Bien que les combats et les frappes aériennes sur Daraa aient marqué une pause le dimanche 8 juillet, les accords de cessez-le-feu négociés avec les leaders rebelles le 6 juillet ne sont pas clairs – surtout faute d’un mot d’approbation de Damas. Même les Russes ont été pris en défaut, selon les sources militaires de DEBKAfile. Il a été convenu que la police militaire russe prendrait le contrôle du passage crucial de Nassib, à la frontière syro-jordanienne, détenu depuis sept ans par les rebelles syriens. Samedi, cependant, un groupe mixte de troupes russes et syriennes ont été décrits comme s’emparant du contrôle de Nassib.

Après avoir capturé plusieurs villages, l’armée syrienne doit encore atteindre de vastes étendues de territoire dans la province de Daraa et contrôler toute la longueur de la frontière jordanienne, ce qui pourrait prendre encore 10 jours. Le cessez-le-feu pourrait ne pas se maintenir à certains endroits si les groupes rebelles qui s’opposent au cessez-le-feu résistent aux forces syriennes. Les Syriens ne contrôlent pas encore la ville de Daraa, où les milices rebelles gouvernent toujours la plupart des districts. Selon l’accord russo-rebelle, seuls les fonctionnaires civils syriens peuvent entrer dans la ville – pas des soldats. Mais si cette disposition tombe également à l’eau, les rebelles peuvent de nouveau recourir aux armes. Et donc le cessez-le-feu convenu est au mieux fragile.

8 juillet 2018 @ 13:02 Daraa , Nassib , cessez-le-feu russo-rebelle

Adaptation : Marc Brzustowski

Russian-rebel ceasefire deals in Daraa are hazy