Sérieux revers pour Israël sur le Golan : l’armée syrienne, le Hezbollah et la milice Harakat al-Nujaba irakienne séparent en deux l’enclave de Beit Jinn

Renforts du Hezbollah envoyés par les fermes de Cheba’a, et des milices Druzes du régiment syrien du Golan, depuis Khan Anarbeh

Israël a accepté que l’enclave de Biet Jinn tombe et que les rebelles syriens capitulent, sans intervention de Tsahal.

Les attaquants, lors de l’offensive menés par les forces irano-syriennes et du Hezbollah ont parachevé leur conquête de l’enclave de Beit Jinn, mardi 26 décembre, forçant les défenseurs rebelles syriens à capituler et gagnant ainsi l’accès à la frontière nord d’Israël et à la poche de Quneitra sur le Golan. Pour leur percée finale, les attaquants ont bénéficié des renforts, dimanche, de troupes du Hezbollah depuis le Liban et de la milice du Régiment du Golan. Lundi, les dirigeants des milices rebelles qui tenaient Beit Jinn ont rencontré les officiers syriens et du Hezbollah et ont signé l’acte de reddition suivant :

  1. La pleine réconciliation est accordée aux militants natifs de la région de Beit Jinn qui acceptent de cesser de se battre.
  2. Les militants qui refusent l’offre de réconciliation seront transportés vers les zones détenues par les rebelles dans les gouvernorats de Dera’a et d’Idlib.
  3. Les militants qui sont entrés dans la région de Beit Jinn à travers le territoire contrôlé par Israël, via Dera’a doivent repartir vers Dera’a par la même route.
  4. L’armée arabe syrienne reprendra le contrôle de tous les sites et bases militaires de la vallée de Beit Jinn qu’elle possédait avant le dé »but de la guerre civile de 2011.

Les termes de cette reddition doivent être instaurés ds le mardi 26 décembre 2017.

L’impossibilité, pour Tsahal de contraindre les habitants druzes du village de Khader sur le Golan à ouvrir une route échappatoire vers le sud, a forcé les rebelles encerclés à se rendre et à négocier les termes de leur retraite.

Puisqu’il n’y a eu aucune intervention de Tsahal, les rebelles n’avaient aucune autre option que de s’incliner devant les termes dictés par les officiers des Gardiens de la Révolution iranienne, le Hezbollah et l’armée syrienne et de les laisser prendre position à moins de 6 km de la frontière israélienne.

Aucun obstacle ne demeure à présent sur le chemin de ces trois forces hostiles pour marcher sur la frontière du Golan israélien. En outre, en laissant ses alliés perdre le contrôle de Beit Jinn, Israël a virtuellement signé la perte de contrôle de l’enclave de Quneitra. On doit rappeler qu’en octobre 1973, l’armée syrienne a lancé son offensive de Yom Kippour pour la conquête du nord d’Israël à partir de cette même position.

Les forces syriennes et du Hezbollah pro-iranien ont engrangé des renforts du Liban et de Syrie, afin de compléter leur tentative réussie de s’emparer de l’enclave de Beit Jinn et de se rapprocher comme jamais de la frontière israélienne.

L’enclave de Beit Jinn fait face aux positions de Tsahal sur le Mont Hermon et se trouve à 11 km de la frontière israélienne. Sa chute est cruciale pour le sort réservé à la région de Quneitra en face du Golan israélien. Israël est confronté à trois revers stratégiques depuis ce dimanche 24 décembre, à la suite de la prise militaire tripartite du village de Maghar al-Mir (voir la carte) qui a partagé l’enclave de Beit Jinn en deux.

  1. Les forces syriennes et du Hezbollah continuent d’aller de l’avant depuis l’Est et le Sud, alors que leurs officiers clouent dos au mur les défenseurs du Liwa al-Furqhan et de l’Hayat al-Tahrir al-Sham (ex-al-Nusra), en leur assénant un ultimatum : livrez-nous les combattants accusés de liens avec Israël et vous aurez un accord pour un couloir d’extraction à partir de l’enclave assiégée ou vous serez détruits.
  2. Les attaquants ont mobilisé des forces venues d’une autre direction : le Liban. Une colonne des forces du Hezbollah est partie dimanche 24 décembre de l’avant-poste des fermes de Sheba’a au sud-Liban et a travers la frontière syrienne pour se joindre à l’offensive contre les rebelles.
  3. En outre, Damas a envoyé la milice du Régiment du Golan afin de remporter la bataille de Beit Jinn, dans l’espoir que sa chute provoque aussi un effet domino contre les défenseurs rebelles dont une partie est soutenue par Israël, dans la zone toutre entière de Quneitra, sur le Golan syrien. L’armée syrienne avait, à l’origine, instauré cette milice pour les combattants druzes pro-Assad.
  4. Mais, au cours de l’année passée, elle s’est remplie d’éléments iraniens liés aux Gardiens de la Révolution. Ils ont établi leur quartier-général à Khan Anarba, au nord de Quneitraet à à peine 5, 5 km de la frontière israélienne. La présence des officiers des Gardiens de la Révolution à Khan Anarba a donné à l’Iran un accès direct à la bataille de Beit Jinn et sa conséquence projetée, le combat pour Quneitra, juste à la frontière avec Israël et constituant une menace directe contre les positions de Tsahal sur le Mont Hermon.

Les sources des renseignements militaires de Debkafile estiment que la seule façon pour les rebelles d’échapper à l’écrasement par le Hezbollah et l’armée Syrienne serait de passer à l’offensive contre le village druze de Khader, dans le but de faire une percée par une échappatoire vers le sud. Mais, là , l’obstacle, c’est une promesse faite par Israël aux dirigeants druzes israéliens, à la suite d’émeutes druzes violentes sur le Golan et de menaces des Druzes d’Israël, dont certains ont des grades élevés dans l’armée, Tsahal, de franchir la frontière et d’aller eux-mêmes défendre Khader.

