Pourquoi Tsahal n’a pas empêché la Marche du Retour par des actions préventives?

Les directives du Hamas à l’intention des manifestants de la Marce du Retour, ce vendredi, – de s’abstenir de violences et de rester à bonne distance de la barrière- sont un trompe-l’œil, quant au concept même et aux objectifs réels de cet événement. Alors qu’il organise six campements de tentes tout le long de la Bande de Gaza, en parallèle aux 69 km de frontière israélienne pour une soit-disant « protestation pacifique » de six semaines, le Hamas envoie des infiltrés faire la démonstration de la facilité remarquable avec laquelle ont peut créer des brèches dans la frontière et entrer en force ou par la ruse en Israël.

Cela permet au groupe terroriste palestinien de garder la main  sur le levier d’une stratégie à deux vitesses, visant à déterminer à quel moment faire usage de la « protestation » pour envoyer, à travers la barrière, des terroristes mener des attentats contre les communautés israéliennes et les postes de garde-frontières d’Israël. Une seule de ces opérations terroristes « qualitatives » apporterait au Hamas une importante victoire en termes de propagande.

Jeudi 29 mars, Tsahal a diffusé des alertes à l’attention des Gazaouïs, leur intimant de ne pas s’approcher de la barrière de sécurité et a employé ses créneaux diplomatiques, principalement à travers l’Egypte et l’ONU, pour mettre en garde le Hamas afin qu’il s’abstienne de laisser ses groupes s’approcher trop près de la frontière. Le contenu exact du message transmis aux dirigeants du Hamas de Gaza reste inconnu.

Les sources des renseignements militaires insistent sur le fait que le Hamas risque de se trouver en situation de perte de contrôle des vastes foules de Palestiniens chauffés à blanc par l’incitation anti-israélienne, vendredi 30 mars. Cette foule pourrait bien être infiltrée par des agents sous couverture appartenant à des groupes terroristes islamistes, comme le Jihad Islamique ou des extrémistes de sectes salafistes, dont certains sont étroitement liés avec la succursale de Daesh dans le Sinaï.

Ils peuvent se dissimuler parmi les résidents des tentes civiles jusqu’à ce que leurs officiers-traitants leur ordonnent de jaillir et de foncer sur la barrière, entraînant derrière eux des centaines de jeunes Palestiniens enflammés par l’appel à la violence. Les soldats israéliens sur leurs gardes seraient alors forcés de stopper la masse, avant qu’elle ne surgisse à travers la barrière en vue du « retour » – d’abord par des mesures de dispersion d’émeutes et ensuite par des balles réelles.

Les sources des renseignements militaires révèlent que le Hamas a posté des agents, dès mercredi, afin de vérifier l’identité des gens qui atteignent les camps et d’éliminer un risque de pénétration (par des groupes rivaux). Cet effort de vérification, cependant, n’est pas plus infaillible que les tentatives d’Israël de bloquer la frontière aux infiltrés.

Certains officiers haut-gradés de Tsahal ont révélé à nos sources qu’ils ne parviennent pas à comprendre pourquoi le haut gratin de l’armée n’a pas agi afin d’arrêter les préparatifs du Hamas, en vue du plus énorme spectacle anti-israélien mis en scène depuis qu’Israël a mis un terme à sa campagne de tirs de roquettes qui a duré huit longues années. Ils s’interrogent pour savoir pourquoi Israël permet aux villages de tentes de s’élever à 500 à 700 mètres de la frontière, peuplés à l’aide de flottes de bus qui les recueillent à la sortie des mosquées.

Les commodités modernes, l’alimentation, l’eau courante, un nouveau réseau de sentiers et de sites florissants donnent à ces campements l’aspect de villages de vacances. Le Hamas travaille avec âpreté pour attirer les « manifestants » réticents à devoir demeurer sur place durant six semaines de manifestations sans discontinuer. Ces officiers se demandent pourquoi on a donné l’autorisation au Hamas de mettre sur pied cette infrastructure, pour un événement qui peut rapidement dégénérer et échapper au contrôle, se transformer en violences à tout moment.

Tôt, jeudi 29 mars, on a assisté à la 4ème infiltration d’opérationnels du Hamas depuis Gaza en moins d’une semaine. Deux jeunes Palestiniens armés de couteaux et de coupe-boulons, ont été arrêtés après avoir franchi la frontière avec Israël. Quand on lui a demandé pourquoi rien n’est fait pour stopper cette offensive à deux vitesses du Hamas, le porte-parole de Tsahal a répondu : « L’armée poursuit une politique de contention et de non-usage des tirs d’armes à feu. A certains moments, cette politique n’est pas correctement entendue par l’autre camp. Notre espoir est qu’ils finissent par comprendre que cela signifie aussi de la retenue de leur propre part ».

Le haut-commandement de Tsahal travaille dur, de toute évidence, pour produire un langage visant à masquer sa décision de s’abstenir de toute action prévention contre une menace qui, bien qu’elle soit nuancée avec astuce, n’en est pas moins réelle.

Adaptation : Marc Brzustowski

  

Why doesn’t the IDF pre-empt Hamas March of Return?

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Ratfucker

Ils pensent rééditer le coup de la Marche Verte, qui avait permis au roi du Maroc de faire main basse sur le Sahara Occidental en lançant 200.000 blédards à travers la frontière.

[…] Cela permet au groupe terroriste palestinien de garder la main  sur le levier d’une stratégie à deux vitesses, visant à déterminer à quel moment faire usage de la “protestation” pour envoyer, à travers la barrière, des terroristes mener des attentats contre les communautés israéliennes et les postes de garde-frontières d’Israël. Une seule de ces opérations terroristes “qualitatives” apporterait au Hamas une importante victoire en termes de propagande.Lire la suite sur jforum.fr […]

dany83270

Cette « manifestation » soi-disant pacifique a été probablement organisée et financée par ERDOGAN qui soutient officiellement le Hamas pour faire diversion en focalisant l’attention de Tsahal sur la frontière avec GAZA pour tenter de dissimuler les préparatifs d’une possible agression à la frontière Nord d’Israël par les troupes du Hezbollah alliées à celle des Syriens et des Iraniens; cela me paraît tellement flagrant, que la vigilance doit être renforcée, pour ne pas répéter l’erreur qui a été commise par Israël qui s’était laissée surprendre par une agression concertée des pays Arabes lors de la guerre de Kippour en 1973.

Julie

Bonne Analyse , dany83270, ! C’est comme chez nous en France , on ne peut rien contre les fichés S tant que les intentions ne se sont pas concrétisées !! Ces arabes gazaouis sont chez eux , ils peuvent créer leurs villages de tentes mais qu’ils ne franchissent pas la frontière , car là il y aura des morts

Pierre

Tirer sur des civils désarmés est difficile, les laisser déferler dans le pays n’est pas possible. Entre deux maux Tsahal doit choisir le moindre et donc….

bilou

“L’armée poursuit une politique de contention et de non-usage des tirs d’armes à feu.
OUAH, OUAH

C’est pour cela, que les palos ont intensifié leurs attaques au couteau.