Il est étonnant de savoir combien le yiddish a infiltré la culture populaire d’aujourd’hui. De nombreuses comédies musicales classiques comme « Un violon sur le toit » ou des sitcoms comme Seinfeld ont permis à certains mots et expressions de la langue maternelle des Juifs ashkénazes américanisés de devenir des clichés. Donc, quand Public Enemy a publié son  album, « L’homme planifie, Dieu rit, » arborant un tel proverbe yiddish , nous avons décidé d’enquêter. Voici six expressions yiddish que des musiciens classiques et modernes ont invoqué dans leur travail.

1) L’homme planifie, Dieu rit

Translittération: Der mentsh trakht un got lakht

Le célèbre groupe de hip-hop Public Enemy a publié son 15e album la semaine dernière. Bien que le rappeur et le producteur Chuck D ne le revendiquent pas, nous savons que le titre est en fait un proverbe yiddish. Intentionnelle ou non, la connexion semble appropriée: Public Enemy représente encore le summum du rap politique et les dictons yiddish sont souvent des observations sur ces questions.

2) Mazel Tov

Translittération: Mazal tov

C’est une évidence, la célèbre phrase de félicitations a déjà été partagée sur la plupart des plateformes de consommation culturelle de masse. Mais c’est en 2009 lors des Grammy que The Black Eyed Peas a intégré admirablement « Mazel Tov! » « I Gotta Feeling » est la chanson qui est depuis devenue un pilier à tous les bar-mitsva et mariages juifs jusqu’à la fin des temps. Il faut écouter les interpellations supplémentaires de Jay-Z & Kanye West qui ont récemment utilisé dans « New Day » de Watch The Throne de 2011, la phrase suivante, « Donc, à treize ans, nous aurons notre premier verre ensemble, Black bar mitzvahs, mazel tov, mogul talk..  »

3)Les murs ont des oreilles

Translittération: Vent hobn oyern

Beaucoup ont déjà étudié et analysé la relation d’Elvis Presley avec le judaïsme. Il a été dit que sa mère était en partie juive et en partie indienne d’Amérique, et le Kinga a souvent été vu arborant un Haï ou une étoile de David autour du cou. En 1962, Elvis a enregistré une chanson «Les murs ont des oreilles» pour son film Girls! Girls! Girls! Le titre fait référence à un proverbe yiddish qui avertit que quelqu’un est toujours à l’écoute.

Écoute supplémentaire: Un Sonic Youth bootleg, non approuvée par la bande, a été publié en 1986 par ce nom.

4) L’eau est toujours profonde

Translittération: Shtil vaser grobt tif

L’origine de cette phrase est discutée (certains disent italienne, d’autres disent shakespearienne.), la version yiddish offre toutefois une exhortation prudente vis-à vis des émotions tumultueuses qui peuvent se cacher sous un calme extérieur. Le groupe Soul de Détroit « The Four Tops » a fait de cet idiome une chanson célèbre en 1970 avec  « Still Waters Run Deep. »

 

5) Soit tout, soit rien

Translittération: Oder gor oder gornisht

Bien que cela soit devenu une tournure bien connue dans la culture pop d’aujourd’hui, une des utilisations les plus révolutionnaires vient de 1939 avec la composition d’Arthur Altman et Jack Lawrence « Tout ou rien du tout. » Mais il a fallu attendre 1943 pour que le crooner Frank Sinatra en fasse une chanson. Depuis, d’autres musiciens célèbres comme Chet Baker, John Coltrane, Diana Krall, et Sarah Vaughan ont tous voulu chanter ce proverbe yiddish.

6) Le maître de rien

Translittération: meloches Fil, broches vainik

Diana Krall a effectivement utilisé cette autre expression yiddish sur son album Love Scenes. Dans chaque refrain, elle revisite la honte de son manque d’excellence.

 

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