Israël gèle les projets de loi sur le Grand Jérusalem et sur l’immunité du Premier ministre

Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, second left, chairs the weekly cabinet meeting at his office in Jerusalem, Sunday, Sept. 3, 2017 ASSOCIATED PRESS
Les partis de la coalition se déchirent sur le texte qui vise à empêcher les enquêtes contre un PM en exercice

Pour la deuxième semaine d’affilée, la réunion du comité ministériel chargé d’accélérer l’examen des projets de loi à la Knesset (Parlement) prévue dimanche, a été annulée, alors que les partis de la coalition se déchirent sur un texte de loi visant à empêcher les enquêtes contre un chef du gouvernement en exercice.

Le porte-parole de la coalition, David Bitan (Likoud, droite), a déclaré que le comité ministériel de la législation, présidé par la ministre de la Justice Ayelet Shaked (Foyer juif, droite nationaliste religieuse), a décidé de ne pas voter de projet de loi dimanche, après une conférence téléphonique entre plusieurs responsables samedi soir.

Malgré l’annonce, mercredi, du report du vote du projet de loi d’un mois du texte, certains espéraient encore avant le week-end que le texte soit examiné dimanche.

Si M. Bitan, un proche de Benyamin Netanyahou, est un ardent défenseur du projet de loi, qui accorderait l’immunité aux Premiers ministres jusqu’au terme de leurs mandats, les partis Foyer juif et Koulanou (centre droit) ont, eux, fait part de leur réticence à l’égard du texte controversé.

فيسبوكLe chef de la coalition, le député David BItan (Likoud)
فيسبوك

Samedi matin, David Amsalem, député du Likoud, et initiateur du projet de loi, a déclaré que son parti continuerait à promouvoir le texte, malgré l’opposition des partenaires de la coalition.

Le projet de loi vise à empêcher les enquêtes sur les Premiers ministres en exercice, afin de leur permettrait de se concentrer sur la gestion du pays.

La loi ne s’appliquerait pas à l’actuel chef du gouvernement, mais au prochain, ce qui a suscité les spéculations des commentateurs sur la possibilité que M. Netanyahou provoque des élections anticipées et se fasse réélire pour échapper à une mise en examen.

Après l’annonce définitif du refus du Foyer juif de soutenir le projet de loi lors de la conférence téléphonique de samedi soir, la décision a été prise de geler tous les projets de loi en suspens jusqu’à nouvel ordre, a déclaré Bitan.

Si le Foyer juif ne vote pas pour la « loi française, « nous n’examinerons aucun projet de loi de coalition, comme la semaine dernière », a-t-il déclaré au site d’information Walla.

La loi sur le « Grand Jérusalem » également reportée

L’examen d’un autre projet de loi controversé, intitulé « loi sur le Grand Jérusalem », visant à incorporer à la municipalité de Jérusalem des implantations juives se trouvant au sud et à l’est de la ville, en Cisjordanie, a du coup lui aussi été reporté.

Le projet de loi a besoin d’une « préparation diplomatique », a indiqué un responsable israélien sous le couvert d’anonymat, faisant allusion à la volonté de M. Netanyahou de d’abord discuter du projet de loi avec la Maison Blanche.

« La loi a également besoin d’une préparation diplomatique et sera donc reportée pour le moment », a-t-il déclaré.

Des implantations autour de Jérusalem comme Maale Adoumim ou Goush Etzion, qui coupent Jérusalem de la Cisjordanie, sont visées par la « loi sur le Grand Jérusalem ».

AHMAD GHARABLI (AFP/Archives)Implantation israélienne de Maale Adumim à l’est de Jérusalem, le 3 février 2017
AHMAD GHARABLI (AFP/Archives)

 

 

Les implantations qui passeraient sous juridiction de Jérusalem représentent une population estimée à 150.000 personnes. Cet apport à la municipalité de Jérusalem « maintiendra l’équilibre démographique » de la ville, indique le texte, touchant là à une question stratégique. Il permettra aussi d’accélérer les constructions, dit-il ouvertement.

Le texte ne stipule pas que les implantations seraient « annexées » à Israël, mais « adjointes » à Jérusalem, tout en préservant une certaine « autonomie » en devenant des « sous-municipalités ».

« Si elle est adoptée, cette loi constituera une annexion de fait et un pas résolu vers une annexion de droit », a estimé l’organisation israélienne « anti-implantation » La Paix maintenant.

L’idée est d’accélérer la construction dans les implantations et de « créer sur le terrain des faits accomplis ruinant les chances d’une solution à deux Etats », a-t-elle estimé.

L’examen de textes aussi sensibles, y compris la « loi sur le grand Jérusalem », a déjà été reporté par le passé après avoir été mis à l’ordre du jour.

A lire :

 Analyse: une « anomalie constitutionnelle » française transposée en Israël?

 

jforum.fr

Le Gush Etzion et Ma’alé Adumim devraient prochainement être rattachés à Jérusalem !

La loi visant à déclarer la souveraineté Israélienne sur le Gush Etzion et Ma’alé Adumim sera présentée dimanche prochain au  au Comité ministériel de la Législation de la Knesset


Les ministres et un grand nombre de députés devraient approuver ce projet de loi présenté par Yoav Kish, un député du Likoud.

Ce projet de loi a le soutien de nombreux membres de la Knesset et de plusieurs ministres dont le ministre des Transports et du Renseignement Yisrael Katz.

Selon le projet de loi, qui bénéficie du soutien de Netanyahu, les localités et les quartiers situés au-delà de la Ligne verte seront annexés à la capitale d’Israël, Jérusalem.

Bien entendu, ce projet de loi devrait générer une forte opposition au sein de l’Autorité Palestinienne et de nombreux pays, dont bien évidemment l’Union Européenne.

