On sait enfin où était l’avocat Jacques Vergès pendant 9 ans

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L'avocat Jacques Vergès, en 2006. Mort en 2013, il n'a jamais révélé où il avait disparu ou ce qu'il avait fait de 1970 à 1978. Photo AFP
L’avocat Jacques Vergès, en 2006. Mort en 2013, il n’a jamais révélé où il avait disparu ou ce qu’il avait fait de 1970 à 1978. Photo AFP

Le vibrionnant avocat Jacques Vergès, mort en 2013, n’a jamais révélé lui-même où il avait disparu, pendant neuf ans, entre 1970 et 1978.

Neuf ans de « grandes vacances »

Même lors d’une de ses dernières interview, l’année de sa mort, il était resté très évasif en évoquant « neuf années d’aventures », « un peu partout ». Il était « parti vivre de grandes aventures qui se sont soldées en désastre. Nombre de mes amis sont morts, et, pour les survivants, un pacte de silence me lie à eux », assurait-il. Un pacte bien respecté… jusqu’à ce dimanche.

Certains l’imaginaient agent secret pour la France, ou pour la Chine, ou même pour les deux, puisqu’il avait rencontré Mao. Lui-même avait évoqué « neuf ans de grandes vacances, très à l’est de la France ».

La fin d’un mystère

Dans l’émission de Canal Plus Clique Dimanche, le réalisateur Barbet Schroeder a donné la réponse à ce mystère vieux de 40 ans.

 

– « Vous savez où se trouvait Jacques Vergès ? 
– Oui, il était avec Wadie Haddad, avec les Palestiniens les plus sanguinaires… »

Barbet Schroeder revient sur la disparition de l’avocat dans 

 

Jacques Vergès a toujours été un homme libre et un avocat controversé: il avait défendu le SS Klaus Barbie, le terroriste Carlos ou encore le dirigeant serbe Slobodan Milosevic, tout en s’engageant pour des causes parfois discutables, toujours discutées.

C’est lui-même qui avait sollicité les services du réalisateur Barbet Schroeder, lequel avait tourné le documentaire « L’avocat de la terreur » (2007), qui lui était consacré.

« Avec les Palestiniens les plus sanguinaires, les plus intelligents »

Interrogé par Mouloud Achour, le réalisateur a révélé que l’avocat avait épousé la cause palestinienne – c’était une des thèses avancées sur son absence – aux côtés du militant radical Wadie Haddad (nom de guerre Abou Hani. Fondateur avec George Habache du Front Populaire de Libération de la Palestine, le parti terroriste de l’actuel terroriste franco-palestinien Salah Hamouri: « Il était avec Wadie Haddad, avec les Palestiniens les plus sanguinaires et les plus intelligents. Et le jour où Wadie Haddad est mort [en mars 1978, en RAD, chez son commanditaire le maître-espion juif renégat, Markus Wolf, ndlr], deux jours après il était de retour à Paris. […] Il est sorti de son rôle d’avocat et il est devenu carrément militant », conclut le réalisateur.

lalsace.fr

Wadie Haddad (en arabe : وديع حداد) : En 1970, des militants du FPLP – dont Leïla Khaled – détournent un avion et le font atterrir en Jordanie. Après avoir vidé l’appareil des passagers ils font exploser l’avion. Cette exploitation du territoire jordanien par des militants palestiniens, et les attaques incessantes du FPLP contre la monarchie hachémite jordanienne provoquent la répression de Septembre noir.

Les organisations de l’OLP sont expulsées de Jordanie, et Haddad est critiqué par les cadres et les membres du FPLP. Ils demandent à Haddad de ne pas monter des opérations en dehors du territoire israélien, mais il passe outre cette demande en créant le Front populaire de libération de la Palestine – Opérations externes (FPLP-OE).

Il a également utilisé les services du terroriste Carlos pour des opérations militaires. Carlos est contraint de quitter le FPLP en 1975, Haddad l’accusant d’avoir refusé d’exécuter deux otages ou d’avoir accepté de prendre l’argent de la rançon lors de la prise d’otages du siège de l’OPEP à Vienne, le 22 décembre 1975.

En juin 1976, il organise le détournement du vol 139 d’Air France Tel Aviv – Paris après l’escale d’Athènes, avec l’aide de Wilfried Boese, membre des Cellules révolutionnaires allemandes. L’avion est détourné sur Entebbe, détournement mis en échec par le raid d’Entebbe mené par les commandos israéliens. Haddad se fait expulser de l’organisation après cette opération.

Il meurt le  en République démocratique allemande, officiellement d’une leucémie, mais empoisonné par le Mossad pour certains

wikipedia.org

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