Le Hezbollah prépare la Syrie comme son second champ de bataille contre Israël

 

Le Hezbollah a l’intention de déclencher sa prochaine guerre contre Israël depuis ses positions acquises en profondeur à l’intérieur de la Syrie, selon un reportage paru la semaine dernière, sur un site d’information favorable au Hezbollah.

Ce reportage, découvert sur le site internet Ya Sour,  cite des sources au sein du Hezbollah disant que le groupe a l’intention de tirer des projectiles de longue portée contre l’Etat Juif à partir des Monts du Qalamoun et des chaînes de Montagne  de la région, des zones territoriales qui sont fermement sous le contrôle du groupe chiite des deux côtés de la frontière syro-libanaise.

Il y  a de bonnes raisons de soupçonner qye le Hezbollah a effectivement constitué un arsenal de missiles dans ces régions, en particulier du fait que la ville de Baalbek, le cœur de son bastion de la Vallée de la Beqaa, est situé non loin. Les frppes israéliennes contre le groupe en Syrie se sont concentrés sur le Qalamoun; En outre, un porte-parole  du Front de Salut National Syrien, appelé Fahd al-Masri, a déclaré en décembre 2016, que le Hezbollah était sur le point d’achever un tunnel dans la vallée de Zabadani reliant ces deux zones. Le Hezbollah cherche à faciliter le transfert d’armes et à « renforcer sa présence dans les zones stratégiquement importantes » de l’arrière-pays à l’ouest de Damas, qui comprend les monts Qalamoun, selon al-Masri.

Dans le courant de l’année 2016, des images satellite ot révélé des dépôts d’armes légèrement au nord de cette zone, à Qusayr, où le groupe terroriste camouflerait des dépôts de roquettes Katiouchas, des mortiers et des canons- obusiers (howitzers). Des rapports affirment également que le Hezbollah  entrepose aussi des missiles balistiques fabriqués en Iran de plus longue portée, dont des Shahab-1, Shahab-2 et Fateh-110/M-600, que l’organisation pourrait utiliser pour fapper Israël. Les renseignements soupçonnent depuis longtemps que le Hezbollah possède ces missiles, mais cela n’a pas été confirmé.

Des sources au sein du Hezbollah ont affirmé à Ya Sour que le groupe terroriste transférait ses opérations de tirs de missiles vers le Qalamoun et la chaîne de montagne des contreforts du Liban parce que cela serait plus facile de « camoufler ces roquettes et de protéger leurs dépôts et leurs rampes de lancement du danger que représentent les avions bombardiers israéliens ». Elles ont ajouté que les vastes extensions du Qalamoun rendent la région idéale pour l’intensification, facile et sûre, des tirs balistiques de longue portée contre Israël.

Ce dernier reportage coïncide avec d’autres pour en déduire que le Hezbollah a transféré ses roquettes à longue portée en Syrie dans le cadre de la restructuration de ses forces, alors qu’elles requièrent des rampes de lancement trop longues pour être correctement dissimulées au Liban face à la surveillance aérienne d’Israël.

Le Hezbollah a de bonnes raisons de préférer placer ses armes de longue potée en Syrie. Cela placerait ces projectiles hors de portée des troupes terrestres de Tsahal et qu’ils pourraient être cachés dans des abris renforcés de l’armée syrienne pour être mieux protégés contre les frappes aériennes. Dès le second jour de la Deuxième Guerre du Liban, de 2006 , cela a pris 34 minutes à l’Air Force israélienne pour détruire l’essentiel des missiles de moyenne et longue portée nichés en terrains escarpés libanais.

En dispersant les armes à travers les Monts Qalamoun, le Hezbollah compliquerait la mission d’Israël visant à répliquer les conditions de cette victoire presque instantanée. Les avions de combat israéliens devront maintenant couvrir une zone bien plus vaste pour localiser et détruire ces roquettes, tout en devant se soucier d’esquiver les défense anti-aériennes russes et syriennes.

Cependant, ces difficultés supplémentaires ne sont pas insurmontables pour Israël. La concentration de frappes aériennes israéliennes dans la région du Qalamoun – 43 à ce jour – démontre que l’arsenal du Hezbollah dans ce périmètre se situe bien à portée des frappes des Forces Aériennes Israéliennes. La taille des rampes de lancement et des missiles de longue portée, leur temps d’alimentation et leur manque de mobilité, feraient d’eux une proie facile  pour les avions de chasse israéliens au-dessus du Qalamoun, permettant à Israël de répliquer ses succès préventifs de 2006. Israël a aussi acquis de l’expérience en matière de surpassement des défenses anti-aériennes fabriquées en Russie, comme il l’a fait au cours de la guerre du Liban contre le réseau de missiles sol-air de fabrication soviétique dans la vallée de la Beqaa. La nouvelle escadrille d’avions furtifs F-35 israéliens, qu’on s’attend à voir entrer en service vers la fin 2017, contribuera à surmonter un tel défi au cours d’une guerre à venir contre le Hezbollah.

Le nombre de fronts depuis lesquels le Hezbollah tentera de combattre fait aussi partie des « surprises » à venir dans une guerre future, « qui est juste au coin de la rue ou même plus proche », selon les sources du Hezbollah. Elles affirment que le Hezbollah a déjà terminé ses préparatifs sur les hauteurs du Golan, en tant que front supplémentaire jusqu’au Sud-Liban et qu’il y a transféré des armes spécialisées de haute qualité, remplissant ainsi une promesse de longue haleine du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. De manière intéressante, les sources ont fait cette assertion deux jours avant que le Harakat al-Nujaba, une milice irakienne dirigée par les Forces al Quds du Général iranien Qassem Soleimani – qui s’est une fois décrit ainsi que le Hezbollah, comme “des Jumeaux de la résistance –  n’ait annoncé la formation de sa “Brigade de Libération du Golan” pour combattre Israël.

En dépit des revendications du Hezbollah, combattre Tsahal sur de multiples fronts ne sera pas suffisant pour submerger Israël. Il est dans l’ADN des Israéliens d’avoir toujours appris à remporter des guerres de ce type, par le passé, contre des armés conventionnelles. C’est l’appui du Hezbollah sur les tactiques de guérilla qui en fait un ennemi plus insaisissable et formidable dans son style de combat. Cela dit, ces tactiques – qui dépendent de la topographie plus accidentée du Liban – seront moins efficaces du côté syrien des hauteurs relativement plates, où Israël contrôle le terrain le plus élevé.

De façon plus importante, il faut en prendre et( en laisser avec l’affirmation selon laquelle Israël et le Hezbollah au  bord de la guerrepuisque l’organisation demeure encore trop embourbée en Syrie pour se confronter sérieusement avec Israël. 

| 16 mars 2017 | ddaoud@defenddemocracy.org | @DavidADaoud

David Daoud est un Analyste de la Fondation pour la Défense des Démocraties.

Adaptation : Marc Brzustowski

Hezbollah is preparing Syria as second battlefield against Israel

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
yo

l’avertissement officiel a été fait avec preuves a l’appuie et que si ils bougent , le liban reviendra a l’age de pierre

Adam

La guerre contre le Hezbollah est inévitable car c’est la raison d’être de ce mouvement terroriste. Cette guerre peut être très meurtrière car le nombre de roquettes et missiles accumulés est gigantesque, et le Hezbollah ira certainement au suicide.
Israel, qui n’a aucune revendication sur le territoire libanais, devrait avertir officiellement le monde de ce risque et de ses conséquences, c’est-à-dire la destruction totale du Liban.