Pendant que la rumeur court d’une frappe israélienne en Syrie,

Tsahal se prépare à l’attaque du Hezbollah

Alors que les organes de presse étrangère se font les gorges chaudes des frappes présumées d’Israël contre le centre de développement d’armes de l’armée syrienne pour l’arsenal du Hezbollah, Tsahal poursuit ses exercices à grande échelle dans lenord ; Tsahal simule une attaque du Hezbollah contre une ou des villes du nord. « Nous tuerons quiconque tente de s’infiltrer et personne qui le ferait ne retournera au Liban », stipule le commandant de Tsahal en charge de la partie israélienne de l’exercice [qui est censé se faire en deux mouvements simultanés, en Israël et au Liban. Même s’il faut ajouter le traitement du volet syrien à ce plan, avec la présence de l’Iran aux portes d’Israël].

NDLR : l’enchaînement des événements et la superposition du réel (frappe « présumée »), de la puissance projetée (exposition récente des meilleures armes d’un futur proche) et d’un scénario de guerre, à l’heure où les milices chiites pro-iraniennes avancent dans le sud-Est de la Syrie, illustre assez justement le concept de « Guerre entre les guerres » : les frappes en Syrie reportent d’autant la date où l’ennemi serait suffisamment prêt et disposerait des armes les mieux acérées pour frapper. Il en est réduit à la « guerre des mots », à des plaintes verbales et à des simulacres de victoires symboliques sur des ennemis écrasés par le rouleau compresseur russe. Tsahal génère l’espace de respiration suffisant pour continuer d’approfondir ses futurs moyens offensifs et de défense. Pendant ce temps, l’industrie militaire israélienne et les efforts en matière de coordination interarmées de l’information, avec les forces spéciales au sol, progressent, d’heure en heure, pour concevoir et adapter de nouvelles technologies. Il y aura, certes, le moment où l’échéance de la confrontation ne devra plus reculer, mais ce sera pour mieux piéger et surprendre l’ennemi par des « surprises » dont il n’a pas idée. Les yeux ne voient que ce qu’on veut bien montrer. 

 

 

En dépit des accusations étrangères émises par l’armée syrienne, contre l’éventualité que Tsahal aurait envoyé ses chasseurs-bombardiers un centre de fabrication d’armes dangereuses et interdites par les traités internationaux, Tsahal a poursuivi son énorme exercice dans le nord, jeudi.

Tsahal organise actuellement ses manœuvres militaires les plus importantes depuis 20 ans – des exercices conjuguant toutes les armes le long de sa frontière avec le Liban.

Un responsable militaire a déclaré lundi que cet exercice conjoint, qui a débuté pour 11 jours ce mardi 5 septembre et implique des milliers d’hommes de troupes et de véhicules des forces terrestres, aériennes et navales, vise à préparer les soldats à « préserver la stabilité actuelle dans le secteur nord ».

En début de journée, jeudi, l’armée syrienne a alerté Israël de « graves conséquences », en l’accusant d’avoir envoyé ses avions de combat mener des frappes contre des cibles, dont le Centre de Recherche et D’Etudes scientifiques  (CERS) près de la ville d’Hama, responsables de la recherche et du développement d’armes chimiques, biologiques et nucléaires,ainsi que des technologies de missiles, dont le Hezbollah devait probablement prendre le contrôle dans des temps rapprochés.

Huge IDF exercise up North (Photo: Yoav Zitun)

L’énorme déploiement de forces pour ces manœuvres dans le nord (Photo: Yoav Zitun)

 

Photo: Yoav Zitun

Photo: Yoav Zitun

 

 « L’armée syrienne est déterminée à détruire le terrorisme et à l’expulser de tout le territoire syrien et peu importe quel genre d’aide reçoivent ces gangs terroristes », continue ce communiqué syrien lançant des allégations hasardeuses pour prétendre qu’Israël puisse soutenir le groupe terroriste Daesh.

Photo: Yoav Zitun

Photo: Yoav Zitun

Tsahal n’a pas manqué de souligner que ces manœuvres ne simulent pas des combats en Syrie ou comprenant l’implication de la Syrie, de l’Iran et des milices chiites irakiennes. Cela dit, cela vaut la peine de noter que les sources au sein du Directoire des Renseignements Militaires ont commencé, depuis quelques temps, à faire référence à la prochaine guerre d’Israël comme représentant « la guerre dans le Nord » (Golan et dépendances compris), et non « la guerre du Liban ».

