L’Iran a t-il livré des missiles de croisière au Hezbollah comme aux Houtis du Yémen? 

 

Le Lancement opérationnel inaugural d’un missile de croisière Soumar Kh-55 iranien a apparemment été confirmé contre une cible aux Emirats Arabes Unis. A t-il été également livré au Hezbollah, un autre supplétif de l’Iran?

Les rebelles Houtis du Yémen ont montré, la semaine dernière, sur leur chaîne de Télévision des séquences vidéos du missile de croisière iranien le plus avancé, le Soumar.Kh-55, qui peut transporter une ogive nucléaire. Ils prétendent l’avoir tiré contre une centrale électrique en chantier à Abu Dhabi, le 3 décembre. Les Emirats Arabes Unis ont réfuté ces revendications, en disant que tout missile traversant leur espace aérien aurait été intercepté par des défenses aériennes avancées des Emirats.

Mais peuvent-elles le faire? Les sources militaires de Debkafile  soulignent que ni l’Arabie Saoudite ni les systèmes de défense anti-aériennes ne sont en mesure de défier ce type de missiles balistiques de croisière avancés iraniens. Avec une portée maximale de 3.000 km, ce missile de croisière russe KH-55 réaménagé, qui pourrait atteindre Israël depuis l’Iran, a effectué une trajectoire de vol de 600 km pour son voyage-test en 2015 et il peut être lancé depuis des navires, des avions et des sous-marins.

Six exemples de l’original russe ont été transférés clandestinement en Iran par l’Ukraine en 2001. Il n’a jamais été établi s’ils étaient arrivés avec ou sans leurs ogives nucléaires, mais les hypothèses des renseignements étaient que les vendeurs (probablement des officiers ukrainiens chargés de commander les entrepôts) ont transmis les manuels techniques permettant de les monter sur les missiles.

En juillet 2015, à l’époque où cette affaire embarrassante avait été balayée à l’abri des regards, six puissances mondiales ont signé un accord nucléaire avec l’Iran. Aucune d’entre elles n’a pris la peine de mentionner la demi-douzaine de missiles de croisière en capacité de transporter un vecteur nucléaire, qui reposaient tranquillement au sein de l’arsenal iranien.

Mais peu de temps après que cet accord soit dans la poche, le ministre de la défense iranien, à l’époque, a annoncé qu’il venait juste d’inaugurer ce qu’il appelait :  » la ligne de production du Soumar ».

Deux ans plus tard, en janvier 2017, ce missile reconditionné menait son premier test sur le terrain. Alors que les responsables américains et israéliens se montraient imperméables, le journal allemand Die Welt reportait que le Soumar iranien avait touché sa cible à 600 km de distance.

Le 3 décembre, le Soumar a mené sa première opération en grandeur nature. C’était la frappe des Houtis contre le site nucléaire des Emirats en construction à Al Barakah d’Abu Dhabi. Elle s’est déroulée au vu et au su des moyens de surveillance et de renseignements des Etats-Unis et du Moyen-Orient. Les sources des renseignements militaires  révèlent que la version iranienne du Soumar a une portée de 2.500 km et une vitesse de croisière de 860km/h. Il vole à de très faibles altitudes afin d’échapper à toute détection. On en sait très peu à propos de son système de guidance.

Des images sont apparues sur les réseaux sociaux -dont l’une est jointe à ce reportage – montrant des morceaux d’un missile Soumar/Kh-55 fabriqué en Iran, jonchant le sol dans le gouvernorat d’Al-Jawf au nord du Yémen, près de la frontière saoudienne, attestant du fait qu’il ait été lancé de là, mais qu’il n’a apparemment par réussi à croiser jusqu’à sa cible aux Emirats Arabes Unis et qu’il a explosé peu de temps après son décollage.

Pour les Israéliens, cet épisode est important en tant qu’indicateur que l’Iran est prêt à transmettre à ses supplétifs yéménites ses matériels lourds les plus avancés ayant des capacités nucléaires, afin de remporter cette guerre qu’il mène contre l’Arabie Saoudite et ses alliés du Golfe. La question, à présent, consiste à savoir si Téhéran a aussi offert cette arme à un autre de ses séides, à savoir le Hezbollah libanais.

Il est pertinent de relever le fait que des officiers iraniens et du Hezbollah, ainsi que des experts en missiles sont physiquement présent au Yémen aux côtés des insurgés Houtis et qu’ils ont très probablement assisté au lancement opérationnel inaugural du Soumar contre l’es Emirats Arabes Unis. Dans tous les événements, les chefs du Hamas utilisent, de toute évidence, la guerre au Yémen afin d’obtenir une expérience de grnade valeur dans l’usage des missiles de croisière, tout comme ils ont utilisé la guerre en Syrie afin d’acquérir une expérience importante dans les opérations de combat à grande échelle et en tant que soutiens sur le terrain pour les frappes aériennes russes.

Cela vaut la peine de souligner une commentaire faire par le commandant-adjoint des Gardiens de la Révolution, le Général de Brigade Hossein Salami, le 25 novembre. Débattant des missiles balistiques iraniens, Salmai a dit que l’Iran ne limitait pass leur portée « par manque de connaissance en technologies, … Nous suivons une doctrine stratégique ». Il a ensuite ajouté : « Jusqu’à présent, nous n’avons pas ressenti l’Europe comme une menace. Mais si l’Europe veut se transformer en menace, nous augmenterons la portée de nos missiles ». C’était un aveu indirect du fait que l’Iran possède des missiles balistiques dotés d’une portée de plus de 2.000 km, capables d’atteindre l’Europe.

  

Adaptation : Marc Brzustowski

Has Iran given cruise missiles to Hizballah as well as Yemen’s Houthis?

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
cohen élie

ils font beaucoup de bruits car ils savent que pour eux cela sera une immense défaite qui sonnera leurs déstruction totale et le retour au pouvoir de héritiers de l’ancien régime !

tor

tout ceci me rappelle les discussions sur l’armée irakienne, soi disant 4e armée du monde.
sitôt qu’un missile de ce type tombera sur tel aviv, le liban cessera d’exister et nos dolphins chargés positionnés autour de l’iran