Le journaliste Mohamed Louizi avait alerté il y a quelques jours sur les réseaux sociaux et son blog, « Ecrire sans censure« , sur les attaques à son encontre par Fatima En-Nehary, du Parti de la justice et du développement (Maroc).

Voici le rappel des faits et la réponse judiciaire de Mohamed Louizi.


Affaire Fatima En-Nehary (PJD) : première plainte déposée, la deuxième en cours de préparation …
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Mon excommunication publique par l’islamiste Fatima En-Nehary (PJD-Paris) est désormais entre les mains de la Justice Française. Après une pré-plainte formulée et acceptée dès le lundi 25/09/2017, j’ai été reçu ce matin dans les locaux du commissariat central de ma ville, par un officier de la police judiciaire, pour compléter et signer ma plainte, et aussi pour verser au dossier les preuves matérielles en ma possession.

A ce stade de l’enquête, l’infraction pénale retenue contre l’islamiste Fatima En-Nehary est : « menace de crime contre les personnes, matérialisée par écrit, image ou autre objet ». Le PV (cf. ci-joint) sera transmis, selon le Code de Procédure Pénale, à Monsieur le Procureur de la République, au TGI de Lille. Naturellement, je me suis constitué partie civile dans cette affaire qui est prise très au sérieux par la police judiciaire, d’après ce que j’ai compris.

Par ailleurs, une seconde plainte est en cours de préparation de l’autre côté de la Méditerranée : au Maroc. Elle sera déposée sous peu. Je vous en dirai davantage dès son enregistrement. En attendant, force est de constater que le PJD n’a dit mot, officiellement ou par voie de communiqué, à ce sujet. Ses membres et sympathisants sont très divisés sur les réseaux sociaux. Certains, quelques centaines tout au plus, soutiennent Fatima En-Nehary. D’autres y prennent leur distance et le font savoir avec courage et clairvoyance.

Toutefois, alors que le parti islamiste PJD ne se lasse de répéter qu’il rejette(rait) le takfirisme et les violences qu’il engendre, son curieux silence au sujet de Fatima En-Nehary interroge. Mon message (cf. ci-joint) envoyé à son représentant en France, M. Omar El-Mourabet (maire-adjoint de la commune française Athis-Mons bien qu’il soit islamiste), reste pour l’instant sans réponse. Par conséquent, le PJD valide-t-il ma désignation comme « hérétique » (Zindîq) par celle qui semble-être toujours son chargée de communication à Paris ?

Enfin, je tiens à vous informer que l’islamiste Fatima En-Nehary a publié un communiqué hier soir sur sa page Facebook : en français svp, cette fois-ci ! Celui-ci, intitulé : « Communiqué : Réponse aux accusations de «Mohamed LOUIZI» » (cf. ci-joint), se veut être, en apparence, une réponse (!) à mon article du 13 septembre 2017 intitulé : « PJD Paris : Fatima, un profil radical protégé sous le voile ? », que vous pouvez lire, relire et partager depuis mon blog « Ecrire sans censures ! » et aussi depuis la présente page Facebook. Je dis « en apparence » uniquement car tout lecteur attentif verra comment elle ne répond pas sur le fond du sujet et comment elle tente, vaille que vaille, de noyer le poisson pourri dans un discours cherchant, peut-être, des appuis auprès de sa Majesté le Roi Mohammed VI, entre autres.

Elle le juge « diffamatoire » et semble avoir décidé depuis le 15 septembre, suivant les conseils de son avocat dit-elle, d’engager des poursuites judiciaires à mon encontre pour « diffamation ». On notera que son communiqué n’intervient que deux semaines après la publication de mon article et surtout après m’avoir taxé d’ « hérétique ». Certains diraient que l’attaque est la meilleure tactique pour se défendre. Pour l’instant, je n’ai reçu aucun acte judiciaire me signalant une quelconque plainte à ce sujet. Peut-être, compte-t-elle me reprocher d’avoir juste, et très justement, décrypté, analysé et dénoncé ses propres publications violentes — toutes issues de son profil Facebook ! — somme toutes indéfendables à tous les niveaux, y compris sur un plan purement judiciaire ? Celle qui se présente comme « mère de cinq enfants », comme pour tirer sur la corde émotive sensible, oublie juste un détail : elle a mis sans scrupule l’étiquette « hérétique » — ce qui signifie dans la charia des islamistes « un permis à tuer », faut-il encore le rappeler — sur la tête d’un « père de trois enfants ». Les deux justices, française et marocaine, trancheront et diront le droit, au nom de la République à Paris et au nom du Roi à Rabat. à suivre …

