Orin Julie en position, avec un fusil d’assaut  dans un champ de tir de Judée-Samarie. (Omer Shapira/Courtesy of Say Talent)

Une femme, combattante de Tsahal, devenue fièrement mannequin pour les entreprises d’armement. 

 

TEL AVIV (JTA) — Quand il s’agit de femmes posant avec des armes à feu, les Etats-Unis sont gonflés à bloc. On peut trouver des modèles habiles au maniement, montrant le fonctionnement d’armes lors d’expositions, ou dans les magazines de démonstration de fusils d’assaut et sur des pages consacrées sur les réseaux sociaux.

Orin pourrait juste avoir l’air d’un autre  » lapin armé d’un fusil«  (d’une starlette décorative), comme on appelle parfois ces mannequins, mais elle est, en fait, l’arme secrète de l’industrie. C’est une ancienne soldate de combat, parfaitement entraînée à vider le chargeur des armes avec lesquelles elle pose.

« Je ne suis pas là uniquement pour prendre la pose autour, en maillot de bain », dit-elle lors d’une interview dans les locaux de son agence de mannequinat à Tel Aviv. « Je sais manier toutes sortes de fusils et pistolets, comment ajuster et tirer, les réflexes de la pratique au combat – et les Américains apprécient « .

L’expérience militaire d’Orin Julie l’a fortement aidée à s’imposer comme modèle pour armes à feu et à gagner l’adhésion de légions de suiveurs américains enthousiasmé par les armes. Mais l’accueil réservé à ses prestations fait aussi la démonstration des énormes différences entre la culture des armes à feu aux Etats-Unis et la façon dont les choses sont vécues et ressenties dans son Israël natal.

En Israël, beaucoup la perçoivent comme une femme qui a servi dans une unité de combat, comme une incarnation du renforcement du rôle des femmes. Pour ses fans aux Etats-Unis, c’est un symbole du mélange très américain des droits constitutionnels, de la propriété des armes et d’une culture où le terme « sexy » peut faire référence à la fois à la beauté d’une jeune femme et au fusil d’assaut qu’elle tient dans ses bras.

 

En deux ans de carrière, Julie, 23 ans, a exercé ses talents de mannequin pour une demi-douzaine de compagnies israéliennes et américaines qui vendent des armes à feu et es produits afférents. L’an dernier, elle a représenté les fusils Gilboa lors de  la plus grande exposition d’armes à feu au monde, à Las Vegas.

Une vidéo sur elle et son rôle, réalisé par le réalisateur d’émissions publiques Kan, en Israël, a été visionné par plus de 800.000 personnes depuis qu’elle a été postée sur Facebook, au début du mois.

Pendant ce temps, le compte Instagram d’Orin Julie a accumulé 145.000 visiteurs, beaucoup qui sont fascinés par les photos d’elle avec rouge à lèvres et petit haut, soulevznt les armes dernier cri, des plus petits modèles d’armes de poing, aux fusils d’assaut les plus massifs.

Orin Julie a exprimé à quel point elle aime les armes et que sa carrière de mannequin découle directement de son éducation sioniste. Ayant grandi dans la ville de Kiryat Ono au centre d’Israël, elle se rappelle avoir été une « fille très gâtée ». Mais au Lycée, alors qu’elle commençait à envisager ce qu’elle ferait durant son service militaire, Julie s’est sereinement résolue à devenir une soldate d’une unité de combat.

« Personne n’a cœur que je serais capable de le faire », dit-elle, « Mais j’aime vraiment Israël et je voulais démontrer que je pouvais faire plus et être plus ».

L’armée a d’abord rejeté la demande d’affectation d’Orin au combat, en citant son asthme, mais avec le soutien d’ue femme, commandante et ayant de l’influence, elle a réussi à commencer sa deuxième année de service dans la nouvelle brigade mixte de recherche et de secours. Elle a dit être la première femme à occuper le poste de sergente chargée des communications pour un commandant de brigade.

Orin Julie au cours de son entraînement au combat dans les Forces de Défense Israël. (Courtesy of Orin Julie)

En 2015, vers la fin de ses deux ans de service, les photos d’elle-même qu’Orin Julie poste sur son compte Instagram, à l’entraînement, ont attiré l’attention d’un détaillant d’équipement militaire, Zahal, qui a débouché sur des contrats avec des fabricants locaux d’armes à feu et d’accessoires pour pistolets et fusils, ainsi que d’un terrain d’entraînement au tir en Judée-Samarie. Elle a aussi fait du mannequinat  pour Ideal Conceal, une start-up américaine qui espère commercialiser des armes de poing de la taille de téléphones portables pour femmes, avec ce slogan  » Portez-le avec confiance, dissimulé avec style ».

