Les préparatifs majeurs de l’offensive de l’armée syrienne et du Hezbollah sur Quneitra retiennent les coups que Tsahal pourrait porter à Gaza

« Le compte à rebours a commencé pour la bataille de Quneitra », ont annoncé vendredi 13 juillet les machines de propagande syrienne et iranienne. Depuis jeudi, des soldats affluent de Daraa vers la région de Quneitra, en face de la frontière israélienne du Golan. Ils comprennent l’armée syrienne et les Forces de défense nationales (NDF) qui sont composées de membres du Hezbollah et de milices irakiennes et chiites afghanes, commandées par des officiers des Gardiens de la révolution. Vendredi, les unités de défense aérienne syrienne à Quneitra et à Damas ont été placées en état d’alerte de guerre contre d’éventuels bombardements aériens israéliens.

Depuis Vendredi soir, le Hamas a tiré 90 roquettes sur Israël au milieu de trois séries de frappes de l’armée de l’air israélienne à Gaza, dont au moins 45 cibles touchées uniquement samedi après-midi.

D’autres signes avant-coureurs d’un risque imminent de guerre proviennent des propos d’Ali Akbar Velayati, conseiller suprême en matière d’affaires étrangères de l’ayatollah Ali Khamenei, dirigeant du gouvernement iranien. Après avoir rencontré le président russe Vladimir Poutine à Moscou, il a déclaré : « Nous partirions immédiatement (de Syrie et d’Irak) si les gouvernements irakiens et syriens le veulent, pas à cause des pressions israéliennes et américaines. » Téhéran a donc soudé entre elles ses politiques syriennes et irakiennes et les a rendues interdépendantes.

Il a ajouté : « Nous contrerons puissamment les Américains … Nous aiderons la Syrie à contrer … l’agression américaine. Si les États-Unis ne veulent pas quitter notre région, nous le forcerons à le faire. Pour le régime iranien, les Etats-Unis et Israël sont interchangeables. « 

Les paroles de Velayati [dont l’Argentine exige l’arrestation en mettant Moscou à contribution, pour l’attentat de l’AMIA, en 1994, à Buenos-Aires] sont significatifs à trois égards:

  1. Depuis que les milices irakiennes se battent avec l’armée syrienne dans la province de Daraa, au sud-ouest du pays, et qu’elles doivent se rendre dans la région de Quneitra, la décision de chasser l’Iran et ses mandataires de Syrie ne repose pas seulement sur Damas et Téhéran, mais également sur Bagdad.
  2. Par cette mesure, l’Iran a bloqué les accords prévus pour le retrait de l’armée iranienne et de la présence de ses supplétifs en Syrie que les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine pourraient chercher à négocier lors de leur sommet d’Helsinki le 16 juillet [dans 2 jours].
  3. Israël est confronté à un prix de plus en plus élevé pour ne pas avoir interrompu l’insertion par étapes du Hezbollah dans la guerre syrienne en 2013. Cette action de la milice libanaise a ouvert la porte à l’Iran. Le prix s’est aggravé lorsque le gouvernement Netanyahu s’est abstenu d’empêcher l’afflux de milices chiites irakiennes pour renforcer la force militaire syrienne et iranienne en Syrie. Les forces de défense israéliennes devront s’attaquer à cette force puissante à Quneitra pour la retenir et l’empêcher de se rapprocher de la frontière du Golan.

Tous ces mouvements annoncent le lancement de l’offensive de Quneitra dans les prochaines 48 heures – avant ou pendant le sommet de Trump-Poutine. Les dirigeants syriens, iraniens et du Hezbollah ne resteront pas dans les parages et n’attendront pas ses résultats comme Israël s’apprête à le faire. La principale conséquence de la position passive du gouvernement israélien, fait que l’armée israélienne est confrontée à une guerre active sur deux fronts majeurs, le Golan et la bande de Gaza.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahu et le ministre de la Défense Avigdor Lieberman ont commis une erreur désastreuse lorsqu’ils n’ont pas résisté au dernier ultimatum posé par le Hamas d’une bombe contre une bombe (coup pour coup dans le cycle action-représailles). Cela a donné aux terroristes palestiniens le sentiment de la parité avec Tsahal et la liberté de prendre l’initiative pour savoir si les communautés israéliennes qui vivent à côté ont le droit ou non de vivre en paix. L’exemple du Hamas a donné à l’Iran, à la Syrie et au Hezbollah des idées sur la façon de dicter les termes de la guerre à Quneitra. Les dirigeants israéliens ont maintenu l’idée qu’ils avaient les mains liées, ce qui les empêchaient d’écraser la machine terroriste du Hamas opérant à l’extérieur de la bande de Gaza, à cause de la menace plus substantielle du nord. Par cette inaction, ils ont condamné Tsahal à se battre sur deux fronts simultanés.

Adaptation : Marc Brzustowski

Massive Syrian-Hizballah Golan war preparations tie IDF down from reining in Gaza terror

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Soliloque

bravo le gouvernement israélien qui menaçait beaucoup sans agir!
il met son armée das de beaux draps! et le peuple avec