En Syrie, une fenêtre d’opportunité pour faire reculer l’agression iranienne. 

 

 

A convoy of pro-Syrian government fighters arriving in Syria’s northern region of AfrinUn convoi de combattants du régime arrivant dans la région syrienne du nord d’Afrin (GEORGE OURFALIAN/AFP/GETTY IMAGES)
La dernière chose dont la Syrie ait besoin, c’est d’une relance de la guerre, mais quand les forces favorables au régime sont entrées dans l’enclave kurde d’Afrin, cette semaine, afin de mettre fin à l’incursion de la Turquie, dans le nord de la Syrie, c’est exactement ce qu’elle vient d’obtenir.
Alors que le bilan des civils tués ne cesse d’augmenter, un acteur de cette brutale guerre civile tire avantage du bain de sang : la République Islamique d’Iran. 
L’Iran est directement impliquée dans le massacre en Syrie, alors que les Mollahs soutiennent le régime répressif de Bachar el Assad avec la contribution de leur supplétif principal en matière de terrorisme, le Hezbollah, dans le cadre de leur campagne visant à exporter la révolution islamiste et à accroître leur influence dans la région.
En 2016, on estimait qu’entre 6.500 et 9.200 Gardiens de la Révolution Islamique et paramilitaires iraniens (Bassidjis) étaient stationnés en Syrie. En coopération avec les groupes des milices chiites soutenues par l’Iran, le régime de Téhéran joue un rôle essentiel dans la survie du régime Assad. Cependant, une zone en Syrie était, jusqu’à présent, demeurée immunisée contre la présence iranienne dans le pays. Les forces kurdes soutenues par les Etats-Unis préservaient le nord de la Syrie comme « libre d’Iraniens ».
 

L’équilibre des pouvoirs s’est modifIé à la fin janvier (le 20), quand l’armée turque a lancé une incursion terrestre dans l’enclave kurde en Syrie, connue sous le nom d’Afrin, aux côtés de groupes rebelles aussi bien laïcs qu’islamistes, sous la férule d’Ankara.

Le gouvernement turc a insisté à maintes reprises sur le fait qu’il en tolérerait pas de présence kurde permanente à sa frontière et il avait déjà pris pour cible des positions des YPG par des bombardements aériens intensifs. Les YPG sont une milice kurde basée en Syrie, que la Turquie classifie comme organisation partenaire de l’oirganisation du PKK désignée comme terroriste.

Préoccupé par l’expansion de l’offensive turque en Syrie, le régime de Damas a annoncé, il y a une semaine, qu’il fournirait des renforts à la milice kurde. Les combattants du régime sont entrés dans cette région contestée mercredi et ont immédiatement été la cible de bombardements de la part des forces turques, risquant une escalade des tensions militaires.

Pour Assad, la bataille d’Afrin offre une opportunité de se présenter face-à-face avec la Turquie,un pays qui soutient activement l’opposition syrienne par de l’argent et des armes, depuis le déclenchement de la guerre civile en 2011.

Les forces kurdes, pendant ce temps, se sentent mal à l’aise à cause de ce soutien des troupes du régime. Ayant dû combattre le régime Assad dans d’autres régions du pays (Qamishli, Hasakah), les YPG se retrouvent à présent face au choix – qui n’en est pas vraiment un – de risquer un massacre face à l’armée turque ou d’accepter un pacte avec le diable.

Pour la Turquie, ces derniers développements oNt aussi transformé la base de calcul du risque. S’en prendre à Assad signifie aussi s’attaquer aux patrons du régime syrien, la Russie et l’Iran. Alors que la Russie a bien tenté d’obtenir une désescalade de la situation grâce à des efforts diplomatiques, l’Iran a choisi le sentier de la guerre.

Déterminé à étendre son influence dans la région, spécifiquement en Syrie, le régime de Téhéran a ordonné aux milices chiites pro-iraniennes de marcher sur Afrin aux côtés d’autres forces du régime.

L’Iran dispose à présent d’une occasion en or et ce, pour la première fois, « grâce » à la Turquie, de pénétrer dans « la zone interdite » gérée par les Kurdes du nord du pays. La minorité kurde, qui est dispersée au milieu de quatre pays différents et qui est confrontée à une répression brutale en Iran, a été, jusqu’à présent, une force fiable permettant de contrer l’influence iranienne.

Les conséquences sont terribles. I l n’y a pas plus d’une semaine, nous avons assisté aux risques inhérents liés à une présence incontrôlée et qui va croissante de l’Iran en Syrie. Le week-end dernier, un drone iranien est entré dans l’espace aérien israélien, déclenchant une série d’escalades militaires.

Mais où se trouvent les Etats-Unis dans tout ce scénario qui se met en place? Il reste encore à soupeser ses options.

L’Administration Trump ne veut ni mettre en péril son partenariat avec les forces kurdes, mais dans le même temps, veut respecter les inquiétudes turques concernant les YPG. Mais la situation sur le terrain a changé. Le conflit s’est métamorphosé d’une confrontation locale entre les forces turques et kurdes, en crise qui menace toute la stabilité régionale, alors qu’Assad et l’Iran sont les fers de lance de la force se portant au « secours » des Kurdes.

Si les Américains sont réellement sérieux, lorsqu’ils évoquent le faiut de devoir se confronter à l’agression iranienne, Afrin pourrait devenir le bon endroit par lequel commencer.

NEW YORK DAILY NEWS
Block est PDG et président de l’ Israel Project.
Jeudi 22 Février 2018, 10:21 AM

 

nydailynews.com

Adaptation : Marc Brzustowski

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Baki

Ce qui peut arriver à mon avis est que dorenavant l iran fasse pression sur les Ypg: En jouant sur le conflit entre Turquie ypg et sa protection a afrin, l iran peut demander à ce mouvement kurde de mettre à mal son alliance avec les usa de l autre côté de l Euphrate, ou ses intérêts circonstanciels qu’elle a dans la région avec ce mouvement, en iran comme en Irak. Un conflit peut très bien débuté au Kurdistan d iran dans les mois à venir entre le pjak et l iran en cas de mésentente. Tout comme une reprise sèche des hostilités sentre ce mouvement kurde et la Turquie si turcs et iraniens ne parviennent pas à s entendre. Tout ceci si les américains n interviennent pas.