Poutine a atterri en Syrie lors d’une visite imprévue pour créer une fausse impression que la guerre est finie

 

L’avion du Président russe Vladimir Poutine a fait un atterrissage surprise lundi 11 décembre sur la base aérienne militaire de Hmeimim dans la Province de Latakia pour annoncer qu’il ordonne aux troupes russes d’entamer leur retrait de Syrie.

Poutine est arrivé avec le Ministre de la Défense, le Colonel-Général Sergeï Shoïgu, après son accueil par une garde d’honneur composée d’unités russes servant dans le cadre de la guerre en Syrie, Poutine a pris le micro pour prononcer son annonce : « J’ordonne au Ministre de la Défense et au chef d’Etat-Major d’entamer le retrait des troupes russes vers leurs bases permanentes ».

Il a poursuivi en disant :  » En l’espace de deux ans, les armées russe et syrienne ont vaincu le rassemblement le plus aguerri de terroristes internationaux ». Il a ensuite émis un avertissement aux divers éléments terroristes opérant encore en Syrie : « La Russie continuera de les frapper comme ils l’ont été auparavant ».

Poutine s’est ensuite assis auprès du Président syrien Bachar El Assad qui est venu à sa rencontre sur la base. En fin de journée, lundi, le Président russe avait prévu de courts séjours en Egypte et en Turquie.

Les sources de Debkafile ajoutent : Poutine a mis sur pied cette visite surprise et ces commentaires sur la Syrie dans le but de générer l’impression que la guerre en Syrie est terminée – ce qu’il tente de faire admettre depuis quelques semaines – et qu’elle s’est achevée par la victoire « des armées russe et syrienne », pour faire comprendre que le temps est venu d’une résolution politique.

Il a omis de mentionner les troupes iraniennes et milices chiittes pro-iraniennes, dont le Hezbollah, leurs partenaires en matière de combat sur le terrain, auquel très peu de troupes russes, hormis les contractants ou mercenaires, ont pris part. La principale contribution russe à la guerre d’Assad relève de l’appui aérien à ces troupes au sol qui ont rempli les rangs efflanqués de l’armée syrienne. En ordonnant le retrait des unités russes de Syrie, Poutine n’a pas spécifié si les unités aériennes battaient aussi en retraite, quoi qu’on ne conserve pas d’aviation militaire sans une solide défense autour.

Mais sa mise en garde aux terroristes combattant encore en Syrie indique qu’en réalité cette guerre est bien loin d’être terminée. L’armée lourdement réduite d’Assad manque de ressources humaines pour contenir les zones récemment libérées des forces rebelles syriennes et il a déjà beaucoup de mal à simplement défendre sa capitale, Damas. Les milices chiites combattant sous la férule des commandants des gardiens de la révolution islamiste d’Iran ne peuvent pas faire le job sans un soutien massif russe qu’il s’agisse d’appui aérien ou de renseignements.

Le Président russe a aussi passé sous silence la coalition américaine combattant Daesh en Syrie, dont les redoutables milices kurdes des YPG qui ont libéré Raqqa, en prétendant que la « victoire » aurait entièrement été conçue et réalisée par les armées russe et syrienne. Mais sa présentation de la situation va, probablement, lui revenir en boomerang.

Le fait demeure que les forces spéciales américaines et les forces kurdes contrôlent de vastes parties du nord de la Syrie, soit près de 40% de ce territoire. Les groupes extrémistes islamistes menés par le Hayat Tahrir al-Sham, appartenant à Al Qaïda, dirigent l’une des provinces de Syrie la plus étendue, la province d’Idlib, et des groupes rebelles hétéroclites syriens détiennent les alentours de Damas. Le Sud de la Syrie ressemble furieusement au même genre de mosaïque. La guerre en Syrie est par conséquent très loin d’être achevée.

  

Putin lands in Syria on announced visit to create false impression war is over

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mohamed cohen

il suffit de laisser Dach et le hesbollah se tuer entre eux cela laisse du calme pour le reste du monde

Calimero

Poutine joue avec le feu au Moyen Orient et ce n’est pas la première fois que les Russes ont perdu dans cette partie du monde; pour rappel 1956, 1967, 1970, 1991. Chaque fois la Russie était opposée à Israël indirectement. Et à présent Poutine se positionne encore une fois contre Israël, car il a choisi les pires ennemis d’Israël comme alliés, Iran et son chien, le Hezbollah; la Turquie du nazi turque Erdogan et antisémite enragé; la Syrie d’Assad, les nazis du Hamas et du Fatah. Poutine connait l’histoire, sa défaite retentissante au Moyen Orient en 2018 l’attend.

yacotito

Pluis longtemps cela dure, plus ils nous foutront la paix.