Sigmund Freud (Crédit : Max Halberstadt/LIFE/Wikimedia Commons)

Le musée d’Israël à Jérusalem va exposer ensemble pour la première fois six chevalières que Sigmund Freud avait offertes à certains de ses disciples réunis dans une société secrète de psychanalyse défendant ses enseignements.

Ces chevalières, présentées à partir du 20 juillet par le musée dans une exposition intitulée « Freud, le seigneur des anneaux », illustrent le rapport étroit qu’entretenait le fondateur de la psychanalyse avec la mythologie et l’archéologie.

L’exposition a été organisée après que Morag Wilhelm, une jeune assistante conservatrice du musée est tombée sur une chevalière en or placée dans une petite boîte de carton marquée des mots « Freud Niké ». Niké est le nom de la déesse grecque de la Victoire.

La bague avait été offerte par Freud à une de ses étudiantes, Eva Rosenfeld, qui en a plus tard fait don au musée.

En plongeant dans les archives, Mme Wilhelm a découvert que Freud avait constitué une société secrète de psychanalystes fidèles à sa théorie après la rupture, en 1912, avec son disciple le plus proche Carl Gustav Jung qui avait contesté ses théories pour développer ce qui deviendra la psychologie analytique.

Carl Gustav Jung (Crédit : domaine public)

Chacun des cinq membres initiaux de cette société secrète reçurent une chevalière.

Au fil des ans, le célèbre psychanalyste distribua 20 bagues de ce type à des collègues ou des patients dont il se sentait proche.

« Les pierres de ces anneaux provenaient de la vaste collection d’antiquités de Freud, l’inscription sur chaque bague correspondait elle à un thème mythologique lié à un des éléments de ses enseignements psychanalytiques et à sa relation avec le bénéficiaire de la bague », a expliqué Morag Wilhelm.

C’est la première fois que six de ces chevalières seront exposés ensemble dans un musée.

La bague personnelle que Sigmund Freud portait a été prêtée par le musée Freud de Londres, ville ou il est mort en 1939. Elle est ornée de cornaline avec une gravure de Jupiter. Une bague a été prêtée par le musée juif de New York et un anneau par la Bibliothèque nationale d’Autriche.

L’Antiquité était présente dans les études de Freud qui avait accumulé plus de 2 000 pièces archéologiques. Il utilisait aussi les mythes grecs pour illustrer ses théories scientifiques comme le complexe d’Oedipe.

La petite exposition est présentée dans une série de salles avec une réplique de la couverture du canapé emblématique de Freud qui couvre les murs afin de recréer l’atmosphère intime de sa clinique originelle à Vienne.

« Cette exposition offre un regard sur les liens entre différents champs culturels à travers un fait historique intéressant », a expliqué le directeur du musée Ido Bruno.

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