Les Etats-Unis dévoilent en exclusivité des armes iraniennes exportées illégalement à l’usage des insurgés yéménites.
Toute une série d’armes iraniennes récoltées sur le champ de bataille du Yémen ont été exposées pour la première fois sur une base américaine, hors de Washington, comme « preuves concrètes » des violations par l’Iran des résolutions de l’ONU. Parmi les objets dévoilés dans un hangar de la Base Conjointe d’Anacosta-Bolling, on trouve des restes calcinés du missile balistique Qaïm de courte portée, fabriqué en Iran, tiré du Yémen, le 4 novembre contre l’aéroport international à l’extérieur de la capitale saoudienne de Riyad.
Il est tombé sur un faubourg éloigné. Téhéran a démenti fournir de telles armes aux Houtis et a prétendu que cette exposition d’armes était un montage « fabriqué ».
Il y avait aussi trois systèmes d’armement intacts et des débris d’un quatrième. Ils comprenaient des armes anti-tank, ainsi que des systèmes de navigation équivalant à des drones pour des embarcations rapides chargées d’explosifs, qui sont utilisés par les insurgés Houtis pour rechercher et frapper des navires-cibles sans aucune intervention depuis le rivage. Le missile antitank guidé Toophan, comme d’autres articles exposés, n’est utilisé par aucune armée que l’Iran et, à présent, par les Houtis. Certains fragments portent les inscriptions de l’industrie d’armement iranienne.
Nikki Haley, Ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU a déclaré, lors de sa conférence de presse dans ce hangar : « Voici des produits de l’armement fabriqué en Iran, ce sont des expéditions d’Iran et ce sont des cadeaux de l’Iran ». Selon les résolutions du conseil de sécurité de l’ONU, liées à l’accord nucléaire de 2015 avec les six puissances mondiales, Téhéran a l’interdiction de livrer son armement de manière prolifique à d’autres nations sans l’autorisation expresse du Conseil de sécurité de l’ONU. Une résolution distincte interdit tout spécialement les livraisons d’armes à Abdul-Malik al-Houthi, qui a fondé le mouvement rebelle Houti du Yémen.
Toutes les armes dévoilées ont été livrées aux Etats-Unis par l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, selon le Pentagone. Cette présentation sans précédent – qui implique aussi des renseignements qui doivent encore être déclassifiés, selon Haley – fait partie de la nouvelle politique iranienne du Président Trump, qui promet de tenir une ligne plus ferme envers Téhéran. Elle paraît intégrer une nouvelle initiative diplomatique. Laura Seal, porte-parole du Département de la Défense, a ajouté :
« Cette nouvelle stratégie répond à la totalité des menaces iraniennes et à ses activités perverses : développement et prolifération nucléaire, de missiles balistiques ; opérations anti-piraterie maritime ; cyberguerre et soutien au terrorisme et aux guerres non-conventionnelles. L’équipement exposé dans ce hangar, a t-elle dit, est ainsi présenté aux alliés des Etats-Unis et à des organisations comme l’ONU afin que ceux-ci restent lucides quant aux activités réelles de l’Iran ».
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US in first display of Iranian weapons illegally exported to Yemen insurgents