Le New York Times étrille le projet de loi antiterroriste de Macron

Emmanuel Macron avant une conférence de presse à l'Élysée, le 12 juin.

Dans un éditorial publié lundi, le quotidien américain s’en prend à la volonté de l’exécutif d’inscrire l’état d’urgence dans le droit commun. «L’absence d’un rôle pour le judiciaire qui pourrait contrôler l’exécutif est troublante», écrit notamment le journal.

Les révélations du Monde avaient fait l’effet d’une bombe. Le quotidien annonçait le 7 juin dernier que le premier ministre et le président de la République entendaient inscrire l’état d’urgence dans le droit commun. À travers un nouveau projet de loi antiterroriste, les principales mesures qu’implique ce régime d’exception – reconduit à quatre reprises depuis les attentats de novembre 2015 -, dont les assignations à résidence et les perquisitions administratives, entreraient donc dans la loi ordinaire.

» Lire aussi – Comment le gouvernement veut normaliser l’état d’urgence

Même si ces mesures emblématiques ne pourront s’appliquer qu’à la matière terroriste, ces révélations avaient provoqué l’ire de nombreuses personnalités politiques et d’autorités judiciaires. Les magistrats avaient notamment manifesté, et des associations demandaient le retrait de ce projet de loi qui doit être examiné en conseil des ministres le 21 juin prochain.

À l’étranger, cette annonce n’a pas convaincu non plus. Dans un éditorial intitulé «Les pouvoirs sans entraves d’Emmanuel Macron» et publié lundi, le New York Times fustige ce projet de loi «qui légaliserait de façon permanente l’état d’urgence décrété par François Hollande». Selon le quotidien américain, les mesures inscrites dans ce texte «ont peu contribué à lutter contre le terrorisme, pas davantage que les lois déjà existantes, tout en menaçant réellement les droits des citoyens».

«Une suspension extraordinaire et temporaire du droit des citoyens»

Par ailleurs, le New York Times s’insurge contre l’absence de contrôle judiciaire: «L’absence d’un rôle pour le judiciaire qui pourrait contrôler le pouvoir général de l’exécutif est troublante. Encore plus alarmant consiste à consacrer l’état d’urgence dans le droit commun, ce qui sera un frein permanent aux droits constitutionnels des citoyens français», écrit le quotidien.

Et l’éditorialiste d’en appeler au Conseil constitutionnel: «Le Conseil ne doit pas permettre ce qui devait être une suspension extraordinaire et temporaire du droit des citoyens de devenir permanent. Sinon, la promesse d’Emmanuel Macron pour un nouveau départ pour la France pourrait aboutir à une République plus répressive et ouvrir la voie à d’autres abus du pouvoir exécutif au-delà de son mandat».

En réaction, Emmanuel Macron a assuré que cette loi respectera l’état de droit et la liberté d’expression, lors d’un entretien avec le président de la Cour européenne des droits de l’Homme ce mardi soir. Selon des propos rapportés par l’Elysée, le chef de l’Etat français a souligné devant Guido Raimondi que l’objectif pour la France était «de sortir de l’état d’urgence, qui ne permet pas de lutter de manière suffisamment efficace contre le terrorisme».

Ce n’est pas la première fois que le quotidien américain prend position contre les mesures sécuritaires votées en France. En mars 2015, il avait pris pour cible le projet de loi renseignement qui portait en lui un risque «de surveillance gouvernementale indûment expansive et intrusive» des citoyens. Ce projet de loi avait finalement été voté par le Parlement français deux mois plus tard.

A French CRS policeman stands guard in front of the European Parliament in Strasbourg, France, November 21, 2016. France said on Monday it had foiled a terrorist plot and arrested seven people, a year after a state of emergency was imposed to counter a wave of Islamist attacks. REUTERS/Vincent Kessler
  • Par Yohan Blavignat
  • Mis à jour
  • Publié
  • lefigaro.fr
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Pourquoi je soutiens totalement le projet de « task force » antiterroriste d’Emmanuel Macron

Depuis 10 ans je réclame une police mutualisée Européenne des frontières et des hot spots de douane européenne aux pourtours de l’Europe. En vain.

Pourquoi je soutiens totalement le projet de « task force » antiterroriste d’Emmanuel Macron

Pour vivre heureux, prospérer économiquement et grandir socialement, tout citoyen aspire à la sécurité.

Pour se développer, attirer les investissements et générer de la croissance, tout espace a besoin d’être sécurisé.

L’Europe est rongée par le terrorisme.

Elle refuse de voir en face la réalité. Ses frontières sont des passoires.

Depuis 10 ans je réclame une police mutualisée Européenne des frontières et des hot spots de douane européenne aux pourtours de l’Europe. En vain.

La France est minée de l’intérieur. Elle a abdiqué devant la radicalisation en laissant prospérer les pourvoyeurs de haine et les défenseurs masqués de l’islamisme radical. Les moulinets législatifs et les rodomontades soulignent notre impuissance face à une guerre totale qui nous est déclarée.

Le drame insupportable de Manchester vient rythmer la succession implacable d’actes terroristes de PLUS en PLUS meurtriers.

Emmanuel Macron peaufine une initiative de premier ordre qui seule peut permettre de poser les bases d’une action multiforme contre le terrorisme.

L’émergence d’une Task Force dont l’organisation sera fixée « d’ici le 7 juin », selon l’Elysée, est salutaire.

Réunir les compétences des différents services pour parvenir à un objectif bien particulier, remplir une mission, le temps que celle-ci soit atteinte est un devoir national.

Or ce sera long et cela demande une unité sans faille de notre pays. J’y suis prêt.

Une structure permanente 24h sur 24, constituée d’une cinquantaine de personnes, qui évite les failles que l’on a pu connaître dans l’affaire Kouachi, les sous-utilisation d’informations intérieures, notamment les fichiers S, ou extérieures dans le cadre de notre coopération internationale.

Je souhaite qu’y soit développée une cellule psychologique qui appréhende les comportements des terroristes pour adapter efficacement notre riposte en évitant les postures inutiles comme celle que nous avons connues sur la déchéance de nationalité, qui passait complètement à côté du mécanisme de passage à l’acte d’individus conditionnés.

Mon soutien au President de la République est total sur ce sujet comme sur celui de la refonte complète de notre droit du travail.

Contre le chômage j’invite à la création d’une Task Force économique, supra-ministérielle selon le même principe.

En homme de droite libre et ouvert, j’exprimerai mon soutien par mes votes demain comme j’ai pu le faire hier. En conscience et pas sur consigne. Sur la loi d’habilitation aux ordonnances sur le droit du travail ou sur la lutte contre le terrorisme je voterai les textes proposés par le Gouvernement comme je l’ai fait dans le passé, très isolé mais tout aussi déterminé, sur le pacte de responsabilité ou la loi Macron.

L’unité nationale, l’addition de la droite et de la gauche contre le terrorisme et contre le chômage ne doit pas être une option.

Je ne cesse de le répéter depuis 4 ans. J’appelle tous les Républicains à s’unir contre ces fléaux, à remiser leurs vieilles attitudes destructrices pour enfiler leurs costumes de bâtisseurs.

Ensemble Agissons !

29/05/2017 10:28 CEST | Actualisé 29/05/2017 10:28 CEST

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