L’Iran va augmenter la portée de ses missiles pour menacer l’Europe, après un discours de Macron sur son programme balistique

Le 26 novembre, le Commandant-adjoint des Gardiens de la Révolution Islamiste d’Iran (CGRI), le Général de Brigade Hossein Salami, a menacé d’accroître la portée des missiles balistiques de l’Iran jusqu’à plus de 2000 km pour frapper l’Europe, puisue celle-ci devient une « menace » contre l’Iran, selon l’Agence FARS iranienne.

Le Commandant-adjoint des Gardiens de la Révolution a révélé que l’Iran dispose déjà de la technologie nécessaire pour étendre la portée de ses missiles balistiques. Cependant, jusqu’à présent Téhéran ne percevait pas, selon lui, cette mesure comme nécessaire.

« Si nous avons maintenu la portée de nos missiles à 2.000 km, ce n’est pas dû à une défaillance technologique… Nous suivons une doctrine stratégique… Jusqu’à présent, nous sentions que l’Europe ne représente pas une menace, donc nous n’avons pas prolongé la porté de nos missiles. Mais si l’Europe veut se transformer en menace, nous augmenterons la portée de nos missiles » a déclaré solennellement Salami à FARS.

Les menaces de Salami sont très probablement la réonse de l’Iran à la déclaration du 9 novembre faite par le Président français Emmanuel Macron, dans laquelle Macron a appelé à des négociations avec l’Iran à propos de son programme balistique et a même menacé Téhéran de nouvelles sanctions. C’est donc essentiellement Paris qui est visé.

« Comme en ce qui concerne ce qui a déjà été fait en 2015 à propos des activités nucléaires de l’Iran, il est nécessaire de poser un cadre pour limiter les activités balistiques iraniennes et ouvrir un processus intégrant si nécessaire des sanctions, pour que des négociations aient lieu qui rendraient un accord possible », avait déclaré Macron.

Cependant, le porte-parole du Ministre iranien des Affaires étrangères Bahram Qassemi a rejeté la proposition de Macron et déclaré que les « questions de défense de l’Iran ne sont pas négociables ».

Récemment, les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite ont accusé l’Iran de fournir des missiles de longue portée aux Houtis au Yémen. C’est une accusation qui a été perçue par de nombreux experts comme un rappel à faire pression sur l’Iran pour contraindre le sponsor n°1 du terrorisme international de renoncer à son programme de missiles balistiques, qui fait aussi partie des menaces brandies contre Israël, pays qui a diversifié ses contre-mesures balistiques au cours des dernières décennies et qui n’hésiterait pas à déclencher une deuxième frappe nucléaire sur les installations iraniennes, par l’entremise de ses sous-marins croisant en permanence à portée de l’Iran.