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Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach
 
Le 6 mars 2015, le Comité central de l’Organisation de Libération de la Palestine a recommandé un arrêt de « la coopération sécuritaire sous toutes ses formes  avec la force d’occupation (on doit comprendre Israël)». Non seulement les palestiniens du Hamas n’ont pas été associés dans le processus de décision, mais en outre, il a été admis que les palestiniens n’avaient aucun système politique fonctionnel. Or, comme le 3 septembre 2014, la société nationale jordanienne, « National Jordanian electric power compagny », a signé un accord avec Israël pour la fourniture de 300 millions de mètres cubes de gaz naturel israélien, qui bénéficiera à la population jordanienne (palestinienne à 85%), ce qui est appelé « droit du peuple palestinien à disposer de lui-même » apparaît définitivement comme une vaste comédie.
 
 
1°- la fin de la collaboration sécuritaire entre Israël et l’Autorité palestinienne
 
Même si la décision doit encore être ratifiée par l’ex-président palestinien Mahmud Abbas, la menace du Conseil Central de l’Olp, de mettre un terme à la coopération sécuritaire avec Israël, en réponse à la décision israélienne de suspendre le versement des 120 millions mensuels de droits de douanes, illustre l’incapacité des palestiniens à se gérer eux mêmes.
 
Cette suspension israélienne des droits de douane, fait suite à la décision palestinienne de soumettre au Conseil de Sécurité de l’ONU, une résolution visant au retrait d’Israël de la zone C de Cisjordanie dans un délai de deux ans (proposition rejetée en décembre 2014), outre l’adhésion à la CPI en vue d’une plainte contre Israël pour crime de guerre.
 
Pour mémoire, rappelons que la coopération sécuritaire mise en place entre Israël et l’Autorité palestinienne, lors des accords d’Oslo en 1993, permet un partage des renseignements, indispensable pour museler les terroristes palestiniens en Cisjordanie (qui n’ont pas disparu lors de la signature des accords d’Oslo).
La motivation du Conseil Central de l’Olp illustre une fois encore l’absurdité du raisonnement palestinien et surtout le fait que les palestiniens ne constituent pas un peuple au sens du « Droit des Peuples à disposer d’eux mêmes ».
Tout d’abord, il a été indiqué que la fin de l’accord sécuritaire mettrait Israël dans l’obligation « d’assurer la responsabilité  du peuple palestinien dans l’Etat de Palestine sous occupation (à savoir) la Cisjordanie, Jérusalem est et la bande de Gaza ».
 
Bien évidemment, la fin de l’accord sécuritaire n’aurait pas pour conséquence de placer les palestiniens sous la tutelle d’Israël. Pour autant, les responsables palestiniens commencent à admettre qu’ils sont dans l’incapacité de mener à terme le droit à l’autodétermination.
 
Par ailleurs, les palestiniens ne peuvent réclamer le départ d’Israël de la zone C de la Cisjordanie dans un délai de deux ans, en arguant qu’il s’agit de « territoires occupés » puisqu’il s’agit des anciens territoires abandonnés par la Jordanie et dont le contrôle a été confié par les deux parties à Israël, lors de la signature des accords.
Enfin, l’accord sécuritaire ne concerne que la Cisjordanie, non la Bande de Gaza sur laquelle les palestiniens du Hamas ne sont pas liés par un accord de ce type. Le principe d’un arrêt de la collaboration sécuritaire avec les palestiniens de Cisjordanie plongerait juste les palestiniens de Cisjordanie dans le chaos, et démontrerait leur incapacité de se gérer et de s’administrer.
 
Les Conventions de Genève concernant la gestion d’un territoire occupé par une partie occupante, sont bien évidemment inapplicables en cas d’accord entre deux parties, israélienne et palestinienne, sur le contrôle d’un territoire spécifique, à fortiori lorsqu’il s’agit des terres dépendant d’un Etat souverain (qui y a précédemment renoncé) et qui sont, devenus des biens sans maître.
 
Le fantasme palestinien d’une occupation de leur terre est sur le point de s’écrouler, d’autant que la dissolution de l’Autorité palestinienne mettrait un terme à la carrière politique de Mahmud Abbas, ce qu’il ne souhaite pas.
 
2°- l’absence de système politique fonctionnel
 
Ce qui est symptomatique dans la décision du Conseil national palestinien, c’est l’absence d’association des palestiniens de la bande de Gaza dans le processus de décision. Le Conseil palestinien s’imagine que le Hamas de la bande de Gaza va accepter de vivre sous contrôle israélien, comme s’il s’agissait d’un territoire occupé.
En principe le Conseil central palestinien est le deuxième organe législatif après le Conseil national de l’Olp, mais il ne s’agit que de mots puisqu’au sein des palestiniens, il n’existe aucune loi, aucune organisation, aucune volonté de grandir dans un vouloir vivre collectif, en dehors de la volonté d’éradiquer Israël.
En fait, l’impossibilité de s’auto déterminer et l’absence de leaders palestiniens résultent de l’absence de règles communes de fonctionnement, de morale et de responsabilisation des individus. La société palestinienne embryonnaire est par conséquent vouée à l’échec. Il sera rapidement démontré l’absurdité de leur adhésion à la Cour Pénale Internationale puisqu’ils sont gouvernés par l’Olp dont la Charte vise à l’anéantissement d’Israël, véritable crime contre l’humanité.
En tout état de cause, OLP et Hamas sont dans l’incapacité de mettre en œuvre leur réconciliation qui supposerait de reconnaître Israël, résolument rejeté par le Hamas.
 
3°- l’accord gazier israélo-jordanien
 
Le dernier drame palestinien consiste dans la signature d’un contrat de fourniture de gaz par Israël à la Jordanie, d’une valeur de 15 milliards de dollars, sur une durée de 15 ans, destinée à la population jordanienne (comprenant 85 % de personnes d’origine palestinienne). Or, ces livraisons ne seront pas frappées par le boycott organisé par les palestiniens, opposés à tout rapprochement israélo palestinien.
Le Gaz israélien, extrait du gisement Léviathan en méditerranée, le sera par un consortium comprenant notamment la compagnie américaine Noble Energy, et les compagnies israéliennes Delek Drilling, Aviner Oli exportation, et Ratio Oil exploration. L’accord procurera des revenus à la Jordanie à hauteur de 8.4 milliards de dollars en impôts et redevances et diminuera sa dépendance à l’égard de l’Egypte.
 
Déjà, en février 2015, la Jordanie avait renforcé sa coopération économique avec Israël avec la signature d’un contrat de 800 millions de dollars pour l’exploitation des ressources de la mer morte, permettant à l’Etat hébreu d’accéder à l’eau traitée dans l’usine de dessalement de la ville d’Aqaba en Jordanie. Cet accord scellera les bonnes relations entre israéliens et palestiniens jordaniens.
 
Les relation israélo jordaniens démontrent une fois encore, s’il en était besoin, que l’Etat juif est parfaitement à même d’offrir ses services aux palestiniens et que l’unité palestinienne n’existe pas : il n’y a donc pas de Droit à l’autodétermination pour eux.
 
Par Maître Bertrand Ramas-Muhlbach
 

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