a été choisi pour le Prix Israël en littérature. David Grossman est l’une des voix les plus émouvantes, profondes et influentes de la littérature israélienne. Avec une grande sagesse de coeur, une grande sensibilité humaine et un style d’écriture unique. Il est devenu l’une des auteurs israéliens les plus connus à l’étranger. C’est un privilège pour nous d’avoir un tel auteur en Israël”.

On aurait du mal à imaginer un ministre d’extrême gauche encenser ainsi un auteur à succès issu de la population sioniste-religieuse. David Grossman, à l’instar d’Amos Oz et d’autres, est l’un des critiques les plus acerbes des gouvernements israéliens de droite et de la présence juive en Judée-Samarie, et il le fait savoir à l’étranger, sans complexes.

Lors d’une interview que l’écrivain à accordé à la journaliste Yonit Lévy de la 2e chaîne juste après avoir appris sa nomination, il a raconté que c’est le ministre de l’Education qui l’a appelé alors qu’il était en voiture, pour lui annoncer personnellement la nouvelle et lui dire que malgré leurs divergences politiques il était très heureux que cette distinction lui soit accordée pour toute son oeuvre.

Mais l’écrivain, tout comme celle qui l’interviewait, n’a pu s’empêcher de tomber ensuite dans le travers nauséeux du microcosme politico-intellectuel dont il fait partie.

Bien “dirigé” par les questions de Yonit Lévy qui savait où elle voulait le mener, David Grossman a volontiers abandonné le domaine de la littérature pour aller sur le terrain politique et se livrer à une violente critique de la droite et de la politique de Binyamin Netanyahou.

Il a indiqué voir dans ce prix “une reconnaissance par la droite d’un écrivain qui dénonce depuis quarante ans les crimes et les horreurs commis par différents gouvernements” (sic). Mais ce n’était pas la pire de ses accusations.

Avec un irrespect total et un excès de langage indigne d’un écrivain, il a accusé Binyamin Netanyahou de “jongler comme un magicien entre les dangers qui menacent Israël et les horreurs traumatiques du passé (Shoah), ce qui permet aujourd’hui à des mouvements fascistes, racistes, fanatiques et fondamentalistes de prendre de plus en plus de place dans la vie politique israélienne”!!!

Qui visait-il sinon le parti de Naftali Benett, ce même ministre qui quelques heures auparavant lui avait annoncé avec un réel plaisir sa nomination comme Prix Israël…

Rien n’y fera, pour la gauche israélienne arrogante et suffisante, la droite sera toujours le symbole de l’intolérance et des idées les plus rétrogrades.

Même si dans la réalité, c’est exactement l’inverse.

Photo Yossi Zamir / Flash 90

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Marc A

‘Avec un irrespect total et un excès de langage indigne d’un écrivain, il a accusé Binyamin Netanyahou de “jongler comme un magicien entre les dangers qui menacent Israël et les horreurs traumatiques du passé (Shoah), ce qui permet aujourd’hui à des mouvements fascistes, racistes, fanatiques et fondamentalistes de prendre de plus en plus de place dans la vie politique israélienne”!!!’
Donc Grossman a raison et est intelligent face à une majorité d’Israéliens qui ont tort et qui sont idiots.
Je n’ose pas imaginer ce qu’il adviendrait si c’était un gouvernement d’extreme-gauche qui gouvernait Israel.

ANDRE

Un anneau d’or dans le nez d’un cochon !
C’est donner de la confiture à un cochon ! Lamentable !!!!