Michel Drucker, invité d’Elie Chouraqui, dans Elie sans interdit, le 10 juin 2018 i24NEWS

Interviewé au Théâtre de la Comédie des Champs-Elysées à Paris, Michel Drucker, figure de l’audiovisuel français avec une longévité record à l’antenne, a livré dimanche à i24NEWS ses secrets.

« Cassius Clay, c’est la personne qui m’a le plus impressionné », a-t-il révélé à Elie Chouraqui. « L’intelligence des sportifs de haut niveau m’a toujours fasciné, leur intuition, ce sont des animaux sauvages qui savent où mettre les pieds », estime-t-il.

Or « ma vie est une vie de sportif de haut niveau, chaque saison, c’est 40 étapes du Tour de France », explique-t-il.

« Il y a celles où j’ai le vent dans la gueule, d’autres où je récupère dans les descentes, d’autres encore où je m’abrite avec mes équipiers, où je me dis c’est pas grave tu n’as pas été bon mais tu te remettras dans l’étape d’après ».

« Les politiques », nuance-t-il, « c’est des fauves qui ont un sang qui coule dans leurs veines qui n’est pas le nôtre, parce qu’ils ont tout à perdre, leurs électeurs, leurs illusions, leurs enfants, leur femme et leur santé ».

« Ceux qui ont des état d’âme s’en vont »

selon lui. « Et la télé, n’en parlons pas! » ajoute-t-il. « C’est un faux star system, vous êtes sur la route, une nappe de brouillard, puis le brouillard se lève, et quelqu’un d’autre vous a remplacé ».

Le « coming out »

A 75 ans, Michel Drucker semble vouloir dresser le bilan de ses souvenirs où il redécouvre le passé juif de ses parents. « Pour mon père, un Juif d’Europe centrale, qui voulait que je sois médecin, il fallait que les enfants soient des numéros un », avoue-t-il.

 

Abraham Drucker a été arrêté au printemps 1942, et avec d’autres, il ont été emmenés à la gare de Compiègne et embarqués dans un wagon à bestiaux, plombé, escortés par des gendarmes français. Il fut libéré en août 1944.

Huit ans après l’internement de son père dans le camp de Royallieu, l’endroit est devenu une base militaire de l’armée de l’air. C’est là que l’animateur vedette est affecté pour son service militaire.

« J’ai passé un an dans l’infirmerie d’Abraham Drucker sans le savoir, et je l’apprendrai que 45 ans plus tard », confesse-t-il.

« Mais mon père voulait découdre l’étoile, il ne voulait plus qu’on parle de ça, il voulait même qu’on fasse notre communion », raconte-t-il amusé.

Michel Drucker s’interroge beaucoup depuis quelques années sur son passé et ses racines. Puis, il y a cinq ans, après de nombreuses invitations, il accepte de se rendre à un événement de solidarité de Tsédaka, la campagne de collecte de la communauté juive de France au Palais des Congrès de Paris.

« Je rentre en scène, toutes les représentations les plus importantes de la communauté juive sont là, 3200 personnes qui se lèvent, une standing ovation qui a duré entre 5 et 10 minutes, je pouvais pas parler », murmure-t-il.

« Et là je lève la tête, et je m’adresse à maman. Je dis maman, regarde, tu vas être contente », s’émeut-il. « C’est comme si je faisais un coming out », déclare-t-il.

« A Tel Aviv, ça va être un choc incroyable, parce que je vais penser à mes parents, à mon frère Jean… si ma mère savait que je suis en Israël dans une salle de 1000 personnes, à qui je vais raconter tout ce qu’on a vécu ensemble… mais je vais aussi parler de l’envers du décor », précise-t-il. « Les gens célèbres, je les aime beaucoup, et je parle d’eux avec tendresse, mais c’est très difficile de se faire des amis », dit-il.

Source i24News.

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Rosa SAHSAN

Il a fait Téchouva ,ou quoi?
ROSA