1. Quelle est la plus ancienne cérémonie religieuse de l’histoire de l’humanité, encore en vigueur de nos jours ?

Le Seder de Pessah, déroulement de la soirée,  qui a évolué dans sa forme mais qui, depuis 3300 ans, réunit les familles pour raconter la sortie d’Egypte.

 

2. Quelle est la date hébraïque du Seder?

La nuit du 14 au 15 Nissan ; et en dehors d’Israel, également la nuit du 15 au 16 Nissan 2448.

 

3. Quelle est la fête à l’occasion de laquelleles familles dispersées de par le mondecherchent le plus souvent à se réunir ?

Pessah, et notamment le Seder. Au début du 20°siècle, certains juifs exilés en Amérique voyageaient plus d’un mois en bateau pour passer le Seder en famille.Nos Sages disent que c’est la nuit la plus sainte de l’année. C’est une nuit où nos ancêtres ont connu une révélation spirituelle sans équivalent. Cette nuit est qualifiée de « LeilChemourim » : »nuit de protection », durant laquelle les juifs bénéficient d’une protection divine particulière. C’est la seule nuit de l’année où l’on récite le Hallel (qui est habituellement récité le jour).C’est l’évènement fondateur du peuple juif ; si laTorah avait institué une fête nationale, elle aurait probablement choisi le 15 Nissan.

 

4. Quel est le but du Seder de Pessah ?

La Torah nous enseigne donc clairement que le but des miracles de la sortie d’Egypte était qu’ils soient racontés à chaque génération afin de renforcer notre foi en D.

 

5. En quelle langue la Haggadah doit être lue ?

On ne réalise la Mitsva de raconter la sortie d’Egypte que si les participants comprennent le récit. Si nécessaire, il faudra donc le traduire ou tout au moins expliquer aux participants le sens de chaque passage.

 

6. Combien de fois la sortie d’Egypte est-elle mentionnée dans la Bible ?

Plus de 160 fois ! Dont  77 fois dans le Pentateuque.

 

7. Le soir du Seder, doit-on se limiter à lire la Haggadah ?

Non, au contraire, il est recommandé des’étendre sur le récit de la sortie d’Egypte en yajoutant des commentaires, des histoires et des discussions.

 

8. Pourquoi est-il si important de raconter la sortie d’Egypte dans le détail pendant toute une soirée ?

La sortie d’Egypte s’est accompagnée de nombreux miracles prouvant l’implication activede D. dans le monde. Revivre cet évènement renforce notre sentiment d’appartenance à la nation juive et notre foi en D. On doit raconter ces évènements comme si nous les avions effectivement vécus, et y consacrer le temps nécessaire.Le soir de Pessah, on s’acquitte de son devoir en avalant de la Matsa, mais on ne peut pas s’en acquitter en « avalant la Haggadah ».

 

9. Y-a-t-il une heure limite au-delà de laquelle il faut interrompre le récit de la sortie d’Egypte et ses commentaires ?

Il y a une heure limite pour manger l’Afikoman (leminuit solaire), mais le Choul’hanHarou’h recommande d’étudier la sortie d’Egypte jusqu’àce qu’on s’endorme.

 

 

10. A qui la Torah nous ordonne-t-elle de raconter la sortie d’Egypte ?

A nos enfants et nos petits enfants (cf. Chemot10:2 : « Afin que tu racontes à ton fils et à tonpetit-fils… »). Le Seder doit donc être organisé pour donner priorité aux enfants, notamment dans sa première partie.

 

 

11. En quoi le verset Chemot 10:2 : « Afin que tu racontes à ton fils et à ton petit-fils) et vous saurez que je suis Hachem » fait-ilallusion au caractère éternel de la transmission de la Torah dans une famille ?

 

Le Talmud Baba Metsia 85a enseigne que si  3 générations d’érudits se succèdent dans une famille,la Torah ne la quittera jamais plus. Tossefot rajoute que ce n’est vrai que si ces 3 générations se sont connues et ont pu étudier ensemble. C’est ce à quoi fait allusion le verset : « si tu racontes à ton fils et à ton petit fils », si vous étudiez ensemble, « alors vous saurez que je suis D. », la Torah restera gravée dans la conscience de vos descendants.