Ceux-ci y verront le début de l’annexion de facto de la Judée et de la Samarie à Israël.

Après une longue période de repport, les ministres ont été informés mercredi que le projet de loi baptisé « Grand Jérusalem » sera présenté dimanche au Comité ministériel de la Législation de la Knesset.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a tardé à donner son accord pour le présenter, a approuvé le début du processus législatif en juillet après l’attaque menée contre des gardes-frontières non loin du Mont du Temple et les émeutes qui ont été menées pour protester contre l’installation de détecteurs de métaux à l’entrée de l’enceinte.

Dimanche, cette proposition devrait obtenir l’appui du comité ministériel, elle sera ensuite présentée en première lecture aux députés…..

Le but de ce projet s’inscrit dans la continuité du projet « Jérusalem 5800 », un projet de développement de la capitale Israélienne.

Koide9enisrael avait publié un article sur ce sujet en Septembre 2016 (article ici).

La principale révolution annoncée par Jerusalem5800 est que le projet ne touche pas seulement à la ville mais il comprend une grande région métropolitaine très étendue qui devrait fonctionner comme une seule unité.

Selon la définition du ministère de l’Intérieur, la définition du district de Jérusalem s’étend de la rivière du Jourdain et de la Mer Morte à l’est, Beit Shemesh a l’ouest, Beit El et Ofrah au nord et le Gush Etzion au sud !

C’est donc un vaste domaine dont la ville de Jérusalem en est le centre ( Carte ci-dessous).

Jérusalem est entouré par les banlieues et les petits villages qui se rapportent à Jérusalem comme leur « ville principale ».

Le plan prévoit un aéroport international, plus grand que l’aéroport Ben Gourion, dans le désert de Judée, au sud-est de Maalé Adumim; un axe majeur avec plusieurs hôtels dans et autour de la capitale; un système de transport dont notamment un métro, des lignes de train nationaux et de nouvelles routes, dont certaines sont déjà construites.

De plus, les sites archéologiques et les attractions touristiques de la grande région seront mis en évidence.

Un programme « Portes de Jérusalem » est envisagé dans lequel les visiteurs seront accueillis au Grand Jérusalem lors de leur arrivée dans le Gush Etzion, à l’est de Maaleh Adumim, dans l’entrée dans la région de Binyamin, avant de Givat Ze’ev, devant Latrun, et au sud de Beit Shemesh.

Le tourisme religieux sera mis en évidence pour les millions de personnes dans le monde qui considèrent Israël comme la Terre Sainte.

Aryeh King a reconnu les difficultés politiques de mise en œuvre d’un tel plan mais il doit y avoir une vision globale pour espérer des changements.

Ce projet est selon lui une pierre d’achoppement majeure dans la voie du développement juif de la ville et de son étendue.

Vous l’aurez compris, pour que dans une vingtaine d’année ce projet aboutisse, il faudra une forte volonté politique mais il faudra aussi que les arabes de Jérusalem comprennent que ce projet va bénéficier aux habitants de la région de Jérusalem dans son ensemble car Jerusalem 5800 veut dire une développement du tourisme, mais aussi des transports et donc, un boom économique certain…

S’ils ne comprennent pas cela et qu’ils font des blocages systématiques, alors le projet se fera sans eux et ils resteront en marge du progrès, comme c’est le cas depuis 70 ans.

En attendant, ce projet doit forcément passer par la déclaration de souveraineté sur toute les localités autour de Jérusalem.

Source Koide9enisrael

 

Au total, ce projet de Loi controversé débutera le 29 octobre et annexra 19 localités à la ville de Jérusalem et elle réduira le statut de trois quartiers arabes de la ville qui se trouvent au-delà de la barrière de sécurité : Kafr Akab, Shuafat et Anata, selon le Jerusalem Post.

Une version de cette loi datant de mars déclarait que les « implantations seraient annexées à l’Etat d’Israël et deviendraient partie intégrante de Jérusalem » La dernière version, rédigée en octobre, déclare uniquement que ces implantations « feront partie de Jérusalem ».

De cette façon, leur population sera additionnée à celle de Jérusalem, ce qui renversera l’équilibre démographique et offrira plus d’espace pour des logements supplémentaires, des commerces et le développement du tourisme. « Si les ministres votent en faveur de cette loi (ce qui doit être le cas), cette loi devra alors obtenir l’approbation de la Knesset, afin d’être appliquée en tant que telle.

Les résidents des 19 implantations disposeront alors de droits conférés par la loi à Jérusalem, mais ils maintiendront en place leurs propres municipalités locales, considérées comme des subdivisions municipales. Cette loi comprend Ma’aleh Adumim, Givat Ze’ev, Betar Illit, Efrat et toutes les communautés tombant sous la juridiction du Conseil  Régional du Gush Etzion.

Selon le Ministre des transports et des renseignements, Yisrael Katz qui est l’un des préconisateurs de cette idée, l’intention de la loi est « d’assurer une majorité juive dans la ville unifiée et d’étendre ses limites en ajoutant 150.000 résidents à la zone du grand Jérusalem ».

Le Premier Ministre israélien, Binyamin Netanyahu, qui a déjà déclaré qu’il soutiendrait l’application de cette loi, a précédemment approuvé des plans de construction pour 3.736 nouvelles unités de logement dans les implantations des territoires libérés de Judée-Samarie, le 9 octobre.

©JForum, avec agences et Koideneufenisrael

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ixiane

Et l’ONU va être en ébullition …; et la cour suprême dans tout ça ???
Il vaut mieux dans un 1er temps, parler de « faire partie » au lieu d’annexion , sinon les philistins vont devenir fous à lier !!!!