02/10/2015 - Rojava / Kobane - In the streets of Kobane, Demonstration for freedom of Ocalan, Rojava Olivier Goujon / Le Pictorium Rojava, birth of a nation - 02/10/2015 - Rojava / Ayn al-Arab - In the streets of Kobane, Demonstration for freedom of Ocalan, Rojava - Olivier Goujon / Le Pictorium Action ,Birth ,Character ,City ,Civilians ,Colour ,Daesh (ISIL) ,Demonstration ,Event ,Flag ,Gathering ,Group ,Hand in hand ,hand-high ,Hands up ,Islamic State of Iraq and the Levant ,Move forward (to) ,Nation ,Nationality ,Object ,Population ,Position ,Proper Noons ,Society ,Street ,Terrorism ,Walk (to) ,Wave ,Woman ,Women ,Ayn al-Arab ,Middle East ,northern syria ,Rojava ,Syria ,Horizontal ,

Brandissant le drapeau du Rojava, des kurdes manifestent dans les rues de Kobané en octobre 2015 pour la libération d’Abdullah Öcalan, fondateur et dirigeant du Parti des travailleurs du Kurdistan, qui est incarcéré en Turquie depuis 1999. Olivier Goujon/Olivier Goujon / Le Pictorium

Alliés de la coalition internationale contre l’État islamique, les Kurdes rêvaient de faire émerger un pays. Lâchés par les Occidentaux, ils luttent désormais pour préserver leurs fiefs face aux offensives de la Turquie.

Envoyé spécial au Rojava

Le Rojava est dépourvu de littoral, mais l’on y accède par bateau. À la frontière entre le Kurdistan d’Irak et la Syrie, un bac sur le Tigre est la seule entrée officielle vers ce pays qui n’existe pas. Au bout d’un embarcadère de ciment, un bateau à fond plat est amarré dans les eaux brunes du fleuve grossi par la fonte des neiges. Une fois les passagers à bord, l’embarcation se déhale et le pilote met les gaz de son gros moteur hors-bord pour lutter contre le courant puissant. Parvenu sur l’autre rive, il donne un dernier coup d’accélérateur pour faire monter l’avant de son bateau sur la grève de galets.

Légalement, les passagers débarquent en territoire syrien. Mais le papier qui est inséré dans leur passeport par le petit poste frontalier est tamponné au nom d’une «Fédération de la Syrie du Nord». Les habitants l’appellent plutôt Rojava, le Kurdistan de l’Ouest. On cherchera en vain ces appellations sur une carte politique du Moyen-Orient. Depuis quatre ans, cette entité exerce pourtant mieux que beaucoup d’États de la région ses fonctions régaliennes. Et surtout, il règne au Rojava une paix presque irréelle, comme dans l’œil du cyclone de la guerre de Syrie.

Le Rojava émerge à la faveur du chaos syrien

La région qui s’étend sur la rive droite du Tigre est plate comme un tapis et paisible comme un tableau.

À l’horizon, des pompes à pétrole à balancier hochent la tête comme des animaux géants et des lignes électriques alignent leurs pylônes dans le lointain.

Dans les prairies paissent des troupeaux de moutons à la queue grasse, et des tracteurs labourent les champs entre des maisons à toit plat. À chaque village, des miliciens en uniforme vérifient les documents des véhicules. Ce sont parfois des miliciennes, cheveux lâchés ou noués sous un foulard coloré, la kalachnikov à l’épaule.

Les drapeaux qui flottent un peu partout sont ceux de ces Unités de protection populaire kurdes, les YPG, et de leur branche féminine, les YPJ. À côté figurent souvent les portraits des martyrs, tombés dans les combats qui ont permis aux Kurdes de Syrie de prendre le contrôle de leur destin.

» LIRE AUSSI – Quel futur pour des Kurdes divisés?

Car le Rojava est né à la faveur de la guerre civile syrienne. Comme les Kurdes irakiens avaient profité de la défaite de Saddam Hussein en 1991 pour se tailler une zone autonome, les Kurdes syriens ont saisi l’occasion du soulèvement général contre Bachar el-Assad pour …Envoyé spécial au Rojava

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