Photo: Yoav Zitun

Photo: Yoav Zitun

Cet exercice militaire dont la conclusion est prévue le 14 septembre, changera de tactique, en passant de la posture défensive à l’offensive la semaine prochaine.

Cependant, l’exercice a déjà commencé en mettant en oeuvre un scénario possible qui pourrait déboucher comme le catalyseur de cette fameuse « guerre dans le Nord » mentionnée plus haut : en particulier, l’exercice l’exercice doit comprendre une phase où les forces spéciales Radwan du Hezbollah, actuellement localisées en Syrie, franchissent la frontière, dans le but de kidnapper des civils israéliens et de se terrer dans une synagogue locale. Le but ultime de l’unité dans cet exercice consiste à planter le drapeau du Hezbollah sur le territoire israélien et de prendre une photo de l’événement pour l’envoyer aux quartiers-généraux, afin d’offrir un témoignage visuel de triomphe symbolique à son Secrétaire-Général Hassan Nasrallah, qui puisse ensuite le claironner dans des discours de « divine victoire », dans le cadre de sa guerre psychologique.

 

Photo: EPA

Photo: EPA

 

Pour le bon déroulement des manœuvres, c’est la basse-Galilée qui est considérée comme représentant le Sud-Liban. En moins de quelques minutes les combattants d’élite de Tsahal parviennent sur les lieux du drame, avec toute la détermination nécessaire pour déjouer l’objectif de « l’unité du Hezbollah ».

Photo: AFP

Photo: AFP

 

« Nous tuerons quiconque tente seulement de s’infiltrer et personne ne pourra jamais revenir au Liban, même ceux qui sont équipés de caméras Go-Pros », déclare le Colonel Eliad (Maor) Muati, qui est en charge des divisions de Tsahal le long de la frontière du sud-Liban et qui a aussi la responsabilité du commandement des combattants d’élite de Tsahal qui mène l’exercice sur le versant israélien de l’opération.

Photo: AFP

Photo: AFP

 

« Nous ne menons pas un exercice simulant quelque chose d’amusant et de facile à faire. Le Hezbollah n’est pas en réalité, en mesure de s’emparer de la Galilée ni même de tenter de nous prendre par surprise, grâce à ses unités Radwan, des planeurs silencieux et des obus de mortier lourds. Nous lui réservons, nous aussi, nos propres surprises et un grand nombre de forces spéciales intégrées, qui protégeront les communautés de l’intérieur » [et non uniquement par une intervention externe comme dans le cadre de cet exercice.].

Première publication : 07.09.17, 20:02

Yoav Zitun|mise à jour :  07.09.17 , 20:30

ynetnews.com

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madeleine

Quand les Etats-Unis ont largué deux bombes atomiques à Hiroshima et Nagasaki, ils ont été critiqués avec virulence, le reste du monde était très choqué, etc.. Et puis, les choses sont rentrées dans l’ordre et ces épisodes, avec le temps, sont oubliés. « Pousser jusqu’à Téhéran » ? de quelle manière ? L’Iran possède des armes très sophistiquées et surtout sa population est quinze fois plus nombreuse que celle d’Israël. Si Israël devait, en dernier ressort, s’attaquer à l’Iran, elle devrait utiliser une bombe atomique qui ferait le plus de dégâts possibles, et calmerait pour des décennies les velléités d’éradication d’Israël de ce pays. Cette solution devrait également calmer les pays arabes qui entourent Israël qui, de plus, gagnerait plus de respect émanant de l’UE et même, contrairement à ce qu’on pourrait croire, de l’ONU.

LACHKAR Norbert

IL FAUDRAIT QUE ISRAEL,EN CAS DE CONFRONTATION,ERADIQUE TOTALEMENT LE HEZBOLLAH,QUE CELUI CI NE PUISSE PLUS JAMAIS SE RELEVER ET PEUT ETRE MEME POUSSER JUSQU’A TEHERAN.JE PENSE QUE PLUS THAHAL ATTEND ET PLUS LE DANGER SERA GRAND.HEUREUSEMENT QUE HACHEM VEILLE SUR EUX.