Le cinéaste a assuré ignorer les chefs d’accusation qui lui étaient reprochés, alors qu’il est au Liban pour assister mardi à la première dans le pays de son nouveau film, « L’insulte », tout juste récompensé à la Mostra de Venise.
« Un chef d’accusation que j’ignore »
« Ils m’ont gardé à l’aéroport de Beyrouth près de deux heures et demi. Ils m’ont relâché après avoir confisqué mon passeport français et libanais » a précisé le cinéaste dimanche soir à l’AFP.
« Je dois comparaître (lundi) à neuf heures du matin (06H00 GMT) devant un tribunal militaire pour une investigation concernant un chef d’accusation que j’ignore », a-t-il indiqué.
Samedi, le jury de la Mostra de Venise a décerné la coupe Volpi du meilleur acteur au Palestinien Kamel El Basha pour son interprétation dans le film « L’insulte », de M. Doueiri.
« Je suis profondément blessé. Je viens au Liban avec un prix de la Mostra de Venise, et la police libanaise a autorisé la diffusion de mon film. Je ne sais pas qui est responsable de ce qui s’est passé », a-t-il ajouté.
« Nous saurons au tribunal qui se trouve derrière cette affaire », a-t-il précisé.
Tourné en Israël
Des journalistes et militants libanais avaient réclamé ces derniers jours des « excuses » au réalisateur pour son avant-dernier film, L’Attentat, tourné en partie en Israël, y voyant une « normalisation » des relations avec l’Etat Hébreu.
Le Liban, qui est officiellement toujours en guerre avec Israël, interdit à ses ressortissants de se rendre dans ce pays voisin, avec qui il a longtemps été en conflit.
Adapté du best-seller de Yasmina Khadra, L’Attentat est l’histoire d’un chirurgien israélien d’origine arabe dont la femme est l’auteur d’un attentat suicide.
Le film avait été interdit au Liban en 2013 à sa sortie, parce que le cinéaste avait tourné partiellement en Israël avec quelques acteurs israéliens.
(avec agence)