L’Iran aussi « tire des roquettes partout » sans aucune réaction de l’Amérique. Y a t-il eu simultanément un autre test nucléaire nord-Coréen? 

Le jumelage nucléaire de la Corée du Nord et de l’Iran est un fait établi de longue date. Peu de temps après l’essai de missile balistique par l’Iran, samedi 23 septembre, on soupçonne également la Corée du Nord d’avoir conduit un nouveau test nucléaire. Un tremblement d’une magnitude de 3-4 de profondeur a été détectée en Corée du Nord, presque sur le même endroit que le séisme du 3 septembre qui avait bien été provoqué par un essai nucléaire. Les service sismique de Chine affirme qu’effectivement, ce tremblement de terre a probablement été causé par une explosion de cette nature.

Deux dictateurs, le Guide Suprême l’Ayatollah Ali Khamenei et Kim Jong-Il, maintenant suivi par son fils, Kim Jong-Un, ont, depuis des années fait fructifier leur collaboration nucléaire afin de fertiliser leurs programmes tout en narguant ouvertement le monde.

Il n’y a pas plus longtemps que le 3 août, une délégation de Pyongyang, menée par le porte-parole du Parlement Kim Yong Nam, qui détient le rang de numéro deux dans la hiérarchie nord-coréenne,a passé dix jours à Téhéran ne tant qu’hôtes du régime.

Debkafile avait souligné à l’époque, que les visiteurs s’étaient assis avec les chefs de l’armée et de l’industrie militaire iranienne, afin d’explorer les façons d’étendre leur coopération militaire en général et leurs programmes nucléaires et de missiles balistiques, en particulier.

L’interaction entre Pyongyang et Téhéran est encore venu à l’avant-scène au cours des 48 dernières heures. ALors que le régime Kim annonçait, vendredi 22, qu’il envisageait un test à la bombe hydrogène, dans l’Océan Pacifique, le régime islamique avançait un pion supplémentaire, le lendemain, en menant un essai d’un missile balistique d’une protée de 2.000 km, qui est capable de transporter des ogives multiples et de les larguer à n’importe quel point du Moyen-Orient, et, en particulier, sur Israël.

On cite le chef des forces aérospatiales iraniennes, le Général Amir Ahajizadeh du Corps des Gardiens de la Révolution, qui dirige le programme, disant que ce nouveau missile Khoramshar « peut transporter plusieurs ogives servant des formes d’utilisation variées »

Traduit en termes militaires, cela signifie que même si les systèmes anti-missiles aériens américains ou israéliens postés dans la région peuvent intercepter une ou deux de ces ogives, les autres pourraient toucher leurs cibles.

Le général a souligné la présence de la vidéo en vol implantée à l’intérieur même du nez en cône du missile Khoramshahr, parce qu’il s’agit de la réplique de Téhéran au Chef d’Etat-Major d’Israël, le Lieutenant-Général Gady Eisenkot. Il avait déclaré dans son message du Nouvel an, mercredi, que Tsahal se focalise pour empêcher le Hezbollah d’obtenir des missiles iraniens de haute précision.

Cependant, un missile transportant une caméra-vidéo dans son nez en cône peut être précisément dirigé par des stations terrestres de façon à frapper dans un espace d’à peine quelques mètres de sa cible. Par conséquent, même si Israël peut empêcher leur livraison au Hezbollah, ces missiles peuvent être guidés pour s’orienter vers leur cible à partir de stations-radar en Iran.

Le Président Donald Trump a déclaré vendredi en Alabama : « On ne peut pas se permettre d’avoir des dingues ici et là tirant des roquettes n’importe où. On aurait dû lui régler son compte il y a longtemps ».

Il faisait référence au dictateur nord-coréen, mais la réplique n’a pas tardé, le jour suivant, cette fois venant de Téhéran : le test du missile présenté au cours d’une parade militaire vendredi à Téhéran.

Depuis ce samedi, le Président américain découvre que les dangers gémellaires auxquels il est confronté, de la part de ces deux régimes-voyous, que ses prédécesseurs ont jeté sur ses genoux, sont parvenus à un point auquel il devient difficile  de répliquer en échangeant des insultes de terrain de jeu. Les menaces de « destruction totale » et les assurances qu’elles seront mises en action commencent à sonner comme de simples prétextes exprimant l’échec de Trump à faire face aux menaces provocantes posées par  Kim Jong Un et l’Ayatollah Ali Khamenei.

Reste à Trump l’option de jeter aux ordures l’accord nucléaire avec l’Iran – pour le meilleur ou pour le pire.

Mais le Premier Ministre Binyamin Netanyahu ne peut plus non plus s’en tenir à jouer les va-t-en-guerre par des discours forts contre l’Iran en train de prendre une position établie en Syrie, ou par des menaces affirmant que les milices chiites pro-iraniennes combattant en Syrie « ne rentreront jamais chez elles ».

Israël se trouve trop près de la ligne de feu pour se contenter de suivre passivement la conduite de l’administration Trump ou savoir s’il faut réagir ou pas à un péril qui a déjà atteint son seuil. Jérusalem ne peut pas continuer à compter sur Washington pour résoudre ses problèmes sécuritaires les plus pressants et les plus immédiats, sans pertes graves pour ses propres capacités de dissuasion et sa crédibilité militaire.

 

Iran too “shoots rockets all over the place” with no US action. Another NKorean nuclear test?

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