 

12. Combien de générations nous séparent denos ancêtres qui sont sortis d’Egypte il y aun peu plus de 3300 ans ?

Une centaine, si on compte 33 ans pargénérations, soit à peine 50 transmissions de grands-parents à petits-enfants !

 

13. Si l’on est très érudit et que l’on connaît par cœur la Haggadah et toute l’histoire de la sortie d’Egypte, doit-on quand même participer au récit ? Pourquoi ?

 

Oui. Car on lit la Haggadah pour ressentir l’émotion de la sortie d’Egypte, qui est indépendante de la connaissance qu’on en a.Une personne qui a gagné le gros lot à la loterie éprouvera toujours un frisson lorsqu’il racontera en détail les circonstances qui l’ont amené à acheter le billet gagnant.

 

14. Si l’on est seul, doit-on néanmoins réciter la Haggadah à haute voix ?

 

Oui. Car, cette verbalisation nous permettra de ressentir l’émotion de la sortie d’Egypte, même si on est seul. Nos rabbins ont très tôt compris l’importance d’exprimer une expérience par des mots. « Pessah » peut aussi se lire : « PeSa’h » : la bouche qui parle.

 

15. D’où vient le mot « Haggadah » ?

L’obligation de raconter la sortie d’Egypte vientdu verset Chemot (13:8) : « Et tu raconteras -« Vehiggadeta » – à ton fils). ». On utilise donc le mot « Haggadah », issu de la même racine que »Vehiggadeta », pour désigner le texte qu’on lit le soir du Seder relatant la sortie d’Egypte.

 

16. Qui est l’auteur de la Haggadah ?

 

Certains pensent que la Haggadah a été rédigéepar Rabbi Yehouda Hanassi (car elle ne cite quedes Tanaïm), il y a environ 2.000 ans. Elle a ensuite été l’objet d’adjonctions au cours des siècles. Le plus vieux manuscrit existant date du 10° siècle (Sidour de Rav Saadia Gaon)

17. Quand fut imprimée la première Haggadah ?

Lapremière Haggadah imprimée date de 1482.

 

18. Les femmes ont-elles l’obligation de participer au Seder (qui est une Mitsva positive liée au temps ?

Oui, car d’une part elles ont bénéficié des miracles de la sortie d’Egypte, et d’autre part, elles y ont joué un rôle très important : Yo’haved,Miryam, Batia, Tsipora, etc. Nos Sages disent que c’est grâce au mérite des femmes pieuses que les Hébreux sont sortis d’Egypte. Il y a de multiples réponses, parfois complexes,à cette question classique, dont :

 

18. A quel occasion les juifs ont-il jeûné du 14au 16 Nissan (c’est-à-dire trois jours, incluant les deux Seder, ce qui est enprincipe interdit) ?

Ce furent les trois jours de jeûne instaurés par Esther à la suite de l’envoi par A’hashverosh, le13 Nissan, des lettres ordonnant l’extermination des juifs de tout l’empire le 13 Adar (11 mois après).

 

19. Pourquoi une cérémonie du Seder aussi complexe, accompagnée de coutumes spécifiques aux juifs de chaque pays. On pourrait simplement procéder à la lecture de l’histoire de la sortie d’Egypte, comme on lit la Meguila d’Esther ?

Les différents rites du Seder ont pour but de graver cette histoire dans la mémoire des convives. Une telle cérémonie a en effet plus d’impact qu’un simple récit. Beaucoup de méthodes d’enseignement sont basés sur ce même principe .

Pour bien mettre l’accent sur l’importance de respecter l’ordre des étapes. Parce que nos Sages nous disent que le nom de chaque étape a une signification kabbalistique qu’il est bon de prononcer.