Cette promesse israélienne à ses citoyens druzes est la carte la plus forte que détiennent actuellement les forces iraniennes, syriennes et du Hezbollah pour manœuvrer et contraindre les rebelles d’Al Furqhan et islamistes de l’Hayat al-Tahrir al-Sham à se rendre. Après cela, ces trois forces feront mouvement et s’empareront des positions de l’enclave conquise de Beit Jinn et obtiendront un tremplin contre Israël et ses positions sur le Mont Hermon. La façon dont cette affaire se joue réduit à néant les promesses solennelles des dirigeants du gouvernement et de l’armée, de tenir à bonnes distances de ses frontières l’Iran et le Hezbollah.

Les forces syriennes et du Hezbollah, ainsi que les milices irakiennes pro-Iran, censées conquérir le Golan israélien, viennent de s’emparer d’un village stratégique, dans l’enclave centrale de Beit Jinn, au nord du Golan israélien, à moins de 4 km des positions de Tsahal sur le Mont Hermon.

Le village de Mahar Al-Mir est tombé aux mains du Hezbollah, au bout de deux jours de combat, qui se sont terminés le vendredi 22 décembre. Essentiellement peuplé de Druzes syriens, le village était tenu jusqu’à présent par des rebelles syriens appartenant au Liwa al-Furqan, mais aussi à l’Hayat Tahrir al-Sham lié à Al Qaïda.

« Les milices soutenues par l’Iran tentent de consolider leur sphère d’influence depuis le sud-ouest de Damas jusqu’à la frontière israélienne », a déclaré Suhaib al Ruhail, un responsable du groupe rebelle Alwiya al-Furqan.

La Syrie et le Hezbollah prétendent que ces groupes seraient soutenus par un appuilogistique et des livraisons d’armes par Israël. Selon les sources des renseignements militaires, en s’emparant de ce village, les forces syriennes et pro-iraniennes ont réussi à séparer les forces rebelles en deux parties, chacune d’entre elles se trouvant effectivement encerclée.

Israël a envoyé des messages d’alerte répétés disant qu’il ne permettrait pas au Hezbollah de s’installer tout près de la frontière israélienne du Golan, pourtant Tsahal n’a pas levé le petit doigt pour sauver Mahar al-Mir. Depuis sa chute, les chefs rebelles ont proposé de battre en retraite hors de cette enclave sans combattre. Ce changement, insistent nos sources militaires, amènerait les troupes du Hezbollah, des milices chiites pro-iraniennes et de l’armée syrienne juste à la ligne frontalière qui court de puis le pieds de collines du Hermon jusqu’au nord du Golan.

La Syrie et le Hezbollah ont l’intention d’utiliser la chute de Beit Jinn et la retraite des forces rebelles comme point d’appui pour procéder à l’extirpation de l’influence qu’Israël maintient parmi les groupes rebelles qui détiennent la région de Quneitra sur le Golan syrien.

Lors des négociations qui se déroulent depuis vendredi, les Syriens et le Hezbollah ont informé les dirigeants rebelles que leur retrait en toute sécurité dépend du fait qu’ils livrent leurs agents de liaison chargés de la coordination avec Tsahal, selon une liste q’ils leur ont présentée (à savoir donc qu’il y avait des fuites ou que le Hezbollah a intercepté des signes suffisamment éloquents pour en tirer cette liste). S’ils refusent, la bataille se poursuivra jusqu’à ce que les troupes syriennes et pro-iraniennes éradique jusqu’au dernier combattant se camouflant dans le village druze divisé.

Le destin des rebelles syriens qui ont collaboré avec Tsahal ne pèsent pas lourd, s’ils sont livrés aux Irano-syriens. Si cela se produit, les groupes rebelles détenant Quneitra perdront toute confiance en Israël, après avoir compté sur Tsahal pour assurer leur protection.

  

Adaptation : Marc Brzustowski

Serious setback for Israel on Golan border. Syria and Hizballah bisect Beit Jinn enclave

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Yo

Peut être que missiles tomberont c’est inévitable, cependant les camel fuckers reviendront à l’âge de pierre dans l’heure qui vient.
Tsahal à déjà prévenu que le bunker de Nasrallah sera sa dernière demeure.

A lui les 72 chameaux.

Ratfucker

Aucune confiance dans les Druzes, toujours prêts à retourner leur veste. Les 10.000 Druzes qui servent dans Tsahal, c’est la conséquence des 140.000 planqués dans les yeshivot, dont l’absence nécessite l’appel à des éléments peu sûrs.

marc

Israël ne peut plus reculer il faut agir et vite
Detruire le hezbolhah et l’iran

Elie de Paris

Voilà donc le moment attendu pour annexer l’autre partie du Golan, et nettoyer, par ablation, chimio et radio. N’est-ce point pour cela qu’ Ysraël avait conquis et annexer la première partie…? Finalement, un légitime joli pretexte qui nous est donné là.
On attend d’un moment à l’autre, cette nuit probablement, le feu d’artifice allumé par Kel Avir.
Freres Druzim planquez vous…

Limo

Tu peut toujours rêver on est plus dans les années 70 ,le Hezbollah et l Iran sont la, A la première occasion des centaines de misilles seront envoyer sur tel aviv haiifa et toutes les autres ville

alexandra

En effet, on n’est plus dans les années 70, et les batteries anti-missiles d’Israël sont au top … et comme le hezb et l’Iran n’en ont pas, ils feraient bien d’y réfléchir à 2 fois avant de bazarder la purée …