Des photos satellites publiées jeudi sont censées montrer la création d’une usine iranienne de missiles sol-sol en Syrie, soulevant de nouvelles inquiétudes quant à l’ampleur de la coopération militaire entre les deux pays à la frontière nord d’Israël.

Les photos, prises par ImageSat International et publiées par Channel 10 News, montrent une installation à l’extérieur de Wadi Jahannam, au nord-ouest de la Syrie, qui ressemble à l’usine iranienne de Parchin, liée aux missiles balistiques et aux programmes nucléaires de la République islamique.

Au-delà de l’apparition visible de travaux de construction sur le site et de la ressemblance apparente du bâtiment avec Parchin, Channel 10 n’a pas indiqué comment elle avait été identifiée en tant qu’usine de missiles.

Contrairement à d’autres installations iraniennes en Syrie qui ont été prises pour cibles par des frappes aériennes israéliennes, le rapport indique que le site a probablement été épargné en raison de sa proximité avec une batterie antiaérienne russe S-400, considérée comme l’un des systèmes de défenses aériennes les plus avancées au monde.

En juillet, des avions de combat israéliens auraient ciblé une installation de production de missiles à Masyaf, où Asbar, un grand scientifique syrien spécialisé dans les armes chimiques et les missiles a été tué au début du mois dans un attentat à la voiture piégée attribué à Israël.

Selon un rapport du New York Times, Israël pensait que le Dr Aziz Asbar dirigeait un programme de développement d’armes classées appelé Secteur 4, au Centre d’études et de recherches scientifiques syriennes et était en train de reconstruire une usine d’armes souterraines pour remplacer celle détruite par Israël. .

Israël n’a pas commenté son implication présumée dans la frappe aérienne de juillet sur l’installation, mais le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré dans un communiqué après le raid qu’Israël «n’arrêtera pas d’agir en Syrie contre les tentatives de l’Iran d’y établir une présence militaire».

L’Iran a été l’un des principaux soutiens militaires du régime du président syrien Bachar Assad lors de la guerre civile qui a duré plusieurs années dans le pays, comme l’a été son représentant libanais, le groupe terroriste Hezbollah.

Israël et les États-Unis ont tous deux demandé le retrait de toutes les forces soutenues par l’Iran de Syrie. La Russie, qui, comme l’Iran se bat au nom d’Assad, a exprimé son soutien à cet objectif, mais a déclaré qu’elle ne pouvait pas forcer les forces iraniennes à quitter le pays.

L’Iran, pour sa part, a juré de rester en Syrie et, en début de cette semaine, les deux pays ont signé un accord de défense lors d’une visite du ministre iranien de la Défense Amir Hatami à Damas.

Hatami a déclaré que le pacte inclurait la reconstruction des programmes militaires et de défense de la Syrie.

Netanyahu a réitéré cette semaine qu’Israël continuera à prendre des mesures contre le retranchement militaire de l’Iran en Syrie et a lancé un avertissement catégorique contre ceux qui appellent à l’annihilation d’Israël, comme la République islamique.

« Quiconque nous menace de destruction se met lui-même en danger et, en tout cas, n’atteindra pas son objectif », a déclaré Netanyahu  lors d’une cérémonie à l’usine de recherche nucléaire de Dimona.

JForum avec agences dont jpost.com