L’islamiste franco-marocaine Fatima En-Nehary, à qui j’ai déjà consacré le 13 septembre dernier mon article intitulé : «PJD Paris : Fatima, un profil radical protégé sous le voile ?»[1]-[2] et qui semble être curieusement soutenue, depuis, par la majorité des islamistes de son parti, à Rabat comme à Paris, m’a excommunié publiquement, sans aucune gêne, ce vendredi 22 septembre 2017, sur sa page Facebook en arabe, en me qualifiant textuellement d’ «hérétique» : Zindîq (زنديق).

En effet, cette excommunication — à conséquences criminelles certaines, si rien n’est fait ! — se base visiblement sur un article en arabe, publié depuis Rabat sur le site marocain «www.rue20.com» qui avait résumé (à sa manière), sans me contacter et sans lire mon essai, l’article du site Le Point, datant du 19 septembre, en y choisissant un titre dangereusement tendancieux. Alors que le site Le Point titrait : «Et si le prophète Mahomet n’avait pas été illettré ?»[3], signé par Ian Hamel, ce site marocain, quant à lui — tout comme d’autres sites arabes que j’ai dénoncés ici[4] — a choisi un titre racoleur, je traduis : «Un ex-membre du PJD et du MUR dit : le Coran qui existe actuellement n’est pas la parole de Dieu et les islamistes sont des théologiens»[5]. Chose que je n’ai jamais dit, jamais écrit. D’ailleurs, en constatant sur les réseaux sociaux l’instrumentalisation faite par des islamistes de l’article du Point, j’ai publié dans l’urgence une «Mise au Point : Et si le Prophète Mohammed savait lire et écrire !»[6].

Ainsi, l’islamiste franco-marocaine Fatima En-Nehary (PJD) profite de l’audience de sa page Facebook, suivie par plus de 44640 abonnés, surfant sur la curieuse indulgence des modérateurs de ce réseau social, pour publier ma photo dans son post daté du 22/09/2017 à 23h52min, en me qualifiant d’ «hérétique» : Zindîq (زنديق). Le dit post a été liké par 235 personnes, commentés majoritairement dans le sens de cette condamnation par plusieurs dizaines de contacts, et partagé sur 17 autres profils islamistes. La dangerosité de cet affichage public vient de la nature même de cette qualification qui se traduit, en langage islamiste et terroriste, de condamnation à mort.

Ma tête ainsi désignée publiquement, associée à cette sentence criminelle, ouvre la voie royale à toute exécution jihadiste future, pour appliquer au grand plaisir de l’islamiste Fatima En-Nehary et de celles et ceux qui la soutiennent, cette condamnation sans voile. Il faut savoir que les juristes des principales écoles juridiques sunnites condamnent l’«hérétique» à de la peine de mort avec, tout de même, quelques nuances entre ceux qui acceptent la repentance du condamné et ceux qui ne l’acceptent pas. L’islamiste franco-marocaine Fatima En-Nehary n’est pas à son coup d’essai : n’avait-elle pas appelé le 2 décembre 2015, à arracher la tête de l’intellectuel marocain Ahmed Assid ? L’impunité encourage la récidive, semble-t-il.

