Israël a tenu des pourparlers secrets avec la Russie et les Etats-Unis dans le but de réduire l’influence iranienne grandissante en Syrie, selon ce que rapporte le journal israélien de gauche Haaretz. qui cite des diplomates occidentaux.

Selon ce reportage, une série de rencontres secrètes concernant le cessez-le-feu dans le Sud de la Syrie se sont déroulés en Jordanie et en Europe et les parties ont discuté de la création de zones de sécurité à la frontière syro-israélienne et jordano-syrienne.

Israël se dit très préoccupé par l’influence iranienne qui est en voie de s’accroître, à l’issue de la désescalade dans ce pays en proie à la guerre et l’Etat Hébreu promeut l’idée que les « forces iraniennes » (y compris ses milices comme le Hezbollah ou d’autres) doivent être expulsées de Syrie, une fois les combats terminés.

Selon le Haaretz. “Des diplomates à des positions dominantes et des responsables des renseignements provenant d’Israël, de Russie et des Etats-Unisont pris par à des pourparlers. L’équipe Israélienne comprenait des hauts représentants du Ministère des Affaires étrangères, du Mossad et des Forces de Défense Israéliennes (Tsahal). La délégation Américaine était dirigée par les envoyés spéciaux du Président Donald Trump en Syrie, Michael Ratney et Brett McGurk. L’équipe russe était conduite par l’envoyé spécial du Président Vladimir Poutine en Syrie, Alexander Lavrentiev.”

Jérusalem a même présenté sa liste de réserves, quant aux orientations du cessez-le-feu. Cependant, la délégation d’Israël a confié ne pas avoir senti suffisamment de soutien de ses idées parmi leus deux autres protagonistes (Russes et Américains). 

 

Des responsables israéliens de haut-rang disent que la controverse principale résidedans le fait que les Américains etles Russes perçoivent le cessez-le-feu dans le Sud de la Syrie comme des moyens autant pratiques que tactiques de stabiliser la situation et permettant de se focaliser sur l’éradication de l’Etat Islamique, tout en réduisant les flammes de la guerre civile. Israël, de son côté, pense que l’accord devrait être envisagé à long terme, dans une perspective stratégique et qu’il devrait se focaliser sur ce que serait l’ampleur de l’influence iranienne en Syrie après que la guerre civile ait pris fin. 

Les Israéliens ont dit à leurs interlocuteurs que l’accord devrait apporter une solution, non seulement concernant la présence iranienne sur les 20 kms allant jusqu’à la frontière israélienne, mais également pour tout le reste de la Syrie. Un responsable israélien de haut-rang a déclaré que les Israéliens ont clairement dit aux Russes et aux Américains qu’ils devaient exiger des Iraniens que les Gardiens de la Révolution, le Hezbollah et les milices chiites présentes en Syrie dégagent du pays”

Israël a démontré -sans être entendu – que si l’influence iranienne demeure, la Syrie deviendrait une base de missiles qui alors pourraient menacer Israël et la Jordanie et que la présence iranienne en Syrie saperait tous les fondements de la stabilité des Etats sunnites de la Région ».