 

20. Qui a institué les 15 étapes du Seder  de Pessah et à quoi font-elles allusion ?

L’ordre du Seder est attribué à Rachi ou à Rabbi Chemouel de Falaise (13ème siècle). Les 15 étapes évoquent les 15 marches gravies par les lévites dans le Temple et en l’honneur desquelles le roi David a composé les 15 ChirHamaalot.

 

21. Quel rapport y a-t-il entre l’ordre du Seder et la Birkat Cohanim ( bénédiction des prêtres) ?

L’ordre du Seder comprend 15 étapes et la BirkatCohanim 15 mots ; et les deux comprennent 60 lettres ! Cela montre que ces deux rituels sont d’un même niveau.

 

22. Quel est l’objectif final du Seder ?

Eprouver un sentiment de reconnaissance envers D. et dire Ses louanges : une fois la sortie d’Egypte racontée, toute la fin du Seder est constituée de louanges.

 

23. Pourquoi mêler ces deux thèmes, esclavage et liberté, dans une même cérémonie ? Comme la fête dure 8 jours,on aurait pu rappeler l’esclavage au début et la liberté à la fin ?

Au début de la nuit du premier Seder (15 Nissan)en Egypte, nos ancêtres étaient encore esclaves ; puis, au milieu de la nuit, ils sont devenus libres. En mêlant ces symboles le soir du Seder, on souligne la rapidité miraculeuse de notre libération.

(A suivre) Jean Guetta 

Envoyé par ESH

 

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JOSSE Pierre

Nos frères et sœurs, les descendants des hébreux libérés par Moïse envoyé par Dieu, célèbrent « Pessah », comme un mémorial, pour ne pas oublier cette grâce que le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, leurs pères, leur a accordée en les libérant de l’esclavage du Roi Pharaon et surtout, il me semble, se souvenir de l’alliance qu’il a passé avec eux, promettant d’être toujours à leurs côtés. C’est pour ne pas oublier cette alliance, que Dieu a demandé aux hébreux, de fêter Pessah. On retrouve, le même genre de mémorial, dans la Pâques que les chrétiens célèbrent.

La seule différence, c’est que les chrétiens qui sont au départ des juifs qui ont mis leur foi en Jésus, se présentant à eux comme étant le Fils de Dieu, descendu du Ciel, d’auprès du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Moïse, pour leur faire vivre « une nouvelle libération », cette fois la libération du Prince de ce monde, le diable, ne célèbrent pas leur Pessah, chez eux, dans leurs maisons, mais dans une maison construite pour accueillir un grand nombre de personnes, qui portera plus tard le nom « d’église ». Les églises ont remplacé « la maison dans laquelle Jésus avait rassemblé ses disciples pour instituer sa Pâques, qui selon moi devait être la maison de Joseph d’Arimathie.

Les chrétiens n’ont plus célébrés chez eux la pâques, autour du père de famille, mais autour de Dieu, le Père de Jésus, resté présent au milieu d’eux par son Esprit. On retrouve dans la célébration de la Pâques chrétienne, le père de famille racontant de génération en génération, ce que Dieu a accompli au profit de son peuple, auquel a été ajouté, ce qu’il a accomplit par Jésus-Christ son Fils, dans la Nouvelle Alliance. On retrouve la communion au pain et au vin, pratiqué dans la pâques juive, qui ont pris la place du pain azyme et de l’agneau ; le pain symbolisant Jésus, l’Agneau de Dieu venu enlever le péché du monde, se donnant à nous dans sa chair, pour que nous devenions une seule chair avec Lui, un seul cœur et surtout « une seule vie ».

La fête de Pessah ancienne est célébrée par les juifs qui ne reconnaissent pas en Jésus, le Messie que Dieu leur avait promis d’envoyer, quand la fête de Pessah chrétienne est célébrée par les juifs qui ont suivis Jésus, et ont reçu mission de Jésus, de faire mémoire de la Pâques Nouvelle que Lui-même accomplit pour ceux qui le suivent, cette libération de l’esclavage du Prince de ce monde, pour suivre Jésus, et Dieu son Père, jusque dans leur Royaume qui se trouve aux Cieux, d’où est venu Jésus.