Orin Julie porte fièrement son identité israélienne et son expérience de combat, et dit que ses employeurs l’y encouragent. Sur Instingram, elle poste des photos qu’elle a ramenées de l’époque où elle était à l’armée, écrit en hébreu et souhaite « Shabbat Shalom » à ceux qui la suivent. A en juger par les réponses sur son compte Instagram, cela marche fort auprès de ses fans.

Les commentaires en hébreu et en anglais comme « J’aime tout simplement les Israéliennes », et « Ok, je suis prêt à rejoindre Tsahal ». Cela dit, ceux qui la traitent de « tueuse d’enfants » ou autres remarques du même style, le font pour attaquer Israël.

Orin Julie tenant son rôle de mannequin pour la promotion d’une parme de ping conçue pour les femmes. (Courtesy of Say Talent)

Alors que les adeptes d’Orin Julie peuvent s’accorder sur le fait que sa nationalité et son expérience de combat sont « sexy », la façon dont Israéliens et Américains lui répondent sont, sur tous les autres plans, très distinctes.

En général, les Israéliens prêtent peu d’attention au type d’armes avec lequel Julie s’expose. Après tout, la plupart d’entre eux manipulent des armes dans l’armée et ont ou non la permission d’en détenir chez eux, du fait des lois strictes du pays. L’idée même d’être mannequin modèle pour vendre des armes sonne ici étranger ; Orin Julie dit être la première.

Le point qui est beaucoup plus mis en avant est le service comme combattante qu’elle a effectué. La promotion de femmes combattantes au sein de l’armée a, depuis quelques temps, déclenché des controverses et Orin Julie raconte que des hommes, à commencer par ses anciens supérieurs, lui envoient des messages de soutien et que des femmes l’arrêtent dans la rue pour la remercier.

« Les filles disent que je les inspire à prétendre à un poste de combat ou à faire ce qui leur plaît sans attendre d’approbation extérieure », dit-elle.

Pour ses fans américains, beaucoup répondent avec enthousiasme, aux armes que’Orin Julie contribue à vendre dans un pays qui détient  le record en matière de possession d’armes au monde. Ses visiteurs sur Instagram, aux Etats-Unis, qu’elle décrit comme « passionnés d’armes » commentent souvent les modèles spécifiques et performances des armes qu’elle présente.

En août dernier, elle a posté une photo d’elle tenant un pistolet-mitrailleur M60 presque aussi gros qu’elle. Les commentaires provenant d’Américains contenaient des phrases comme : « J’aime ce fusil. J’ai été mitrailleur au M60 durant trois ans ».  » Le Pistolet-mitrailleur M.60…!!! Les mémoires de Nam (pour Vietnam », et « Guerre du Vitenam, M60 7.62mm OTAN ».

Orin Julie visant la cible au cours d’une séance photo. (Shuki Laufer/Courtesy of Say Talent)

Orin Julie, s’exprimant pour le JTA, quelques jours à peine après qu’un homme ayant stocké des armes multiples (49) ait tué 58 personnes à l’extérieur d’un festival de musique country à Las Vegas, a refusé de parler devant le micro de son propre point de vue sur les lois américaines portant sur les armes ni même sur le fait de faire du mannequinat pour des entreprises qui font des affaires dans ce pays. Elle a seulement dit qu’elle croit au droit à l’auto-défense, mais que cela l’attriste chaque fois qu’elle entend parler de victimes innocentes de la violence armée en Amérique.

« Je suis désolée par ce qui est arrivé à Las Vegas », dit-elle. « J’espère que le gouvernement trouvera une façon de régler ce type d’affaires ».

En définitive, déclare Orin Julie,elle s’inquiète peu de la façon dont elle-même est perçue. Être mannequin pour promouvoir des armes ne concerne que sa façon d’utiliser ses talents pour accomplir ses ambitions, dit-elle, ce qui comprend de perfectionner son niveau d’entraînement personnel et de lancer une carrière d’actrice avec succès.

« J’ai été bénie de certaines compétences et tout ce que je veux c’est être la meilleure version de moi-même » dit-elle. « J’aime l’adrénaline du geste de tenir un fusil. Cela me fait me sentir puissante et maîtresse de moi ».

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danielle

C’est la Tomb Raider Israélienne !

דוב קרבי dov kravi

Des bottes rouges ? Elle n’est pas para… Mais on lui pardonne.

Miraël

Une femme forte, comme on les aime.