L’Iran s’apprête à reprendre l’enrichissement à l’usine de Fordow

 

 

A la suite de l’avertissement de l’Iran qu’il quitterait l’accord nucléaire à moins que des bénéfices ne soient obtenus, un responsable de l’énergie atomique à Téhéran a déclaré que l’enrichissement d’uranium reprendrait à Fordow – si cela se produisait.

Le président iranien Rouhani a adressé cet avertissement à son homologue français Emmanuel Macron mardi 12. Mercredi 13 juin, le porte-parole de l’Organisation iranienne à l’énergie atomique (AEOI), Behrouz Kamalvandi, a déclaré à Téhéran, que de nouveaux travaux commenceraient sur le programme nucléaire sur les ordres du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. « Actuellement, le Guide suprême a ordonné que les programmes soient menés dans les limites de l’accord nucléaire », a déclaré Kamalvandi. « Et quand il donnera l’ordre, nous annoncerons la relance des programmes qui fonctionneront en dehors de l’accord nucléaire, de façon à remettre Fordow en route. »

Fordow, l’un des deux grands sites d’enrichissement de l’Iran, est équipé de 8 000 centrifugeuses avancées, capables de produire en peu de temps de l’uranium enrichi au grade de 20%, nécessaire à la fabrication d’une arme nucléaire. À Natanz, le deuxième grand site d’enrichissement de l’Iran, on pense que l’équipement de pointe qui vient d’être installé comprend des centrifugeuses IR6 à grande vitesse. Une grande partie de Natanz est profondément souterraine et Fordow est enterré au cœur d’une montagne, pour les protéger des bombardements aériens.

La déclaration de l’OEA de Téhéran avait trois objectifs :

  1. Démontrer le lendemain, que l’Iran n’est pas concerné par le sommet du 12 juin entre le président Donald Trump et Kim Jong-un de Corée du Nord pour le désarmement nucléaire de la péninsule coréenne.
  2. C’était une réponse provocatrice au commentaire du président américain, après le sommet de Singapour. Il a dit que l’Iran était dans une position différente, par rapport à il y a trois mois. « J’espère qu’au moment opportun après des sanctions, des sanctions vraiment sévères, ils vont négocier un nouvel accord. Pour l’instant, c’est trop tôt. « Téhéran s’est assuré, dans sa réponse, de souligner sa détermination à continuer sur sa voie nucléaire malgré tout.
  3. La déclaration, conjuguée à la remarque de Rouhani à Macron, a montré que les dirigeants iraniens sont alignés solidement contre la stratégie de Trump et déterminés à reprendre leur programme nucléaire.
  4. L’installation d’enrichissement souterrain à Fordow, non loin de la ville religieuse de Qom, est exceptionnellement difficile à détruire par air ou par missile. Elle consiste en un réseau d’arbres hauts et tortueux, conçu de telle sorte que si une section est touchée, au moins 10 chambres continueront à fonctionner. Une tentative a eu lieu en 2012, visant à perturber l’usine en sabotant son alimentation électrique à haute tension. Après cela, une centrale électrique indépendante a été installée sous terre.

Les sources militaires de DEBKAfile rapportent qu’on peut présumer que les Etats-Unis et Israël ont, depuis, préparé des plans opérationnels détaillés pour frapper Fordow en prenant en considération tous ces obstacles.

   ,  ,  ,  , 

Adaptation : Marc Brzustowski

Iran poised to resume enrichment at deep Fordow facility

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blum

C’était futé, d’installer une centrale atomique, près d’une ville réputée sainte:
Qom.
Connaissant les scrupules des Occidentaux, les ayatollahs continuent donc à
fanfaronner, après la rencontre apparemment fructueuse entre Trump et Kim.
Il faut quand même se rappeler que les Etats-Unis ont vitrifié la civilisation
japonaise, en 45, pour mettre un terme définitif à la guerre, en Extrême Orient.
Le Japon traditionnel a été englouti, tel la ville d’Ys.
L’on trouve une pitoyable réplique du pont Nihonbashi, dans un aéroport,
si je me souviens bien; peu importe lequel. C’est à pleurer.
Ce que l’on voit là-bas, est la réplique de ce que l’on voit en Amérique:
buildings, néons, machines à sous, le tout accompagné de caractères
japonais.
Notre allié américain symbolise la liberté, c’est vrai. Mais au prix d’une
regrettable uniformisation des comportements, de la consommation
à outrance.
Existe-t-il un point d’équilibre, entre civilisation traditionnelle et hyper-
consommation?
L’on n’en a pas l’impression.
Je me suis éloignée de Fordow et de Natanz, d’Arak et de Busher, entre
autres, qui, pour les mollahs abrutis, symbolisent sans doute le nec plus
ultra de la modernité…