Par conséquent, alors que la France du Président Macron est toujours en état d’urgence, alors que le Maroc du Roi Mohammed VI dit avoir renforcé son arsenal juridique contre l’extrémisme islamiste et contre ses violences terroristes, et au vue du contenu de cette publication, j’ai décidé d’alerter ici-même l’opinion publique et les médias, et de déposer immédiatement une « main courante » au commissariat de ma ville. Des signalements de ce fait caractérisé aux services centraux compétents sera fait conjointement, si ce n’est pas déjà fait. Mes avocats examineront l’éventualité de porter une double-plainte, très prochainement, à Paris et à Rabat. Il reviendra aux tribunaux correctionnels des deux pays respectifs de qualifier pénalement ce fait/écrit takfiriste public et ses conséquences criminelles.

Enfin, doit-on attendre un passage à l’acte criminel avant d’agir fermement ? La France, théâtre de plusieurs attentats depuis ceux de Charlie Hebdo en 2015, va-t-elle attendre avant d’agir, un scénario similaire à l’assassinat par balles du tunisien Chokri Belaïd[7] (en 2013) ou du jordanien Nahed Hattar[8] (en 2016), tous les deux excommuniés par des islamistes, y compris « modérés », avant d’être abattu par des jihadistes ? Cette islamiste franco-marocaine, représentant le PJD à Paris, jouit-elle d’une impunité quoi qu’elle fasse, quoi qu’elle écrive ?

Je n’ai certainement pas peur pour ma vie. Le combat contre l’islamisme est un combat de vie ou de mort, je le sais. Je n’ai jamais demandé de protection particulière et je ne la demanderai jamais tout en comprenant ceux qui l’endurent. Car je crois en l’état de droit, protégeant ses citoyens (ainsi que leurs libertés fondamentales) contre des menaces islamistes à peine voilées et des crimes abjectes qu’elles sous-traitent aux jihadistes. Mes enfants, comme tous les enfants, ont le droit d’avoir un papa. Puisse ce droit être respecté et ma liberté d’expression protégée !

Roubaix, le 25 septembre 2017

Pour information :

Après une conversation téléphonique ce matin (le 26/09/2017) avec la direction d’ ICOGES, confirmée par un échange mail, je suis en mesure de confirmer que l’islamiste Fatima En-Nehary (PJD-Paris) ne travaille plus dans cet établissement depuis 3 ans ! Ce dernier l’a mise en demeure aujourd’hui pour « supprimer [sur son profil Facebook, ndlr] toute mention d’enseignement actuel au sein du groupe ICOGES« . Par conséquent, dès lors, aucun lien ne doit être établi entre l’islamiste Fatima En-Nehary et cet établissement qui n’est, en aucun cas, responsable des propos et des agissements de Fatima En-Nehary sur les réseaux sociaux.

Notes :

[1]- https://www.facebook.com/mohamed.louizi/posts/10214514364877816
[2]- http://mlouizi.unblog.fr/…/pjd-paris-fatima-un-profil-radi…/
[3]- http://www.lepoint.fr/…/et-si-le-prophete-mahomet-n-avait-p…
[4]- https://www.facebook.com/mohamed.louizi/posts/10214597963687734
[5]- http://www.rue20.com/عضو-سابق-في-الـpjd-و-التوحيد-و-الإصلا…/
[6]- https://www.facebook.com/mohamed.louizi/posts/10214586740847170
[7]- http://www.huffpostmaghreb.com/…/chokri-belaid_n_4735344.ht…
[8]- http://www.huffingtonpost.fr/…/nahed-hattar-caricature-jord…

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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madeleine

Ces gens-là sont indécents, obscènes et vulgaires. Nous sommes en France. Qu’ils aillent régler leurs problèmes et leur m..des dans leurs pays. Nous sommes en France et le coran, l’islam et tout le bazar ne nous intéressent pas. Ce n’est pas notre culture et cela ne sera jamais notre culture. Nous avons des siècles d’avance sur ces gens-là qui en sont encore au 7è siècle. En étalant leurs problèmes chez nous, en France, dont les racines sont judéo-chrétiennes, ils veulent nous faire entrer dans leur univers de merde, coûte que coûte, pour nous « habituer » croient-ils. Qu’ils aillent régler çà chez eux, aux bleds.

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Miraël

Tant que ça se résoud devant les tribunaux, cela prouve qu’ils évoluent…