Alain Finkielkraut a commis un crime originel, comme le péché. Il a écrit un livre sur l’identité française, qu’il décrit comme une identité malheureuse. Or, parler d’identité fait de vous aussitôt un chauviniste xénophobe.

Finkielkraut a aggravé son cas. Il a fait savoir qu’il aimait la France. Ce qui l’a immédiatement classé dans le rang des fascistes. Persévérant dans cette erreur diabolique, il a manifesté sa réprobation à l’égard de ceux, nouveaux venus, qui crachent sur le drapeau français et montrent par tous les moyens possibles leur forte aversion pour le pays qui les a accueillis.

Autant de fagots pour alimenter le bûcher sur lequel doit brûler ce personnage hérétique et infâme. Et voilà qu’un sociologue, les jugeant en nombre insuffisant, vient de rajouter un peu de bois sur les braises. Il s’appelle Eric Fassin. Il officie à Sciences Po. Ce qui n’est pas nécessairement une garantie d’intelligence. Et exerce ses talents sur Médiapart et Libération. Ce qui, ne donne pas non plus la certitude d’une sereine objectivité.

Il a déniché une phrase de Finkielkraut que voici.
« Je suis évidemment Français mais je ne suis pas tout à fait Français, bien que né en France, de la même manière qu’un Français qu’on n’ose plus dire « de souche ».
On pourrait remarquer, pour cela il faudrait un minimum de bonne foi, que le philosophe parle de lui-même. Que de lui. Et de sa complexité. Il n’est pas indifférent en effet qu’on soit Français et Juif polonais avec une mémoire et des sensibilités particulières.

Quand on est né à l’ombre des châteaux de la Loire, on a une autre mémoire et sans doute d’autres attachements. Quand on a grandi à Paimpol, bercé par le son des binious, on a aussi d’autres nostalgies. Et quand on est Corse et qu’on croit que le seul grand homme politique français s’appelle Napoléon, ce n’est évidemment pas la même chose que d’être Chti.

Eric Fassin n’a cure de ces arguments. Il tient sa proie. Et dans un élan où le Pharisianisme atteint des sommets proches de l’Himalaya, il se demande, patelin et hypocrite, ce qu’on aurait dit si « pareil argument » (la phrase de Finkielkraut) était sortie de la bouche d’un antisémite avéré. Elémentaire mon cher Fassin !

On aurait dit qu’une blague juive racontée par Desproges ou par Dieudonné ce n’est pas la même chose. On aurait dit qu’un écrivain africain (il y en a d’excellents et lucides) est en droit de crier son écœurement de voir que les Africains, fatalistes et résignés, refusent de se prendre en main. Et que la même injonction dans la bouche d’un Européen aurait sans doute un parfum de racisme. On aurait dit qu’un Arabe peut parfaitement raconter la blague suivante. « Mohamed et Jamel sont dans une voiture. Qui conduit ? La police ! » Et que la même histoire racontée par un « Français de souche » aurait un tout autre parfum.

Mais tout ça c’est sans doute un peu trop compliqué pour notre sociologue. Il convient, soit dit en passant, de souligner qu’il est économe de ses munitions. Dans son texte, finement titré « Antisémite pour la bonne cause », il lui suffit d’une seule balle pour faire trois coups. Puisqu’il adjoint à Finkielkraut Eric Zemmour et Elisabeth Levy.

Ils n’ont rien à voir intellectuellement et idéologiquement avec l’auteur de « L’identité malheureuse ». Alors, s’agirait-il d’autre chose ? Eric Fassin l’esquisse de façon subliminale car ce sociologue est aussi un raciologue distingué. Quant à Finkielkraut, le seul qui nous intéresse ici, il est bien sûr français comme nous tous. Nous tous qui sommes des « sales céfrans » pour ceux que M. Fassin caresse dans le sens du poil.

Benoit Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-

Atlantico

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Myriam

C’est aberrant et ridicule, ce type est une nullité qui n’arrive pas à la cheville de Finkelkraute! Les gauchistes sont décidément aussi degeneres que les islamistes c’est pourquoi ils sont compatibles et complices pour détruire notre civilisation !

jcg

Libe sauve par des Juifs ,juste pour faire joujou parceque l argent ne manque pas ,au lieu de financer des journaleux francouillons ,l argent devrait aider notre peuple !

madeleine

Hollande adore « ses » journalistes qu’il reçoit souvent pour un dîner à l’Elysée. Il les chouchoute, feint de s’intéresser à eux, leur offre voyages « bon enfant » et décontractés dans l’avion présidentiel, invitations à dîner voire chambre dans un palace. Plus les 30% d’abattement sur leur TVA. Il les achète quoi !

LEVY

Les journaleux sont des collabos, comme je ne cesse de le répéter !! Si Monsieur FIKIENLKRAULT est antisémite alors comment peut-on qualifier Libération ? Peut-être de « nouveaux nazis » !!

Sharon

Je hais la gauche , les gauchistes , les journalistes de gauche , cette mèrde verte qui va bientot nous oblige d’avoir des migrants chez nous sous peine de sanctions ou de taxes . Lol . Hollande et sa clique vont faire plus de mal que Pétain et sa clique de miliciens ! J’étouffe de vois cette pensée unique . Le pire se sont tout ces types qui se disent journalistes et qui ne sont que des raclures de bidets pas lavés .

Jcg

Combien de types comme lui ? Ce pays est malade de ses journaleux francouillons ,politiciens laches et corrompus ,une  » elite  » depravee etc…

André

La boucle est bouclée ! Les cons ça osent tout et de plus le ridicule ne tue pas par conséquent le Fassin va pouvoir continuer à être con et ridicule sans risque et en étant même payé pour ça.